Jean-Yves ESSO ESSIS, inquiet, écrit à l’opposition: «A présent que le RHDP est mis à nu, il nous appartient d’imposer la paix»

Jean-Yves ESSO ESSIS, inquiet, écrit à l’opposition: «A présent que le RHDP est mis à nu, il nous appartient d’imposer la paix»

Lettre Ouverte à l’Opposition Ivoirienne,*entamée dimanche 27 septembre 2020 devant la MACA et terminée ce jour.
Abidjan, le lundi 28 septembre 2020.
*Objet : Quelle attitude devons-nous adopter pour éviter à la nation une évidente implosion ?*
Mesdames et messieurs, chers amis de l’opposition,
Après nos multiples Lettres Ouvertes au régime OUATTARA, c’est à l’opposition que nous destinons cette présente correspondance publique dont le but est essentiellement de tenter d’éveiller notre conscience collective sur la gravité de la situation qui prévaut dans notre pays.
En effet, les derniers développements de l’actualité avec les enlèvements et arrestations arbitraires, les emprisonnements sans procès, le blocage volontaire du retour du président GBAGBO et du ministre Blé GOUDE dans leur pays, et les dernières menaces publiques claires du Premier Ministre contre l’opposition, sont des messages forts qui ne laissent aucun doute sur l’hostilité du régime RHDP à toute réconciliation nationale.
Mesdames et messieurs de l’opposition ivoirienne,
Le régime dictatorial RHDP nous demande d’aller competir avec lui après s’être assuré d’avoir défini lui-même les limites du terrain avec un decoupage electoral biaisé, d’avoir ensuite suffisamment graissé la patte de l’adversaire affamé avec un KKB qui jouera son rôle à la perfection pour justifier ses prébendes, d’avoir enfin installé lui-même son arbitre et son superviseur en chef avec une CEI inféodée et un Conseil Constitutionnel aux ordres. Avec un recensement électoral bâclé, un listing électoral pollué et un environnement sécuritaire explosif, nous allons tout droit vers une catastrophe humanitaire sans précédent.
De toute évidence, le pouvoir RHDP semble avoir définitivement opté pour la conservation du pouvoir à tout prix y compris par la force et par le mépris de la constitution ivoirienne et des Droits de l’Homme et des Peuples.
Mesdames et messieurs de l’opposition,
Face à ces relents guerriers du pouvoir OUATTARA, quelle attitude devons-nous adopter pour éviter à la nation une évidente implosion ?
Nous sommes loin d’avoir la science infuse. Cependant, toute contribution allant dans le sens de l’intérêt général devrait être accueillie à bras ouverts par les décideurs de l’opposition. C’est dans cette veine que nous souhaitons humblement nous insérer afin de faire connaitre nos propositions d’observateurs lambda de l’environnement socio-politique, à l’ensemble de l’opposition ivoirienne.

Mesdames et messieurs de l’opposition,
Nous pensons qu’il ne serait pas opportun de nous laisser entraîner sur le terrain de l’affrontement et du face à face guerrier.
Attirons le pouvoir RHDP sur le terrain de la paix et de la responsabilité par une réconciliation « forcée ».
A présent que le masque angélique est tombé et que le visage guerrier du régime RHDP est mis à nu, il nous appartient maintenant d’imposer la paix.
Cela passe par une cohérence au niveau des actions et des éléments de langage. Nous devrons éviter les erreurs tactiques qui pourraient nous desservir par leur mauvaise interprétation. Soyons fermes et conséquents.
Nous devons clairement marteler sur tous les plateaux télés nationaux et internationaux avec une belle équipe d’esthètes et bons parleurs, sans cesse jusqu’à épuisement, à l’attention du RHDP et de l’opinion nationale et internationale que nous voulons aller aux élections avec une CEI.non inféodée au pouvoir et respectueuse des recommandations et injonctions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) !
Nous devons dire haut et fort que nous voulons aller aux élections mais que pour la paix sociale nous voulons nous réconcilier d’abord !
Nous devons réclamer haut et fort, de manière clairement audible que personne, pas même le président de la République n’a droit à 3 mandats consécutifs selon notre Constitution. Et cela doit être un préalable non négociable !
Et que par conséquent, le président OUATTARA, ainsi que ses propres experts constitutionnalistes et conseillers l’ont publiquement déclaré, ne peut briguer un 3e mandat.
Nous devons hurler au monde entier que si par faute de n’avoir pu réunir toutes ces conditions dans les delais légaux impartis, la présidentielle ne pouvait se tenir à la date du 31 octobre 2020, une période de transition consensuelle devrait s’ouvrir dans un cadre non partisan dès le 1er novembre 2020 afin de réunir, dans les meilleurs délais, les conditions de la réconciliation nationale et de l’organisation d’élections justes démocratiques et équitables.
Mesdames et messieurs,
De grâce, demeurons désormais concentrés sur l’essentiel. Nous devrons tous claironner à l’unisson ces messages forts et sans équivoques, avec fermeté et courtoisie, sur tous les espaces médiatiques qui nous seront proposés, pour imposer la réconciliation et la paix au régime Ouattara.
Meilleures salutations

*Jean-Yves ESSO ESSIS*
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.