Réforme de la CEI-Le nouveau représentant de l’UE s’implique et explique: «On suit la réforme de la CEI pour amener le gouvernement à la faire»
Réforme de la CEI-Le nouveau représentant de l’UE s’implique et explique: «On suit la réforme de la CEI pour amener le gouvernement à la faire»
Le nouvel ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, S.E.M. Jobst Von Kirchmann, a réclamé devant les journalistes la réforme de la Commission électorale et indépendante (CEI). A l’en croire, l’Union européenne apportera son appui technique et financier au gouvernement pour que la réforme se fasse pour des élections apaisées, « une chose qu’on soutient, c’est la réforme de la Commission électorale indépendante. Ça a été annoncé par le gouvernement ». Et de rappeler, «c’est quelque chose qu’on suit pour amener le gouvernement à faire cette réforme. Ce n’est pas une surprise ».
Pour le représentant de l’Union Européenne, en ce qui concerne le soutien d’appui à la réforme de la CEI, « on a un plan d’appui budgétaire avec le gouvernement. Quand on aura une idée plus claire sur cette réforme, nous ferons tout pour apporter notre soutien ». « L’idée, c’est de faire une grande consultation avec les acteurs », s’empresse-t-il de dire. « On attend la consultation qui doit se faire et doit être le plus large possible pour avoir une idée des enjeux », a martelé Jobst Von Kirchmann. S’agissant des Institutions Ivoiriennes, le nouvel ambassadeur a fait allusion aux propos de Guillaume Soro lors d’une rencontre, « Guillaume Soro estime que la Côte d’Ivoire a besoin d’Institutions indépendantes.
Sur ce point, je suis entièrement de son avis. En réalité, la Côte d’Ivoire a toutes les Institutions, seulement il faut qu’elles soient indépendantes et fonctionnent bien. Cela est aussi notre objectif ». Selon Jobst Von Kirchmann, le rapport sévère fait par son prédécesseur (NDLR Jean-François Valette) sur les problèmes de gouvernance en Côte d’Ivoire dont la conclusion a réclamé, « la réévaluation de la coopération avec la Côte d’Ivoire », « cela ne peut se faire que dans un dialogue politique ».
Et d’ajouter, « il aurait dû avoir lieu régulièrement depuis 2016 ». « On doit faire la réévaluation ensemble. On ne peut pas réévaluer cette coopération seul », explique-t-il. « Sur ce point, on envisage de mener un dialogue politique. D’ailleurs celui-ci aurait dû se faire régulièrement mais il n’a pas eu lieu depuis 2016 », fait savoir Jobst Von Kirchmann. Pour lui, l’instabilité politique en Côte d’Ivoire ne doit pas être un obstacle à d’autres objectifs dont les investissements en Côte d’Ivoire, l’environnement, etc.
Il a ensuite affirmé que son Institution se donne quelques priorités en 2019, «c’est d’accompagner le gouvernement dans la préparation de 2020. Mais lui ne voit plus d’investissement, plus de commerce, l’environnement, mais il a reconnu que les élections de 2020 font partie de ces enjeux ». Il a conclu en annonçant une plus grande présence de l’Union européenne en Afrique en « renforçant le partenariat de l’Union Européenne avec l’Afrique ». « Il y aura donc une nouvelle alliance Afrique-Europe pour des emplois et des investissements durables », a conclu l’Allemand Jobst Von Kirchmann.
Karina Fofana, ivoiresoir.net
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