Invité de la rédaction de ‘’Dernière Heure Monde’’, Guikahué se décharge et cogne le régime Ouattara: «Poursuivre l’enrôlement, c’est pousser les Ivoiriens à la contamination… Ouattara est obligé de proroger les anciennes CNI»
Invité de la rédaction de ‘’Dernière Heure Monde’’, Guikahué se décharge et cogne le régime Ouattara: «Poursuivre l’enrôlement, c’est pousser les Ivoiriens à la contamination… Ouattara est obligé de proroger les anciennes CNI»
Dans le cadre du lancement de sa rubrique ‘’L’Invité de la Rédaction’’ de Dernière Heure Monde, votre journal préféré était, hier, face au ministre Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif et Chef du Secrétariat exécutif du PDCI-RDA, pour un entretien à bâtons rompus sur les dossiers chauds de l’heure. L’homme, avec son franc-parler habituel, a asséné ses vérités crues sur les dossiers de l’enrôlement, de l’identification, du découpage électoral, et surtout sur l’incident de samedi dernier dans lequel certains cadres du parti ont été cités.
Introduction du DG de Dernière heure Monde :
« Je voudrais vous remercier monsieur le Secrétaire exécutif, Chef du Secrétariat exécutif du PDCI-RDA. Dernière Heure Monde est le dernier quotidien en place. Il a été lancé son premier numéro, le 16 mars 2020. Et on a prévu, à l’issue du 30è numéro, une rubrique qu’on a appelée ‘’L’Invité de la Rédaction’’. Unanimement, au sein de la rédaction, lorsqu’il s’est agi de nommer une personnalité de premier rang dans le parti pour animer cette rubrique, le choix s’est porté immédiatement sur vous. D’abord, parce que nous sommes un journal proche du PDCI-RDA, nous sommes un journal proche du président Henri Konan Bédié, et l’ADN du parti a fait que notre choix s’est porté sur le professeur Maurice Kakou Guikahué. Au nom de la rédaction, qui n’a pas pu venir au grand complet, exigences du Covid-19, nous vous disons merci, et nous voulons vous marquer toute notre satisfaction pour le travail que vous effectuez.
Je suis avec Dosso Villard et Bertin N’Guessan du service politique. Nous allons rebondir sur des sujets d’actualités ».
Comment votre parti vit-il le Covid-19?
Le PDCI-RDA est impacté comme tous les autres Partis Politiques par le Coronavirus ou Covid-19. Cette pandémie du Coronavirus est une crise sanitaire mondiale à laquelle tous les pays sont confrontés. Elle fait des dizaines de milliers de morts. En Afrique, le premier cas de Covid-19 est apparu en février 2020 en Égypte. Actuellement, 52 pays africains sur 54 sont touchés par le coronavirus. À l’heure où je vous parle, notre continent selon les derniers statistiques, a enregistré 27.104 dont 7.633 guérisons et 1.304 décès. En Côte d’Ivoire, le premier cas de Coronavirus a été enregistré le 11 mars 2020. Nous avions jusqu’au dimanche 26 avril 2020, 1.150 cas confirmés, pour 468 guérisons et 14 décès, soit une moyenne de 24 cas par jour. Face à cette pandémie, chaque pays prend des dispositions idoines, en vue de freiner la propagation de la maladie. A l’instar des autres pays du monde, des mesures ont également été prises en Côte d’Ivoire, quoi que tardivement, si l’on prend en compte la date du déclenchement de la maladie en Chine et de toutes les alertes reçues. Dès la découverte des premiers cas de la maladie dans notre pays et après la réunion du Conseil de sécurité le 16 mars 2020, le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, faut-il le rappeler, a adressé un message aux militants, aux sympathisants du PDCI et à toute la population ivoirienne, en leur demandant de se conformer de manière stricte, aux directives édictées par le Conseil de sécurité. Le 19 mars 2020, c’est-à-dire, 72 heures après, j’ai eu une séance de travail avec le président du PDCI- RDA, à Daoukro, où il a arrêté un certain nombre de décisions concernant le fonctionnement de notre parti, à savoir : l’annulation de sa visite du 21 mars 2020, à Bocanda, l’annulation du Bureau politique prévu pour le 25 mars 2020, l’annulation de toutes les activités du parti, nécessitant un grand regroupement de personnes. Aussi, il nous a demandé de prendre des décisions dans la gestion du personnel administratif, au regard des mesures sanitaires liées au Covid -19. Aujourd’hui, ce plan est mis en œuvre : la permanence du PDCI-RDA au Plateau est fermée. Au niveau du siège, il y a un service minimum. Seuls, quatre services sont ouverts : les moyens généraux, l’identification, la boutique et les studios PDCI TV, avec un minimum de personnel qui n’excède pas 10 agents. C’est dire que le PDCI-RDA a pris la mesure de la pandémie et joue sa partition dans le cadre de la sensibilisation. Le message et les consignes du président sont ainsi respectés à la lettre.
