Mise en danger des populations ivoiriennes/Jean-Yves ESSO ESSIS révèle des infos du terrain au ministre Sidiki Diakité et le supplie: «N’obligez pas le pauvre ivoirien à aller à l’abattoir… C’est criminel»

Ici, c'est le rang des pétitionnaires sur des bancs au 19e arrondissement, Toits Rouges, Yopougon. Pas de centimètres entre les pétitionnaires
Mise en danger des populations ivoiriennes/Jean-Yves ESSO ESSIS révèles des infos du terrain au ministre Sidiki Diakité et le supplie: «N’obligez pas le pauvre ivoirien à aller à l’abattoir… C’est criminel»
Lettre Ouverte à Monsieur Sidiki DIAKITE, ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation de Côte d’Ivoire
Abidjan le mardi 28 avril 2020
17h00
Objet : Poursuite de l’enrôlement
Monsieur le ministre,
Nous vous avions adressé une Lettre Ouverte le lundi 20 avril 2020 concernant notre crainte quant à la poursuite de l’enrôlement en pleine crise sanitaire du Covid-19. Cela vous a, visiblement, laissé de marbre.
Vous nous aviez assuré lors de votre passage télé du dimanche 19 avril 2020 dans le journal de 13h de la RTI que vous mettriez en place de grandes dispositions sanitaires à l’intérieur et aux alentours des centres d’enrôlement pour éviter toute propagation du virus.
Nous n’avons pas été convaincus par vos promesses et nous vous l’avons immédiatement signifié dans une lettre ouverte dès le lendemain.

Monsieur le Ministre,
Loin de nous l’idée de faire de la critique systématique à chacune de vos initiatives durant cette crise sanitaire, aussi légères et irresponsables les unes que les autres, soient-elles.
Notre soucis demeure la protection des ivoiriens face à ce fléau mondial et surtout le ralentissement drastique des cas d’ivoiriens contaminés qui, de jour en jour, commence à atteindre des sommets inquiétants.
Nous avons donc pris sur nous d’investiguer un petit peu sur le terrain afin de rassurer les ivoiriens. Nous avons décidé ce matin, mardi 28 avril 2020, à partir de 8h, de faire le tour des commissariats et mairies d’Abidjan avec des journalistes assermentés en possession de leur carte de presse CIJP.
Dans la plupart des commissariats visités la grande nervosité des agents de police nous a vite convaincu de faire marche arrière quant à nos intentions de rendre compte aux ivoiriens de la situation dans ces lieux d’enrôlement. Ces centres d’enrôlement visités ne respectaient aucunement les recommandations minimales de protection pour la population.
Nous nous sommes rendus dans certaines mairies dont celle de Yopougon afin de pouvoir revenir avec un minimum de prises de vues. Le constat est alarmant. Jugez en par vous-même en regardant les photos jointes à cette lettre.

Monsieur le Ministre,
Ne continuez pas à mettre en danger votre population. Vous n’en avez pas le droit. N’obligez pas le pauvre ivoirien qui souhaite posséder une carte d’identité à braver le danger pour aller à l’abattoir. C’est criminel…
Rien ne sert après, au ministre de la Santé, de venir à la télé tous les jours égrener le nombre de contaminés et le nombre de morts si vous ne faites rien pour que la contamination ralentisse. Bien au contraire.
Je n’en dirai pas plus et vous laisserai seul avec votre conscience…

Espérant que cette lettre vous parviendra rapidement et qu’en bon père de famille vous prendrez la bonne décision de suspendre les enrôlements le temps de sortir de cette crise sanitaire qui tue les ivoiriens,
Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma considération distinguée.
Jean-Yves ESSO ESSIS
Inspecteur du PDCI-RDA
Membre du BP du PDCI-RDA
Président des Cadres Dynamiques
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