Côte d’Ivoire : Déçus de la gouvernance de Ouattara, le Raci, proche de Soro Guillaume, rejette le Rhdp
Côte d’Ivoire : Déçus de la gouvernance de Ouattara, le Raci, proche de Soro Guillaume, rejette le Rhdp
Le lundi 06 août 2018, Monsieur le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara a signé une ordonnance accordant Amnistie à certains de nos concitoyens. Cette amnistie du Président de la République est conforme à la volonté de la majorité des ivoiriens de tourner les pages sombres de notre histoire récente pour s’inscrire résolument dans un processus de pardon, de réconciliation afin de construire ensemble un nouveau pacte social. Déclaration RACI Kognon Soro.
Les partis politiques, la société civile, les populations dans leur ensemble et la communauté internationale ont accueilli cette mesure d’amnistie avec beaucoup de soulagement et un grand enthousiasme.
En effet, les ivoiriens et la communauté internationale espèrent naturellement et légitimement que la libération des prisonniers est une opportunité historique que tous les acteurs politiques et la société civile ivoirienne saisiront pour s’engager dans un nouveau contrat social ayant pour socle un état de droit où les sujets confligènes, les attitudes et postures d’arrogance, de mépris, les réflexes divisionnistes et claniques qui ont plongé, pendant des décennies, notre pays dans une crise meurtrière n’auraient plus droit de cité.
Malheureusement, à peine les ivoiriens ont-ils fini de manifester leur joie et de rêver à une nouvelle Côte d’Ivoire où les citoyens, dans leurs différences, vivront ensemble dans la tolérance et la paix, que quelques oiseaux de mauvais augure issus de toutes les chapelles politiques viennent troubler leur sommeil et leur quiétude par des discours et attitudes irresponsables. Quelque soit le camp et la stratégie, l’objectif reste le même : User de discours et de moyens machiavéliques comme bouée de sauvetage (quoique convaincu de leur nocivité et de leur dangerosité pour la cohésion nationale et la paix sociale) pour remobiliser les troupes.
Qu’est-ce qui nous a été donné de constater ces derniers jours ?
Dans le premier camp, certains responsables politiques, heureusement encore minoritaires, ont remis au goût du jour les anciens disques qui ont distillé des chansons que les ivoiriens connaissent très bien et qui ont été en grande partie à l’origine de la grave crise qui a défiguré notre beau pays. Il s’agit des thèses ivoiritaires, du nationalisme exacerbé et stérile, de la catégorisation des ivoiriens et de la stigmatisation de certaines communautés. Les tenants de ces discours espèrent ainsi, par ces thèses, au prix malheureusement et cyniquement de la fracture sociale et des conflits ethno-religieux et communautaires, réveiller et mobiliser leurs militants.
Le Rassemblement pour la Côte-d’Ivoire met en garde contre ces rhétoriques guerrières qui risquent de réveiller ou d’entretenir les traumatismes subis par nos compatriotes en leur rappelant les mauvais souvenirs et surtout de remuer le couteau dans les plaies non encore cicatrisées des nombreuses victimes de tous bords. Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire s’inquiète de cette stratégie machiavélique qui a montré, par le passé, ses limites, qui a divisé les ivoiriens et plongé notre pays dans une grave crise dont les séquelles restent encore manifestes.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire appelle à la raison tous ceux qui ont choisi la voie de la facilité en recourant aux discours et actes qui ont porté préjudice à notre pays. En tout état de cause, ces méthodes que les ivoiriens n’ont pas tolérées hier ne sauraient trouver aujourd’hui terreau fertile pour prospérer. Des ivoiriens, encore plus nombreux et plus déterminés aujourd’hui qu’hier, rejetteront avec fermeté cette stratégie nuisible aux principes de la démocratie, de l’état de droit et à la dignité humaine.
Dans le second camp, on exploite cyniquement et malicieusement les peurs et les inquiétudes de certains ivoiriens suscitées par les discours évoqués plus haut. En effet, on a mis en mission des cyber-activistes afin de remobiliser en attisant les peurs et en suscitant chez les militants l’instinct de survie. Par des publications écrites ou audiovisuelles sur les réseaux sociaux, on exploite à cette fin les discours de certains hommes politiques qui tentent de faire croire aux populations du nord qu’elles seraient des potentielles cibles de vengeance et de représailles d’autres ivoiriens. Ne leur laissant d’autres choix que le repli identitaire pour faire face aux autres. Cette stratégie abjecte et dangereuse n’a d’autre but que de remobiliser le gros des militants dont on a perdu l’estime en raison d’une part, d’une gestion autocratique, opaque, clanique et archaïque du parti et d’autre part d’une attitude ingrate, méprisante et arrogante envers ceux qui les ont votés.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire s’insurge contre cette attitude et condamne ces manipulations à des fins égoïstes et électoralistes porteuses de germe de division, de haine et de conflits pour notre pays. L’Etat de droit que le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire appelle de tous ses vœux est la seule solution viable à toutes les dérives et le seul moyen de faire respecter tous les droits et libertés. Les stratégies souterraines du second camp sont tout aussi machiavéliques, dangereuses et divisionnistes pour notre pays que celles du premier camp.
