Mali: « 203 combattants » présumés terroristes tués par les FAMa, la France et les USA réclament des enquêtes pour exactions
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La lutte contre le terrorisme au Mali est pratiquement quotidienne et le bilan des affrontements sont souvent source de débats.
Après un raid mené contre des terroristes islamistes du 23 au 31 mars dans le centre du Mali, laquelle opération s’est soldée par la mort de plusieurs centaines de personnes, la France réclame selon francetvinfo.fr, des enquêtes.
Les forces armées maliennes (les FAMA) elles, disent avoir tué « 203 combattants » au cours de l’opération qui a duré plus d’une semaine.
Mais notre source estime que le bilan pourrait être beaucoup plus lourd dans la mesure où les témoignages des villageois de Moura, dans la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina) ne laissent guère de doute sur ce qui s’est passé.
En effet, pour ces villageois, poursuit notre source, l’agglomération est contrôlée par la Katiba Macina, appartenant au groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Al Qaïda. Et Moura sert de lieu de ravitaillement et de rendez-vous aux jihadistes qui se mêlent à la population locale.
Pour le média français, l’opération antiterroriste menée par les forces armées maliennes et par des mercenaires blancs le dimanche 27 mars a commencé avec l’arrivée d’hélicoptères qui auraient ouvert le feu sur les jihadistes qui s’enfuyaient. Puis ils auraient déposé des troupes au sol qui ont tiré sans distinction.
Des témoins ont raconté des exécutions sommaires, des fosses communes, des viols, et des pillages au micro de notre source.
Lesquelles exactions ont été réfutées par l’état-major malien, qui parle de « spéculations diffamatoires ».
Francetvinfo.fr explique que cette tuerie intervient à un moment où la junte au pouvoir au Mali reprend la main sur les opérations anti-terroristes et les relations avec Paris sont devenues exécrables.
Le départ du Mali des soldats français de Barkhane a commencé et le gouvernement malien veut montrer qu’il peut se passer de la France pour porter des coups aux jihadistes, au risque de tuer des civils qui se trouveraient sur le terrain, ajoute notre source.
Le Quai d’Orsay s’inquiète de la multiplication des exactions au centre du Mali depuis le début de l’année, et de l’impunité qui les accompagne. Paris demande l’ouverture rapide d’enquêtes pour traduire en justice les auteurs de ces actes. Une façon de mettre les autorités maliennes face à la situation qu’ils ont créée, en incitant au départ des Français.
Quant à la participation de paramilitaires russes à l’opération militaire à Moura, elle ne fait aucun doute, selon francetvinfo.fr.
Qui rappelle que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, demande que les Casques bleus puissent enquêter. Et qu’à New-York, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait déjà appelé l’armée malienne et ses partenaires à respecter leurs obligations internationales.
Aux États-Unis, le Département d’Etat juge « extrêmement troublantes » les informations sur le massacre de Moura, et réclame une enquête impartiale.
Joseph Koffi
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