Les propositions du PDCI-RDA et de la CDRP dans le cadre de la gestion du Covid-19, ont-elles été prises en compte?
Vous faites bien de revenir sur ce sujet. Le président Alassane Ouattara avait appelé à l’union sacrée dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. C’est fort de cet appel que les Présidents Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, le Premier Ministre Soro Kigbafori Guillaume et plusieurs leaders de partis politiques de l’opposition ont co-signé un communiqué dans lequel ils ont affirmé la disponibilité de leurs partis respectifs à accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire dans la gestion de cette pandémie, comme cela se fait dans les autres pays. Nous leur avons dit que nous sommes disponibles et que nous attendons le gouvernement afin que de matérialiser l’union sacrée. Notre offre est toujours sur la table du gouvernement. Elle indique entre autres choses, qu’il faut un cadre de concertation global avec toutes les compétences pour canaliser les informations et puis élaborer les stratégies de sensibilisation les plus adaptées à notre contexte socioculturel. En clair, il faut une équipe multidisciplinaire, poly compétente et performante, pour réfléchir sur cette question et avoir un meilleur contrôle de la présente crise sanitaire. Parce qu’il faut être capable de gérer la période du Covid-19 et l’après Covid-19. Le plus important ce n’est pas le fait de venir compter à la télé le nombre de morts de guéris ou de personnes infectées.
Votre proposition consistant à mettre ensemble tous les anciens ministres de la Santé dans une cellule pour gérer la maladie du coronavirus a-t-elle été prise en compte?
Il ne s’agit pas de mettre en place une cellule composée d’anciens Ministres. Il était tout à fait normal qu’on fasse appelle aux anciens et c’est comme ça que cela se passe dans tous les pays du monde. En France lorsqu’il y a un dossier au niveau de la gestion de l’Etat, le Président fait appel à un officiel pour mener une enquête. Mais généralement la plupart de ces officiels sont des anciens Ministres ou présidents d’Institutions. Raison pour laquelle un ancien Ministre a des indemnités et bénéficie de la protection d’un garde de corps. Ce qui fait de lui une personne ressource disponible, qui peut à tout moment prêter main forte à son pays et en tout lieu. Quand on nous appellera pour mener ensemble la lutte, vous serez les premiers à en être informés. Pour le moment, la situation est encore très inquiétante. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire enregistre plus de 1 000 cas en un mois seulement. C’est grave ! Il y a eu trop de laxisme dans la mise en œuvre des mesures que le gouvernement a prises. Je peux citer le confinement manqué de l’INJS et les passe-droits qui ont été accordés à certaines personnalités et à leurs proches. Cela a retardé le processus de lutte contre le coronavirus et augmenté le nombre de cas dans notre pays. En réalité, jusqu’à ce jour, aucun travail concerté n’a été fait. Mais sachez que quel que soit celui qui est au pouvoir, quand la patrie est en danger, l’union sacrée ne doit pas simplement être une série de mots. Il faut véritablement faire appel à toutes les compétences vives du pays. Retenons que la gestion de cette crise a mis à nu les failles de notre démocratie.
