Côte d’Ivoire: Voici pourquoi «OUATTARA ne doit pas s’en aller sans avoir subi les affres morales de la contestation populaire» (Opinion)

Côte d’Ivoire: Voici pourquoi «OUATTARA ne doit pas s’en aller sans avoir subi les affres morales de la contestation populaire» (Opinion)

Je me souviens à présent que lors d’une rencontre amicale il y a lurette et analysant l’environnement et les faits politiques dans notre pays, un ami nous confiait son vœu ardent de voir le Président OUATTARA se présenter pour un 3ème mandat illégal à la tête de notre pays.
Devant la réprobation collective, notre ami a justifié son souhait par les innombrables faits de nuisances perpétrés par ce politicien de mauvais acabit contre notre pays naguère havre de paix et de développement.
Dans l’imaginaire de celui-ci, Alassane Dramane OUATTARA ne doit pas s’en aller sans avoir subi les affres morales de la contestation populaire pour son ingratitude politique qui effacera à jamais (comme son frère COMPAORE du Burkina) la petite côte d’estime dont il jouit encore ; d’autant qu’il se flatte d’illusion grotesque et insensé d’une gouvernance inductrice de développement sans précédent de notre pays tout en usant de mauvaise foi pour ignorer la contribution du PDCI qui s’est fortement évertué à aseptiser durant son règne, l’environnement sociopolitique aux fins du progrès pour tous et du bonheur pour chacun.

Il est en effet notoire que, ce que OUATTARA a réussi en terme de construction du pays, il le doit à la bienveillance du Président BEDIE, puisque dans le cadre de la plateforme RHDP, ce dernier l’a conseillé et protégé au mieux dans un contexte d’après-guerre civile extrêmement sensible.
Alassane OUATTARA a construit des routes et des ponts, il a électrifié des villages et servi de l’eau potable à ses concitoyens grâce à l’engagement sans faille du PDCI. Il n’en demeure pas moins cependant qu’il reste l’homme politique aux actes les plus malfaisants au détriment de la Côte d’Ivoire et des ivoiriens dès lors qu’il a fortement œuvré à rompre le pacte de convivialité et d’harmonie de vie entre les peuples de Côte d’Ivoire et d’ailleurs, pour ainsi dire, effacer la marque distinctive de notre nation dans le concert des pays de la sous-région.
En 1993 déjà, ce « hors la loi » a manœuvré dur sans succès, pour mettre sous le boisseau, la disposition de la constitution de la 1ère République, relative à la succession par décès du président.
En 1995, il a agi pour dévoyer le sens originel de l’«ivoirité», ce noble concept, politiquement modifié par ses soins pour servir la cause d’ambitions viles et puériles. OUATTARA a été au centre du boycott actif qui a marqué le début de la violence politique dans notre pays.

En 1999, en nous remémorant sa fameuse déclaration, « ce pouvoir moribond, je le frapperai et il tombera comme un fruit pourri », il nous est permis de le citer parmi les concepteurs du coup de force qu’il a qualifié par ailleurs de révolution des œillets et qui a marqué le début de la série des instabilités dans notre pays.
En 2002, il est soupçonné d’être au centre du coup de force qui s’est commué en rébellion pour aboutir à une guerre civile.
Qui est cet homme se réclamant de la philosophie politique d’HOUPHOUET qui peut se rendre coupable ou complice d’autant d’actes de violence ; quelles qu’en soient les raisons ?
Ce sont en réalité, des faits majeures qui le tourmentent jusqu’aux tréfonds de sa conscience positive pour le soumettre à redouter inlassablement la loi du karma ; d’où, sa propension à conserver par n’importe quel moyen et à n’importe quel prix, le pouvoir d’Etat en vue de se préserver des intrigues liées à la fin inéluctable des grands bandits d’Etat de son espèce.

OUATTARA reconnait ces faits-là en toute conscience. Il suffit pour cela, de se rappeler entre-autre les propos tenus lors de l’interview qu’il a accordée aux journalistes Agnès KRAIDY et Pascal BROU AKA sur les antennes de la télévision ivoirienne première chaine au lendemain de son accession au pouvoir d’Etat pour son 1er mandat présidentiel et à la veille de la fête d’indépendance de notre pays. A l’invitation de la journaliste KRAIDY à lui faite, d’observer de l’introspection pour dire sa part de responsabilité dans la déchirure du tissu social dans notre pays en guise de conclusion à l’interview, OUATTARA a répondu non sans les contorsions politico-langagières dont il a le secret, qu’il se reprochait son impatience qui a suscité des débordements de la part de ses partisans.
Cet aveu implicite en dit long.
A la vérité, le parti d’Alassane Dramane Ouattara souffre de l’image que lui confère l’appellation RDR ; d’où la précipitation observée dans l’érection de la plateforme RHDP en parti politique, au mépris du chronogramme édicté ainsi que des actions majeures à conduire pour la bonne fin du projet.

