Marius Sarr Bohé, président sortant de la région du Cavally: «Nous avons la lourde tâche de continuer le travail du président Banzio et de maintenir la zone sous l’influence du PDCI»
Marius Sarr Bohé, président sortant de la région du Cavally: «Nous avons la lourde tâche de continuer le travail du président Banzio et de maintenir la zone sous l’influence du PDCI»
Marius Sarr Bohé, assurant l’intérim du défunt Dagobert Banzio à la tête du Conseil régional du Cavally, a été désigné par le PDCI pour défendre ses couleurs aux prochaines élections dans la région. Dans cette interview accordée au quotidien Le Nouveau Réveil, il décline ses priorités et fait des révélations sur son état d’esprit.
Le PDCI a décidé de vous accorder sa confiance pour défendre ses couleurs dans le Cavally. Quelles sont vos impressions ?
Lorsque le parti vous accorde sa confiance, c’est comme si vous avez réussi votre évaluation. Au-delà de ce sentiment de satisfaction, je mesure le poids de cette confiance qui a été placée en moi. Le PDCI a gagné les élections ici en 2013. Nous avons la lourde tâche de continuer le travail du président Banzio et de maintenir la zone sous l’influence du PDCI.
Vous êtes à la tête du Conseil régional depuis le décès de l’ex-président Dagobert Banzio. Etes-vous satisfait de votre bilan ?
Je n’aurais pas cherché à postuler si je m’étais rendu compte que nous n’avions pas fait grand-chose à la tête du Conseil régional. Nous avons pu présenter un programme de société. Nous avons pour mission d’apporter le développement dans la région du Cavally. Nous avons eu des couvertures budgétaires grâce au soutien de l’Etat. Je peux dire que le bilan du président Dagobert Banzio que nous avons terminé est, au regard de nos parents (puisque c’est eux qui nous jugent), largement suffisant. Il a estimé qu’il fallait réaliser des infrastructures sociales de base de proximité.
Aujourd’hui, nous avons réhabilité certains collèges et construit 13 dans la région. Nous avons la mission de poursuivre ces projets et de les terminer. Il a travaillé dans le cadre du développement urbain en permettant l’autonomisation des femmes. Nous avons lancé un projet de 2 mille hectares de maïs qui est au stade de la récolte. Il y a aussi l’hévéa et le cacao.
Sur le plan de la santé, ce sont plusieurs hôpitaux qui ont été construits. Nous avons renouvelé les plateaux techniques des différents hôpitaux, au niveau de Guiglo, de Taï, de Bloléquin et de Toulépleu. Nous mettons aussi en œuvre le vaste programme culturel. C’est autant de programmes qui constituent notre bilan que nous présentons aux populations. Nous pensons que ce bilan est largement positif. J’ai la caution du Conseil régional, de mes parents et de toute la société civile.
Pensez-vous avoir les arguments pour faire figure de digne successeur du ministre Banzio lors des élections à venir dans le Cavally ?
Je pense que le Ministre Banzio nous a vraiment formés. Le souci n’est pas d’être fort. Mais de pouvoir être uni avec tous les cadres. Le souci, c’est de pouvoir vraiment aller à ces élections en ayant la certitude qu’il ne s’agit pas d’un homme-orchestre mais d’un chef d’orchestre qui, certainement avec la mélodie des autres conseillers et des autres parents, va sortir la meilleure chanson.
Je suis porteur, certes, du brassard mais c’est toute une équipe. Je peux vous rassurer de notre détermination à aller jusqu’au bout de ces élections. Nous ne sommes pas assez forts mais nous avons assez de force. Et cette force, nous la tirons de l’enseignement que nous a légué le ministre Banzio. Et, nous sommes adossés également à un parti politique qui est véritablement en train de montrer aux Ivoiriens aujourd’hui sa volonté de rassembler et de réconcilier toute la Côte d’Ivoire.
C’est avec ce slogan que nous allons. Et, tant que nous aurons le Président Bédié derrière nous et tant que nous aurons, de là où il est, le ministre Banzio qui nous apporte son soutien, tant que nous aurons la population du Cavally avec nous, il n’y a pas de raison que nous ne gagnions pas ces élections.
Vous ne partez pas seul à ces élections. Il y a plusieurs candidats. Qu’est-ce qui pourrait faire la différence avec vos adversaires?
D’abord, je suis un président qui présente un bilan. Nous partons présenter un bilan. Nous sommes Pdci et nous partons également avec une liste d’ouverture. Nous avons constitué une liste dans l’esprit du président Henri Konan Bédié qui a demandé une large ouverture vers les autres frères. La liste que nous présentons est une liste représentative de toutes les sensibilités de la région.
Aujourd’hui, le président Bédié a lancé un appel pour qu’il y ait une plateforme pour permettre aux Ivoiriens qui ont la même vision que lui de se mettre ensemble pour véritablement préparer les élections 2020 et rassembler la Côte d’Ivoire réconciliée. Nous pensons qu’à la base, nous qui sommes les animateurs de la base, nous sommes dans cette dynamique pour permettre que tous les fils de la région puissent se retrouver au-delà de leur tendance pour vraiment parler un seul langage.
Récemment, un décret d’amnistie a été pris par le chef de l’Etat pour la libération de plusieurs prisonniers. Notamment des cadres du FPI de votre région. Comment la nouvelle a-t-elle été accueillie ?
Pour nous, c’est une grande joie. Nous avons toujours espéré cela. Parce que beaucoup de nos frères sont restés dehors. Beaucoup de nos frères étaient en prison. Et quand vous gérez une collectivité qui fait de la politique, il est toujours bon de voir que votre frère est à côté de vous. La compétition doit se faire à chance égale. Vous ne pouvez pas aller à une compétition où quelqu’un est handicapé. Ça a été véritablement un ouf de soulagement. Et, nous pensons que pour nos frères qui sont encore en exil, certainement qu’ils attendent encore des signes.
Et, dans mon entendement, quand on fait cette loi d’amnistie, c’est permettre le retour de ceux qui étaient partis. Quand les gens reviennent, ils peuvent participer au processus électoral. Mais il faut tenir aussi compte de leurs préoccupations. Nous tenons à remercier le président de la République pour l’action qu’il a posée dans le sens de l’apaisement. Nous espérons qu’on va arriver au bout du processus qui est de retrouver une Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée avec elle-même.
Dans quel étact d’esprit allez-vous à cette élection régionale ?
Nous sommes dans une phase de précampagne. Et cette période est de partager véritablement avec nos parents ce que nous allons faire. Nous allons également les écouter, prendre leurs préoccupations. Et, sur la base de ce que nous avons déjà fait, bien sûr avec le programme que nous a légué le ministre Banzio, c’est sur cette base que nous allons. Nous sommes d’autant plus confiant que nous avons le soutien de beaucoup de nos cadres qui ont vraiment compris que le travail qui a été fait, est un travail d’orchestre. Ce n’est pas un homme-orchestre, ce n’est pas un super président qui est venu le faire. Chacun a donné du sien et sa contribution pour construire l’édifice qui a été fait. Nous allons le défendre. Et, je pense que nous allons faire mieux que défendre.
Lance Touré, in Le Nouveau Réveil
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