La vision du rassemblement pour la Côte d’Ivoire
Le Rassemblement pour la Côte-d’Ivoire s’étonne et regrette que certains de nos compatriotes persistent dans les rhétoriques politiciennes qui ont radicalisé et révolté les ivoiriens et qui ont été à l’origine des crises précédentes.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire inspiré par la philosophie de son président d’honneur, Son excellence Guillaume Kigbafori Soro, Président de l’Assemblée Nationale, croit et travaille à l’avènement d’un nouveau contrat social entre tous les ivoiriens ayant pour idéals fondateurs : la citoyenneté, l’état de droit, la démocratie, la justice. Un contrat social dans lequel, les partis et mouvements politiques, la société civile organisés dans leurs diversités et leurs différences ont la responsabilité et le devoir d’éduquer les masses populaires au respect des principes démocratiques, des droits de l’homme et à la culture de tolérance, de fraternité et de défense de l’intérêt général.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire s’inscrit donc dans cette vision et entend travailler à la réconciliation et au rassemblement de tous les ivoiriens sans distinction ethnique ni religieuse pour le développement de notre pays et l’épanouissement social, professionnel et politique de chaque citoyen. Rien ne nous détournera de cette voie dont nous sommes convaincus qu’elle est la seule à même de nous garantir une société apaisée et prospère pour le bonheur de chacun.
Malgré les chants de sirènes, le Rassemblement pour la Côte-d’Ivoire demande aux ivoiriens de rester sereins et de s’inscrire résolument dans la logique du pardon, de la tolérance, de la réconciliation et de la paix. Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire reste convaincu que la réconciliation, qui n’est ni le reniement de soi, ni l’uniformisation encore moins la pensée unique, est possible et est surtout la seule alternative pour notre pays si nous voulons construire une nouvelle Côte d’Ivoire.
L’amnistie décrétée par le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara que Son Excellence Guillaume Kigbafori SORO notre président d’honneur a pendant longtemps appelé de tous ses vœux est un acte majeur dans le sens de la réconciliation. Nous tenons, par ailleurs, à renouveler nos remerciements et nos félicitations au Président de la République pour avoir pris cette décision de haute portée politique et humaine.
Cette amnistie et la concession de réformer la Commission Electorale Indépendante traduisent la sincère et réelle volonté du Chef de l’Etat de décrisper l’atmosphère politique.
Comme les évêques l’ont recommandé dans leur déclaration à l’ensemble des ivoiriens et notamment aux bénéficiaires de l’amnistie, nous devons tous travailler à « consolider la paix.>> Car la libération des prisonniers ne suffit pas à elle seule à réconcilier les ivoiriens. La réconciliation est un processus. Tous les partis et mouvements politiques, la société civile organisée doivent par leurs propos, leurs actes et par les initiatives qu’ils prendront, contribuer individuellement et collectivement à consolider et à concrétiser cette volonté et aspiration profonde des ivoiriens à aller à une réconciliation vraie et définitive.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire n’hésitera pas à travailler avec toutes les organisations de la société civile et les partis ou groupements politiques pour rapprocher les ivoiriens, pour construire une société démocratique, non discriminatoire, tolérante et pluraliste.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire croit à une Côte-d’Ivoire réconciliée, démocratique où seuls le droit et la volonté du peuple souverain régulent le fonctionnement de la société et de la Nation. Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire ne s’associera et ne tolérera jamais toute manœuvre de nature à discriminer et diviser les ivoiriens ou à communautariser la société ivoirienne pour des raisons politiciennes.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire, à l’image de son président d’honneur, Son Excellent Guillaume Kigbafori Soro, reste convaincu que seuls le refus de l’injustice, le rejet de l’intolérance et la consolidation d’un Etat de droit où tous les citoyens sont effectivement égaux en droit et en devoir apporteront la stabilité, la paix, le développement et la respectabilité à notre pays.
Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire s’étonne et s’offusque que dans la volonté générale du Chef de l’Etat de vider tous les contentieux et lever tous les obstacles à la réconciliation, le corps de Soro Kognon, jeune étudiant membre du RACI lâchement assassiné à Korhogo soit toujours pris en otage empêchant ses parents biologiques et amis du RACI de l’inhumer dignement et de faire leur deuil.
Fait à Abidjan, le 17 août 2018
Le Président du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire.
L’honorable Kanigui Mamadou Soro.
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