Incroyable/Côte d’Ivoire: Le coup d’Etat de trop de Ouattara et la Communauté internationale qui se moque du bien-être des peuples africains
Incroyable/Côte d’Ivoire: Le coup d’Etat de trop de Ouattara et la Communauté internationale qui se moque du bien-être des peuples africains
La Communauté internationale (européenne, américaine et africaine) se fait-elle complice des coups d’Etat en Afrique ? Son attitude face à la manipulation des constitutions par des chefs d’Etat africains pour s’éterniser au pouvoir semble démontrer une complicité coupable.
La flagrance de sa complicité est la condamnation du coup d’Etat des militaires contre un pouvoir corrompu et autocratique au Mali. Coup d’Etat célébré par le peuple malien. Et pourtant la démocratie qu’on nous enseigne est le pouvoir du peuple par le peuple, et cela commence par le respect des lois que ces dictateurs ont juré de protéger au risque du retrait de la confiance par le peuple. Les Maliens ont lutté pendant des mois contre ce pouvoir autocratique et corrompu d’Ibrahim Boubacar Kéité, il y a même eu une quinzaine de morts. Dès lors, l’Armée a pris ses responsabilités pour protéger le pouvoir du peuple. Et voilà des démocrates qui les condamnent et veulent asphyxier le peuple malien.
Il est vrai qu’un coup d’Etat militaire est anticonstitutionnel, mais il peut être salutaire ou désastreux, ou encore débuter salutaire et devenir désastreux. C’est pourquoi, il est bon de le condamner, mais pas contre les intérêts du peuple.
Et puis, les violations des constitutions sont aussi des coups d’Etat constitutionnels, elles méritent aussi des condamnations de la part de la Communauté internationale. A moins que leurs intérêts ne soient pas avec le peuple qui subit un coup d’Etat constitutionnel comme en Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara.
SE MOQUER DU BIEN-ETRE DES PEUPLES DE LA CEDEAO
Cependant, il y a des coups d’Etat que toutes les communautés ignorent royalement. Quand des chefs d’Etat violent ou tripatouillent leur constitution, c’est aussi un coup d’Etat.
Ainsi, déçu de la Communauté ouest-africaine, le journaliste-analyste ivoirien, André Silver Konan, écrira ceci sur sa page facebook pour dénoncer: «La Cedeao a perdu toute crédibilité, à mes yeux. Elle aurait pu nous éviter toute cette tragi-comédie en mettant autant de détermination à aller aider l’armée malienne à mater les djihadistes et on n’en serait pas là aujourd’hui.
Je signale à la Cedeao que le Burkina Faso fait face au terrorisme depuis 5 ans. On attend qu’elle mette en route sa fameuse force en attente pour aller mater les terroristes.
Il faut arrêter de se moquer du bien-être des peuples de la Cedeao, les considérer comme des moins que rien et se préoccuper uniquement des intérêts des chefs d’Etat autocratiques».
Oui, et nous sommes d’avis avec lui. Les chefs d’Etat de la Cedeao ne s’intéressent qu’aux intérêts de leurs homologues et oublient ceux des peuples qui les ont investis.
LE PEUPLE IVOIRIEN ET LES COUPS D’ETAT D’ALASSANE DRAMANE OUATTARA
Jean-Yves Esso Essis, dans un document inédit rappelle ceci : «Au décès du Président Houphouët-Boigny, le 7 décembre 1993, après seulement 3 ans de primature donc, monsieur OUATTARA tentera d’ébranler les institutions de notre jeune nation à peine orpheline de son père fondateur en essayant de s’accaparer le pouvoir vacant, au mépris de nos institutions. Sans succès fort heureusement… Le peuple ivoirien s’est dressé contre cette forfaiture en installant Henri KONAN BEDIE, président de l’Assemblée Nationale de l’époque, à la tête de l’Etat en application stricte de sa Constitution.» C’était son premier forfait de violation de la Constitution ivoirienne qui n’est ni plus ni moins qu’un coup d’Etat… constitutionnel.
Dans le coup d’Etat qui a renversé le président Henri Konan Bédié en 1999, le parfum d’Alassane Dramane Ouattara a été fortement ressenti.
Et puis vient la tentative de coup d’Etat muée en rébellion de 2002. Là encore, c’est un secret de polichinelle. Des rebelles et non des moindres, comme Koné Zacharia, chef de guerre à Vavoua, l’ont nommément cité comme parrain et financier de leur rébellion.
En 2010, après les élections présidentielles, au mépris de la Constitution ivoirienne et soutenu par cette même communauté internationale, le président Laurent Gbagbo a été dégagé de force pour installer Alassane Dramane Ouattara. C’était, là encore, un coup d’Etat constitutionnel.
Aujourd’hui en 2020, rebelote. Violation encore de la Constitution pour se porter pour la 3e fois candidat contre la volonté du peuple. Là encore, la Communauté internationale est devenue muette. Même la France, dont l’actuel président Emmanuel Macron aime à donner des leçons de démocratie au monde entier, selon le journaliste français, Pascal Airault, du journal L’Opinion, est muette. Malgré les tueries et les horreurs du dictateur Alassane Dramane Ouattara, au cours des manifestations pacifiques contre son 3e mandat à travers tout le pays, cette communauté internationale prompte à condamner des coups d’Etat militaires l’accompagne dans cet autre coup d’Etat constitutionnel.
Que peut encore attendre le peuple africain de cette partisane communauté internationale qui n’agit qu’au gré des intérêts des chefs d’Etat ? Chaque peuple des pays africains ont, désormais, bien compris le fonctionnement de cette communauté internationale et des métropoles.
Trop, c’est trop. Chaque peuple ne doit compter, dorénavant, que sur lui-même pour empêcher les coups d’Etat constitutionnels. Haut les cœurs!
Gilles Richard OMAEL
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