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«Chute du régime d’IBK au Mali: Est-ce le signe d’un nouveau printemps en Afrique subsaharienne?» (SGA, URD)

Henri DIAI SG URD

«Chute du régime d’IBK au Mali: Est-ce le signe d’un nouveau printemps en Afrique subsaharienne?» (SGA, URD)

Tous les observateurs avertis redoutaient le pire. Depuis début 2020, le Mali  montrait des signes de grande fragilité. Maladede ses dirigeants ce pays a fini par faire un abcès. Le président démocratiquement élu Ibrahim Boubacar Kéita qui semblait naviguer à vue a été démissionné par un groupe de haut gradés militaires. Une prise de pouvoir par la main militaire qui souligne avec acuité les limites d’une démocratie à géométrie variable dans les républiques ouest africaines.

Les douloureux évènements qui se déroulent sous nos yeux au Mali voisin seraient-ils les prémices d’un printemps subsaharien ? Sans doute, les faits sont-ils trop récents et les développements encore frais pour le confirmer. Mais le symbole de ce jeune soldat débout et invoquant le vent inarrêtable d’un renouveau démocratique en Afrique de l’Ouest questionne.

Loin de moi l’envie d’applaudir une telle prise du pouvoir  d’Etat.                   

Elle viole pour le coup nos consciences d’apprentis démocrates, en nous ramenant à des vieux souvenirs que nous croyions définitivement enfouies dans le passé. 

Il faut s’en convaincre, le sort du Président IBK et les membres de son gouvernement élu blesse notre fierté d’africain. Ils ont vécu leur sortie de scène comme des bêtes de foire : un spectacle indigne, dans l’humiliation la plus extrême ; devant les caméras stupéfaites des chasseurs de scoops et sur les réseaux sociaux frénétiques d’une planète désabusée.  

Comme possédé par de mauvais djinns, le Mali souffrait de la gangrène de la corruption, et saignait des coups de boutoir du terrorisme. Le pays cher à Salif Kéita vient de basculer dans l’incertitude complète. Peut-être faut-il y voir un autre signe des temps ? Gageons que ce soit en tout cas le chaos qui annonce la renaissance ? Le Mali le mérite. Plus largement, tous les pays de la région ouest  africaine le méritent.

Mais nos dirigeants actuels l’entendent-ils de cette oreille ? Il faut sérieusement  en douter. Ce n’est pas de l’Afro-pessimisme. On a fini avec ça !

C’est de l’Afro réalisme. Un réalisme qui nous montre que l’obsession du pouvoir est plus forte que les lois gravées dans le marbre de la constitution. Que la corruption n’a pas d’antidote. Pas plus que de gestes barrières.

Les communautarismes ont phagocyté la cohésion et l’unité nationales. On le voit clairement, les dérives autocratiques des présidents élus démocratiquement de dernière génération sont plus prégnantes en 2020 qu’aux lendemains des indépendances africaines.

La Côte d’Ivoire d’Alassane OUATTARAet la Guinée d’Alpha CONDE qui sont dans l’œil du cyclone sauront-elles lire dans les signes du destin et conjurer le mauvais sort ?

Bien malin qui pourrait le dire !

Pour ma part je reste convaincu que les peuples Ivoiriens et Guinéens, sans peur, unis et debout, sauront au moment venu faire le choix du discernement et celui de la cohésion sociale.

Max Henri DIAI

Secrétaire Général Adjointde l’URD


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