Côte d’Ivoire- Insécurité et violence en milieu scolaire: Le rapport accablant d’un Comité d’Action… il urge de prendre des mesures
Côte d’Ivoire- Insécurité et violence en milieu scolaire: Le rapport accablant d’un Comité d’Action… il urge de prendre des mesures
Durant quatre mois, au cours de l’année 2018, le Comité d’Action en Sécurité Scolaire (CASS) piloté par l’expert Gnenin Koffi Ricoh Alain, a réalisé une étude dans sept établissements du District autonome d’Abidjan. L’enquête a porté sur deux points. Il s’agit de la victimisation, le sentiment de sécurité et le climat scolaire. Le questionnaire a pris en compte 740 élèves dont la moitié sont des filles. Il ressort de l’enquête que les infractions essentielles que vivent au quotidien les acteurs de l’éducation nationale à Abidjan sont essentiellement la bagarre, affrontements entre gangs rivaux , agression à l’arme blanche, intrusion de jeunes voyous au sein de l’établissement, port d’arme blanche, consommation de drogue, racket ou tentative, intimidation, vol d’argent ou d’effets personnels, graffitis, indiscipline, insalubrité et salissure volontaire, absentéisme et tricherie. « Il faut sauver l’école ivoirienne. Car il arrivera un moment où les parents auront peur d’inscrire leurs enfants dans certains établissement », a confié l’expert Koffi au terme de l’enquête. Sur la base des infractions, le lycée moderne II d’Attecoubé vient en première position. Les lycées moderne de Port-Bouët (2e) et moderne II d’Abobo (3e) complètent le podium. Le collège moderne d’Abobo PK18 pointe à la quatrième position suivi du lycée moderne Pierre Gadié 1 de Yopougon. Le lycée moderne Harris d’Adjamé est au sixième rang. Et ferme la porte, le lycée classique d’Abidjan qui excelle néanmoins dans la consommation de drogue. « Nous avons pour ambition d’élargir l’enquête au niveau de tous les établissements publics de Côte d’Ivoire. En fonction des résultats, nos autorités pourront prendre leurs responsabilités », dira le patron du Comité. Pour un climat de sécurité en milieu scolaire, le CASS propose des mesures de protection physique qui sont en effet des obstacles à la pénétration et les contrôles d’accès et de sortie, des mesures proactives (les contre mesures humaines et technologiques) et le contrôle des moyens et de l’information (contrôle des armes). Il préconise également la protection des biens et des personnes.
Pour la consommation de la drogue qui est l’infraction populaire au terme de l’enquête, le Comité se propose de durcir les cibles potentielles et réduire les opportunités en effectuant des opérations préventives aux abords et au sein des établissements. Sensibiliser les élèves sur les risques encourus, effectuer des rondes dissuasives ponctuelles visant des secteurs chauds, procéder à des fouilles et contrôles surprises…
« Il est primordial d’organiser, de gérer et de contrôler la sécurité scolaire. Tous les acteurs de l’éducation doivent se réveiller pour un excellent climat de sécurité en milieu scolaire. C’est notre crédo », a conclu le patron du CASS.
Sercom CASS
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