Quelles sont les nouvelles d’Arusha par rapport à votre requête relativement à la réforme de la CEI ?
D’abord la bonne nouvelle, c’est que notre requête a été jugée recevable. Ce qui n’était pas évident au départ. Vous avez vu que ce fut un jugement interplanétaire qui a été suivi en direct par le monde entier. C’était un honneur pour nous. Aujourd’hui, vous savez que quand on juge, on ne rend pas immédiatement le verdict. C’est ici en Côte d’Ivoire que les juges rendent aussitôt le verdict juste après un jugement. Les vrais juges se concertent un peu avant de rendre un verdict. Permettez-moi de ne pas m’étendre sur ce sujet, car nous sommes dans l’attente du verdict de la Cour. Je n’ai pas envie de faire trop de commentaires sur ce sujet qui encore pendant devant la Cour.
Le gouvernement vous a donné des postes au sein de la commission centrale et de la commission locale au PDCI-RDA. Pourquoi votre parti a-t-il refusé ces postes?
C’est une très bonne question et ma réponse permettra d’éclairer la lanterne des uns et des autres. Le PDCI-RDA a déposé une requête relative à la réforme de la CEI auprès de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Nous sommes en attente du verdict. Aussi voudrais- je vous rappeler que jamais, le PDCI-RDA n’a déposé de requête pour des intérêts égoïstes, mais pour la paix en Côte d’Ivoire, qui passe par des décisions consensuelles. Alors, qu’il faut une Commission Electorale Indépendante juste, transparente et qui ne soit pas frappée de partialité. Sinon, nous ne l’avons pas fait pour obtenir un quelconque poste. Nous sommes très heureux pour avoir posé cette requête, parce que entre notre requête et le jugement, le gouvernement a modifié la loi. Ce qui confirme que la loi n’était bonne. Et nous en tirons une satisfaction. Nous l’avons fait pour montrer aux yeux de tous que ne nous courons pas après un poste.
Le PDCI-RDA a dénoncé le maintien de l’enrôlement pour les cartes nationales d’identité pendant la période du Covid-19. Votre parti maintient-il cette position? Si oui, le PDCI-RDA va-t-il appeler quand même ses militants à aller se faire enrôler malgré le Covid-19 ?
Vous me donnez l’occasion de dénoncer une fois encore le maintien de l’enrôlement par le gouvernement, dans cette situation de crise sanitaire. La Côte d’Ivoire est actuellement malade ! Nous devons donc mettre momentanément la politique de côté pour secourir le peuple en souffrance et pleurer nos morts. Aujourd’hui, le pays enregistre plus d’un millier de cas confirmés du Covid-19. Il faut s’asseoir et tirer les leçons des mesures prises au lieu de faire de la « Coronapolitique », c’est-à-dire, profiter du Coronavirus pour faire de la politique politicienne. Comme vous le savez tous, le processus de l’enrôlement a été décrié dès le départ, en démontrant qu’il ne pouvait pas atteindre les objectifs de par son organisation, avant même le Covid-19 qui est venu en ajouter aux difficultés antérieures. En dehors du risque de contamination qui est réel, vous savez qu’Abidjan est coupé des autres villes, et qu’il faut un laissez- passer pour se rendre à l’intérieur du pays. Pensez-vous que les gens vont se précipiter en cette période de pandémie et de couvre-feu, sur les laissez-passer pour aller prendre des cars suspects et aller débourser 5.000fcfa pour se faire établir une carte d’identité ? Cela n’est pas réaliste, surtout que le Ministre de la décentralisation a dit lui-même l’autre jour à la Télévisons 1 ère chaîne, au journal de 20h00, que la CNI n’était pas faite dans le cadre des élections et que le processus d’obtention de la carte nationale d’identité était un processus permanent. Alors pourquoi prendre des risques pour aller se faire établir une CNI qu’on peut faire ultérieurement ? Voici la question de bons