Municipales 2018: Assalé Tiémoko (L’Eléphant déchainé), nouveau maire de Tiassalé, livre les secrets de sa victoire sur le Rhdp et le Pdci
Municipales 2018: Assalé Tiémoko (L’Eléphant déchainé), nouveau maire de Tiassalé, livre les secrets de sa victoire sur le Rhdp et la Pdci
Agir sur l’avenir, offrir une arme aux populations : la vraie information.
Il ne peut y avoir de renouvellement du personnel politique en Côte d’Ivoire sans un engagement sur le terrain, d’une certaine jeunesse consciente ayant une idée certaine de la Côte d’Ivoire, celle qu’on ne veut plus.
Nos parents manquent d’informations et votent depuis des décennies sans savoir pour la plupart, pourquoi ils votent et quelles sont les conséquences de leurs votes sur leur vie et celle de leurs enfants.
Les jeunes instruits qui passent parfois des journées entières sur les réseaux sociaux, détiennent des infirmations qu’ils doivent aller vulgariser sur le terrain pour que nos parents sachent pourquoi ils votent ou pourquoi ils ne doivent plus écouter tels ou tels discours.
Le discours selon lequel pour être maire, il faut connaitre le président de la République ou le premier ministre est un discours infantilisant, une insulte à l’intelligence de nos parents et un piétinement de la fonction de Président de la République.
Les jeunes conscients, qu’ils soient proches des partis politiques ou indépendants dans la tête, doivent combattre désormais les faux discours, les manipulations des consciences de nos parents dans les zones rurales et même dans les zones urbaines.
Depuis quatre ans, c’est le combat que je mène sur le terrain, dans le département de Tiassale où la politique, depuis des décennies, a servi a diviser les populations, à briser des carrières, à détruire de jeunes cadres qui n’avaient pour seule ambition que de se mettre au service de leurs parents.
C’est contre tout cela que je me suis levé, pour parler aux populations, pour leur expliquer la valeur de leur bulletin de vote, qu’elles ne doivent plus brader pour un morceau de pain, une boite de sardine, un tee-shirt, un billet de 2000 francs.
Ce combat m’a emmené à être candidat aux législatives en 2016, j’ai perdu de justesse. J’essaierai encore en 2020 parce que j’estime que j’ai des choses à dire au parlement…
Cette année, je me suis présenté pour les municipales et, malgré le déploiement de ressources financières insolentes sur le terrain de la part de certains adversaires, malgré le renfort de plusieurs ministres de la République aux côtés du candidat du RHDP, le maire sortant, malgré les dizaines de cars loués pour convoyer des milliers d’électeurs de villes et villages situés à des centaines de kilomètres de Tiassale, nous avons, mes conseillers et moi, largement défait le maire sortant (plus de 1000 voix de différence), et les autres candidats, y compris celui du PDCI.
Nous sommes désormais à la tête de la mairie de Tiassale, mais je n’ai pas gagné, c’est la victoire de la population de Tiassale, c’est la victoire de la jeunesse de Tiassale, à qui j’ai expliqué que le seul moyen de lutter contre les « importations d’électeurs », c’est de sortir massivement pour voter contre ceux qui se livrent à cette pratique, sous prétexte qu’elle est autorisée par la loi. Quand on est un élu, on doit rendre compte aux populations qui vivent dans la circonscription électorale, on ne s’impose pas aux populations d’une circonscription électorale avec des électeurs importés à coût de dizaines de millions. En 2020, on ira au parlement pour faire modifier ce vilain texte (cet article 9 nouveau du code électoral) qui permet à des gens de s’imposer à des populations qui ne veulent plus d’eux.
Voilà, avec des idées, de la proximité, de l’imagination, du courage, de la détermination, de la vigilance et…du leadership, on peut triompher de toutes les adversités. C’est ce que nous venons de démontrer à Tiassale. Plus jamais la politique, dans cette ville, ne sera faite comme elle a été faite depuis 50 ans. Au service des individus, au lieu d’être au service des populations qui ne demandent pas grand’chose. Juste un peu de considération, de respect et l’utilisation des maigres ressources des collectivités pour leur bien être exclusif.
Alors chers jeunes de Cote d’Ivoire, la Cote d’Ivoire de demain sera ce que nous voulons qu’elle soit.
En restant les bras croisés ou en agissant sur l’avenir.
En s’engageant au service de notre communauté. Ou en laissant à d’autres, pas forcément plus outillés ou plus intelligents que nous, le soin de déconstruire notre avenir commun.
Pris sur le mur facebook d’Assalé Tiémoko Antoine, maire de Tassalé depuis le 13 octobre 2018
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