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Côte d’Ivoire-20 juillet 2012: 7 ans d’impunité pour les auteurs du massacre de Nahibly… Restitution des faits

Attaque de Nahibly

Côte d’Ivoire-20 juillet 2012: 7 ans d’impunité pour les auteurs du massacre de Nahibly… Restitution des faits

Sept ans jour pour jour aujourd’hui, les parents des victimes du camp de Nahibly réclament toujours justice et réparation, au plan national comme international…
Que s’est il réellement passé à Nahibly ? Ce tristement célèbre camp de déplacés situé aux abords de la résidence du ministre des mines de l’époque Adama Toungara sur la route de Guiglo, à Duékoué

Restitution des faits
A la suite de la grave crise qui a secoué notre Côte d’Ivoire, où la ville Duékoué à l’ouest de notre pays fut l’épicentre de toutes les cruautés et animalité, les populations autochtones wê proche des Bété (ethnie de Laurent Gbagbo), susceptibles d’être en majorité pro-Gbagbo, victimes d’exactions, ont trouvé refuge, sous la houlette de l’Onuci, à la mission catholique de la dite ville. site exiguë qui regroupait plus de 55 000 âmes… A la demande du curé de l’époque, le père Cyprien Ahouré, l’Eglise demande à l’Onuci d’ouvrir un autre camp afin de désengorger son enceinte qui refusait du monde.
Il faut noter qu’avant cette demande de l’église, le gouvernement envoya plusieurs cadres dont Mathias Doué, Anne Désirée Ouloto, Oulata Gahoudi afin de convaincre les déplacés à retourner chez eux. Chose que les populations refusèrent. Les déplacés se plaignaient des exactions récurrentes des dozos, FRCI à cette époque. Et pour elles, il etait trop tot pour retourner dans leur village. On dénombrait au moins une dizaine de morts par semaine selon les ONG des droits de l’homme.
Après plusieurs négociations d’avec les portes paroles de ces mutilés, veuves et victimes de guerre, qui d’ailleurs refusèrent carement de quitter la mission catholique pour un autre, les déplacés de guerres décident de rallier Nahibly le nouveau site d’infortune créé par l’Onuci.
Dès les premières semaines de leur installation à Nahibly, les émissaires du gouvernement refont surface, pour demander aux populations se retourner encore chez elles et cela, malgré multiples rapports des ong qui se plaignaient des viols, tueries, et exactions à l’encontre des populations de la ville de Duekoue et des wê en général. Chose que les populations rejettent à nouveau.

L’origine du mal..
Après le refus des populations d’obtempérer à la demande émissaires du gouvernement, les déplacés de guerre de Nahibly seront accusés de tous les péchés du monde. Les autorités politiques et administratives les accuseront d’héberger en leur sein des tueurs à gage, des coupeurs de routes qui commettent les crimes la nuit et le matin, vont trouver réfuge sous le couvert de l’onu à Nahibly. Certains parlent d’un camp qui regorge des ex miliciens pro gbagbo détenant des armes de guerres.
La veille de l’hécatombe sur le site de Nahibly, les braqueurs ont attaqué un mini car de type gbaka en provenance de Man faisant plusieurs morts. Le véhicule des commerçantes a été militarisé et directement, le doigt accusateur est porté sur les “miliciens” de Nahibly. Au petit matin du 12 juillet 2012, c’est l’horreur sur Duékoué. L’assaut final sur le camp de Nahibly est donné. Le poste de police de l’onu à la rentrée du camp est pris pour cible.

Nahibly est dans le feu et le sang
Selon les témoins, et les ONG des droits de l’homme, ce sont les dozos et FRCI qui sont les instigateurs de l’attaque. Le représentant de L’onu en cote d’ivoire dénonce la passivité du pouvoir. Le gouvernement condamne aussitôt et ordonne rapidement une enquête pour situer les responsabilités. On y dénombre plus d’une centaine de morts. Des vieillards, des femmes et enfants.

Mes interrogations…
A supposé que les accusations portées sur les déplacés soient vraies. Ne les rejetons pas. Mais ces questions sans réponses jusque là sont pertinentes : Si les déplacés possédaient des armes lourdes comme le prétendent les accusateurs, pourquoi ne pas exiger une fouille minutieuse du camp sous la supervision de la police et des soldats de l’Onuci qui gardaient le Camp ? Si les coupeurs de routes sortaient du camp nuitamment avec leurs armes de guerre pour leurs opérations, le faisaient ils avec le concours de l’Onuci qui fouillait les entrées et sorties du camp? Après l’incendie du camp, combien d’armes ont été saisies ? Apparemment aucune…
Seuls les ustensiles de cuisines, de vieux matelas, des sacs de riz et de maïs. ..Sept ans jour pour jour que les questions sont posées. Sept ans jours pour jour que les victimes réclament justice.
Olivier Gnongoué avec afriksoir.net


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