sens qu’on se pose. De plus, le Gouvernement, devant les difficultés des ménages, en cette période de pandémie de COVID-19, vient de dégager environ 13 milliards de francs CFA pour aider 177.000 ménages. Comment comprendre que le gouvernement reconnaisse des familles pauvres en leur donnant de l’argent, et dans le même temps, leur demande de payer 5.000fcfa pour avoir une carte nationale d’identité ? Il y a là, une véritable équation de logique à dénouer ? En conclusion, poursuivre l’enrôlement, c’est exposer les Ivoiriens à la contamination, ou les envoyer à l’abattoir. D’un côté, on demande aux gens de rester confinés, en leur donnant même de l’argent pour subvenir à leurs besoins élémentaires, et de l’autre côté, on leur demande de sortir, en les obligeant à débourser 5.000 FCFA pour se faire établir une CNI. On n’a pas besoin de sortir de polytechnique pour savoir que c’est illogique, et que nous sommes parfaitement dans « l’ordre du désordre ». Un peu de cohérence !
L’opération de la liste électorale est un préalable important dans le processus électoral. Comment le PDCI-RDA vit-il cette opération?
Le Ministre de l’Administration du Territoire et la Décentralisation a dit que l’obtention de la Carte Nationale d’Identité n’est pas une opération électorale. Pour voter, il faut être inscrit sur la liste électorale, avoir 18 ans et être Ivoirien. Le certificat de nationalité et la carte nationale d’identité sont les deux documents qui prouvent que nous sommes Ivoiriens. Et on pourra s’inscrire sur la liste électorale lorsqu’on a son certificat de nationalité ou sa carte nationale d’identité. Pour faire la carte nationale d’identité, il faut nécessairement se faire établir un certificat de nationalité. Il faut dépolitiser le débat. Un article du Code électoral dit : « Pour être électeur, il faut avoir au moins 18 ans et être ivoirien ». Il y a un autre article du Code électoral qui dit : « Pour voter, il faut présenter soit sa carte nationale d’identité ou soit sa carte d’électeur ». En plus sur la carte d’électeur, il y a la photo. Pour plus de précision, le président de la CEI a dit ceci : « la révision de la liste électorale ne concerne pas les 6.500.000 électeurs déjà inscrits. Sauf ceux d’entre eux qui changent de noms et qui changent de lieu de vote». On ne peut pas être inscrit sue la liste électorale et ne pas pouvoir voter. Même si ma carte arrive à expiration, mais le fait que je suis déjà inscrit sur la liste, fait de moi, un électeur. Du coup, le Président de la République se verra dans l’obligation de proroger la date de validité des cartes nationales d’identité. Le Président Bédié en bon avocat et bon visionnaire, avait fait cette suggestion de proroger la validité des CNI jusqu’en 2021. Le PDCI-RDA mesurant la gravité de la situation du COVID-19, a appelé ses militants au respect des mesures prises par le gouvernement. Le président Henri Konan Bédié a annulé toutes les activités qui rassemblent. La priorité pour le PDCI- RDA, c’est d’œuvrer pour que cette crise sanitaire prenne fin. Car on ne vote pas avec les morts. Nous, au PDCI-RDA, sommes préoccupés par la santé des Ivoiriens. C’est pourquoi, une fois encore, nous appelons à la suspension de cette opération qui expose les populations à la contamination du COVID-19. Cependant je voudrais vous rappeler que l’enrôlement pour les CNI n’est pas la révision de la liste électorale. Ce sont deux opérations complètement différentes. Les militants du PDCI peuvent aller faire leurs jugements pour ceux qui ne l’ont pas. Cette opération est gratuite, il leur suffit de se présenter avec deux témoins. Ensuite qu’ils aillent se faire établir des certificats de nationalité pour prouver qu’ils sont Ivoiriens. Et cette étape est très importante pour le reste du processus.