Au fond, pour OUATTARA et ses suiveurs, iI faut se débarrasser au plus vite de l’image ethnocentrique et violent projetée par le RDR sans pour autant renoncer à la ligne politique qui consiste à organiser sans faiblir le « rattrapage ethnique ». Le dernier opus des artistes YODE & SIRO sonne bien à propos et les faits l’attestent subséquemment.
Le débauchage systématique et éhonté des cadres de l’opposition(ces cadres valeureux qui sont réduits à un rôle d’accompagnateur dans ce projet macabre) , la libération par contrainte, sous chantages odieux des « tabourets » de l’administration et l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire à l’encontre des résistants, le vol sans vergogne de logo des partis signataires de la plateforme politique RHDP, l’organisation approximative du recensement pour la confection de la liste électorale, la caporalisation des structures impliquées dans l’organisation des élections présidentielles, les résultats controversés des dernières élections régionales, etc.. sont des signes tangibles d’un pouvoir aux abois qui prend l’eau de toutes parts et dont le naufrage inéluctable est clairement perceptible pourvu que l’opposition politique sache mutualiser ses stratégies dans une logique de communion dans l’action.
En tout cas, OUATTARA donne une image bananière de notre république au travers de ses actes de mal gouvernance.
Mais enfin !!, les crimes contre l’humanité observés à l’issue de la guerre qui l’a opposé à GBAGBO a enregistré 3 000 morts officiels. GBAGBO vient d’être acquitté par la CPI qui au demeurant, ne saurait émettre un jugement partiel. Il va sans dire que OUATTARA et ses partisans doivent comparaitre au nom de la justice et de l’équité. Il ne tient qu’aux ivoiriens de mener les actions idoines pour que la justice internationale se fasse au mieux. Le repos de l’âme de nos morts est à ce prix et la réconciliation nationale en dépend indubitablement.
En 1999, sous la gouvernance de BEDIE, un rapport suspectant le détournement de 18 milliards de l’Union Européenne (UE) a justifié la démission du Ministre de la santé pour favoriser l’avènement de la vérité.

En 2020, sous la gouvernance de OUATTARA, un rapport d’enquête d’un média incrimine son Ministre d’Etat, Ministre de la Défense de trafic de drogue. Quelques semaines plus tard, ce dernier est bombardé Premier Ministre pour se voir couvrir davantage d’immunité sous le regard impuissant de notre opposition.
Avec autant d’indécences, on veut qu’on nous respecte. Mon œil !!!
Le coup d’Etat civil auquel nous assistons (3ème mandat, candidature sur mesure) nous donne de nous remémorer un certain meeting du RDR animé par Cissé BACONGO à Adjamé pour booster le plan de rupture d’avec BEDIE et son PDCI.
Les propos tenus à l’occasion ne peuvent pas échapper à l’analyse intellectuelle en raison de leurs impacts psychologiques potentiels du point de vue de la compréhension par les populations de l’action politique.

C’est une exigence de responsabilité au regard de la stature de l’homme mise en rapport avec l’orientation thématique de ce rassemblement :
« Alors qu’on est assis ensemble, on mange ensemble, (…).Maintenant toi tu dis, alors qu’on mange : lève-toi ! Pourquoi je vais me lever ? (…). Dis-moi, pourquoi je vais me lever ? Ça veut dire que tu veux manger seul. Si tu veux manger seul, comme moi je suis là pour le moment, je vais manger seul ».
Ses propos, analysés dans le contexte géographique (Adjamé) de leur tenue, sont attentatoires à l’éthique politique et justifient amplement les difficultés de tous ordres auxquelles les rebelles et démobilisés du RDR ont soumis à date récente, le Président OUTTARA et son gouvernement et qui les ont contraints à payer des sommes faramineuses à des bidasses au détriment des valeureux contribuables de notre développement.

Pour ces bidasses, le désordre socio-politique est une aubaine facile de promotion sociale. On s’en fout du reste puisqu’il faut « manger », quid des soucis de développement du pays.
La réunion de l’opposition ce dimanche 20 septembre 2020 doit faire date dans la mémoire collective des ivoiriens ; d’autant qu’elle doit marquer la fin des errements politiques des années 1993 jusqu’à ce jour dans ce pays dont on dit pourtant béni de DIEU.
A nos marques…, prêts ?…..
Jean De Klêm.
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.