COVID-19/Non respect des mesures barrières: Attention, le pire est à craindre malgré la baisse des cas… la responsabilité de l’Etat
COVID-19/Non respect des mesures barrières: Attention, le pire est à craindre malgré la baisse des cas… la responsabilité de l’Etat
Une épidémie de pneumonies d’allure virale d’étiologie inconnue a émergé dans la ville de Wuhan (province de Hubei, Chine) en décembre 2019. Ce nouveau virus est l’agent responsable de cette nouvelle maladie infectieuse respiratoire appelée Covid-19 (pour CoronaVirus Disease).
Cette maladie virale touche pratiquement tous les pays de la planète et cause d’énormes pertes en vie humaine. Le premier cas de Covid-19 en Afrique a été enregistré en février 2020 en Egypte. Malgré les mesures appliquées dans chaque pays (fermeture de plusieurs espaces publics et des frontières, port obligatoire de cache-nez, distance d’un mètre, isolement des grandes capitales, confinement…), la maladie a touché les 54 pays du continent.
Selon Docteur Matshidiso Moeto, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique a révélé il y a quelques semaines qu’il a fallu 98 jours pour atteindre la barre de 100.000 cas et 18 jours seulement pour franchir celle de 200.000 cas. 10 des 54 pays recensent 80% des cas dont 25% en Afrique du Sud. Et plus de 70% des décès sont enregistrés dans 5 pays ; à savoir : l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Nigéria, l’Egypte et le Soudan. La Côte d’Ivoire est l’un des pays qui enregistrent le moins de décès de cette pandémie. Cependant le pire est à craindre. Car la majorité de la population ne respecte plus les mesures de protection. Le cache-nez n’est porté à Abidjan que pour emprunter un véhicule de transport en commun. Certaines personnes continuent de serrer la main d’autrui. La mesure de distanciation d’un mètre est à peine respectée ; surtout après la levée de l’isolement du grand Abidjan le 15 juillet 2020.
En effet, les clients des maquis, restaurants, bars, boîtes de nuits ont repris les vieilles habitudes : les flirtes, embrassades, câlins…En outre, les marchés publics sont des lieux de circulation du virus parce qu’ils sont bondés de monde qui ne respectent jamais la distance d’un mètre. Aussi, plusieurs clients et commerçants s’enfichent du cache-nez, foulant les campagnes de sensibilisation quotidienne aux pieds. Il est aussi important de préciser que plusieurs abidjanais n’utilisent les gels hydro alcooliques qu’à l’entrée des grandes surfaces telles que les supermarchés, les pharmacies, librairies et autres, parce qu’ils sont obligés. En outre, après avoir manipulé le poignet des portières des véhicules de transport en commun, ils ignorent qu’il faut utiliser du gel, du moment où plusieurs personnes l’ont touché et qu’il peut être infecté par le virus.
Parlant toujours de contamination par le Covid-19 dans les moyens de transport en commun, avant le communiqué des gouvernants pour lever la limitation de place dans les véhicules de transport en commun, il fallait faire un tour à San Pedro à la gare de ‘’baba’’ pour savoir réellement qu’on s’en fout de Corona. Vous seriez ébahis de constater que les véhicules de transport ne respectaient plus de mesures barrières. Ces véhicules transportaient 6 personnes par voyage dans l’impunité totale.
LA RESPONSABILITE DE L’ETAT
A cet incivisme, s’ajoute la démission de l’Etat ivoirien quant au suivi de l’application des mesures barrières et à la répression des populations récalcitrantes. Pis, les gouvernants ont encouragé le chaos. Car le 15 juillet 2020, le palais des sports de Treichville qui a servi de cadre pour les obsèques de l’ex-premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, était bondé de monde, en majorité les militants du RHDP qui devraient lui rendre l’ultime hommage. Ce jour-là, aucune mesure barrière n’a été respectée. Le même rassemblement a eu lieu à Korhogo avant son inhumation.
Cet événement malheureux semble avoir ouvert la voie aux mouvements de masse : marches de protestation du mois d’août 2020 dans presque toutes les villes du pays suite à l’annonce d’un troisième mandat du président de la République, Alassane Ouattara ; son investiture au stade Félix Houphouët Boigny le samedi 22 août 2020. Le vendredi 28 août, Albert Mabri Toikeusse, président de l’UDPCI a été investi dans un palais de la culture de Treichville qui a refusé du monde en cette période où le COVID-19 fait ravage. Nous ne perdons pas de vue, les marées humaines qui accompagnent les candidats de poids à l’élection présidentielle tels qu’Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara lors du dépôt de leur candidature. Bref, l’Etat a jeté l’éponge face au COVID-19.
Il pose des actes d’incivisme et les populations copient. Dans des communes comme Yopougon et Adjamé, le port de cache-nez dans les taxis communaux semble désormais facultatif.
Certains conducteurs qui eux-mêmes s’en passent, ne l’exigent plus aux passagers. Et pourtant, depuis le constat de cet incivisme, le nombre de personnes contaminées quotidiennement par le virus est passé de 100, 200 ou plus en juillet 2020 à 60, 70, 80 ou moins en août et septembre 2020; une baisse curieuse qui amène le commun des mortels à se poser la question de savoir si les chiffres publiés par la Côte d’Ivoire depuis le début de la pandémie sont réels. Si ces chiffres sont réels, alors imaginez les dégâts que pourraient causer un retour en force de la pandémie en Côte d’Ivoire.
Types de symptômes
La COVID-19 affecte les individus de différentes manières. La plupart des personnes infectées développent une forme légèrement modérée de la maladie et guérissent sans hospitalisation. Il existe deux types de symptômes ; à savoir : les symptômes fréquents et ceux qui sont moins fréquents. Les symptômes fréquents sont: la fièvre, la toux sèche, la fatigue. Les symptômes moins fréquents sont visibles par: les courbatures, les maux de gorge, la diarrhée, la conjonctivite, les maux de tête, la perte de l’odorat ou du goût, les éruptions cutanées, ou décoloration des doigts ou des orteils.
Serge-Emmanuel K. Damani
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