A ce jour nous sommes à 2% des 6,5 millions d’électeurs enrôlés. Croyez-vous que l’opération peut aboutir ? Dans ce sens comme dans l’autre, qu’est-ce que vous envisagez ?
Le processus en cours concerne les Ivoiriens qui ont droit à une CNI et ce, à partir de l’âge de 16 ans et non obligatoirement les électeurs. Ceci étant dit, le processus d’identification actuel connaît un échec cuisant. Lancé depuis le mois de décembre 2019, le gouvernement annonce le chiffre de 130.000 personnes enrôlées et on parle même de 2% des 6.500.000 électeurs. Le PDCI-RDA déplore une fois encore l’obstination du gouvernement qui refuse de remettre tout à plat pour une meilleure efficacité au lieu d’exposer les populations à des risques de contamination par le Coronavirus. Dès lors, le PDCI-RDA demande au Président de la République, Chef de l’État, de faire suspendre le processus d’identification actuellement en cours, vu son faible rendement et surtout sa dangerosité pour la vie des populations en cette période de pandémie du Coronavirus.
Le découpage électoral actuel est-il conforme à la loi ? Est-ce que cela convient au PDCI-RDA ?
Le PDCI-RDA, à l’issue de son séminaire de Bingerville, en 2017, a souhaité la reprise du découpage électoral. Nous ne sommes plus en crise, il faut donc remettre les choses en ordre. Car cela fait 10 ans que le pays est stable. En matière de découpage, il faut des critères objectifs. En Côte d’Ivoire, le découpage électoral est très déséquilibré. Dans la région du Sud de la Côte d’Ivoire, il y a 28 Mairies pour 2.014 762 électeurs. Pendant dans la région du Nord, il y a 69 Mairies pour 467.044 électeurs. Il y a donc un déséquilibre flagrant qu’il faut absolument corriger. Nous avons proposé une liste de 105 communes et le Président de la République a refusé notre proposition alors que nous étions en ce moment dans le RHDP. De nombreuses sous-préfectures doivent devenir des communes. Mais le chef de l’Etat a préféré choisir Attiegouakro. Et comme il voulait faire de Gbéléban une commune, alors, il a choisi N’Douci pour tenter d’équilibrer son choix. Donc Gbéléban devient une commune et obtient un Maire, alors que Gnagbodougnoa n’en a pas. Bayota n’a pas de Mairie. Dans ma circonscription comprenant les sous-préfectures de Gagnoa, de Gnagbodougnoa et de Serihio, avec une population de 170.000 habitants, nous n’avons qu’un seul député. Kong qui n’atteint même pas 100.000 habitants a 3 députés. Nous irons à l’élection présidentielle et dès que le PDCI prend le pouvoir, nous allons équilibrer le découpage électoral. Cette décision sera la première mesure du premier conseil des Ministres. Dès que le PDCI-RDA revient au pouvoir, le découpage électoral est repris. En plus du découpage actuel, nous procéderons à un rééquilibrage en fonction de la population. Je précise qu’il ne s’agit pas de remettre totalement en cause le découpage actuel. Nous allons l’améliorer en fonction du poids de la population. Nous allons faire un équilibre géopolitique. Gbéléban étant Mairie, Gnagbodougnoa et Bayota doivent deviendront des Mairies. Je précise que nous n’allons pas toucher aux acquis. Il y a un déséquilibre qu’il faut absolument corrigé.
Le PDCI-RDA a-t-il des informations sur le nouveau code électoral promulgué récemment par le chef de l’Etat ? Que dit ce nouveau code ?
