Employés sans salaire au Chu de Yopougon

Chu de Yopougon: 5 mois sans salaire pour des aides-soignantes, brancardiers, secouristes… Sans prise en charge médicale, ni primes de risque

Chu de Yopougon: 5 mois sans salaire pour des aides-soignantes, brancardiers, secouristes… Sans prise en charge médicale, ni primes de risque

Au Chu de Yopougon, des aides-soignantes, brancardiers, secouristes, etc. sont sans salaire depuis cinq mois. A la faveur de la rentrée scolaire et après avoir frappé à plusieurs portes sans succès, ils en appellent à l’opinion. Ci-dessous leur déclaration lue devant la presse.
Opinion nationale et internationale, nous agents contractuels Netsi, employés au Chu de Yopougon vous interpellons. Brancardiers, aides-soignantes, auxiliaires en pharmacie, secouristes, caissières, agents de bureaux, secrétaires et contrôleurs que nous sommes, nous servons la nation depuis plus d’une décennie au Chu de Yopougon dans des conditions de travail précaires et déplorables au vu et au su de notre employeur et de la direction générale du Chu de Yopougon.
Sans prise en charge médicale, ni primes de risque, alors que nous travaillons au même titre que les fonctionnaires. Salaires dérisoires et irréguliers nous sommes laissés pour compte à cause de notre statut de prestataire.
Présentement nous sommes à cinq mois de salaires impayés depuis le mois de mai 2018.Nous avons frappé à toutes les portes sans suite. Ce qui a favorisé l’expulsion de certains de nos collègues de leurs maisons et qui ont pris le CHU de Yopougon pour domicile. Nous n’arrivons plus à subvenir à nos besoins familiaux.
En ces temps de rentrée scolaire, nos enfants sont assis à la maison faute de moyens. Nous voulons que notre statut social change car nous sommes fatigués et humiliés de cette situation de précarité qui perdure.
Que les autorités compétentes se penchent sur notre situation car il est très difficile de travailler sans en retour percevoir de salaires alors que nos employeurs s’enrichissent sur nos dos. Que les autorités compétentes nous aident à mettre fin à cette situation de prestataires qui appauvrit les travailleurs et ne garantir aucune retraite.
Que veut un Etat pour sa jeunesse si ce n’est que du bonheur ? Or, les structures de prestation dans les structures sanitaires publiques attristent les familles avec les salaires dérisoires payés aux travailleurs sans aucun respect du code de travail en ces temps de vie chère. Aidez-nous à avoir de meilleures conditions de vie et travail.
Sylvain Yohou Bahié
Président du collectif