Pour l’instant il n’y a pas d’informations. Comment le PDCI-RDA peut-il avoir des informations sur un code électoral dont le contenu n’a jamais été dévoilé ? Nous avons été appelés par le gouvernement afin de plancher sur cette question en vue de la validation. Les discussions n’ont jamais eu lieu puisque le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a mis brutalement un terme aux discussions. Le PDCI- RDA, avec les partis alliés de la CDRP, a clairement indiqué lors d’une conférence de presse de ne plus négocier avec ce gouvernement. Il a échoué. Nous voulons un dialogue de haut niveau, un dialogue direct avec le Président de la République.
La convention du PDCI-RDA pour désigner son candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020, pourra-t-elle se tenir dans les délais fixés ?
C’est une occasion pour moi pour faire la lumière sur cette affaire afin de ne pas intoxiquer les militants. Le Bureau Politique du 19 décembre 2019, a décidé pour la Convention de désignation du candidat du PDCI-RDA, à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, les dates du 06 juin 2020 pour les conventions locales, régionales et du 12 au 14 juin 2020, pour la Convention Nationale. C’est ce qui a été décidé. Mais, il ne faut surtout pas oublier que la Côte d’Ivoire est confrontée au Covid-19 dont le chiffre des contaminés est galopant. Les militants du PDCI-RDA vivent en Côte d’Ivoire donc concernés par cette pandémie. Nous regardons l’évolution de la situation. Cependant, la conduite à tenir dépendra du Bureau politique qui est l’organisatrice de la Convention.
Si non, les travaux préliminaires sont achevés. Nous devrions aller en bureau politique le 25 mars 2020 quand la pandémie du Coronavirus a éclaté.
Je voudrais profiter de l’occasion que vous m’offrez pour expliquer les différentes étapes de l’organisation de la convention de désignation du candidat du PDCI-RDA qui est un parti très démocratique. Le PDCI n’est pas comme un parti qui se lève un matin pour désigner son candidat. Le PDCI ne fonctionne pas comme ça. Le Bureau politique du 14 novembre 2019 a validé la proposition du Président du Parti en me désignant comme Coordonnateur de la Convention. Ce même bureau politique a instruit le Coordonnateur qui venait d’être désigné de présenter au prochain bureau politique, fixé au 19 décembre 2019, le thème, les dates, les participants et la structure du Comité d’organisation. Le 19 décembre 2020, nous avons présenté les propositions et le Bureau politique a arrêté les décisions suivantes:
1- Les dates : le 06 juin 2020: Conventions éclatées, régionales. Du 12 au 14 juin 2020: Convention Nationale. 2- Le thème suivant a été adopté: « Le PDCI-RDA. Expérience et Sagesse pour le changement de la Gouvernance et la construction d’une Côte d’Ivoire réconciliée, unie et prospère ». 3- Le bureau politique a fixé le quota des délégués des Grands Conseils Régionaux par région politique et autorisé la participation à la Convention des structures spécialisées (UFPDCI et JPDCI). 4- Enfin, la structure du Comité d’organisation a été adoptée: Le Superviseur, Le Coordonnateur, La Coordination, Le Comité d’organisation pratique, Le Comité scientifique. Le comité d’organisation a travaillé et arrêté des propositions qui doivent être validées par le Bureau politique pour devenir des décisions. C’est pour cette raison qu’une réunion du bureau politique avait été convoquée par le Président du Parti pour statuer sur des points, qui sont entre autres : les critères d’éligibilité; Le comité d’analyse des candidatures, Le chronogramme des opérations (appel à candidatures, analyse des candidatures, proclamation des candidatures retenues, campagne électorale et élections du candidat du PDCI-RDA).
Le Comité est prêt. Dès que la situation sanitaire du pays va le permettre, le Président va convoquer le Bureau Politique et nous allons dérouler notre programme. En ce qui concerne les dates, des simulations sont faites avec les différentes dates en fonction de la sortie de crise. Tout est prêt et je demande aux militants de rester à l’écoute et d’aller se faire établir les certificats de nationalité.
Suite de l’interview, demain mercredi 29 avril
Réalisée par la rédaction de ‘’Dernière Heure Monde’’
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