Livre de la semaine N°4/ »Le démon de midi » de Jeanne TESSIA: Pour la construction d’un modèle de vertu
Livre de la semaine N°4/ »Le démon de midi » de Jeanne TESSIA: Pour la construction d’un modèle de vertu
La vie conjugale est une institution divine. Cette institution repose essentiellement sur le fait que le mariage, le foyer ou la vie à deux est source de bonheur. Ce bonheur, au cours des premières heures, semble être un acquis. En réalité, il doit continuer à se construire comme une œuvre. Ce bonheur doit être cultivé et entretenu à tout moment. L’époux et l’épouse doivent arroser ce jardin avec des valeurs humaines, avec des valeurs morales; afin d’éviter l’irréparable. Dans cette histoire écrite par l’ivoirienne Jeanne Tessia, actrice de télévision et de cinéma, ancienne élève de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAAC), le fait est accompli.
Dans cette histoire au centre de laquelle se trouvent le couple formé par Gravié et Ini, nous voyons de l’intérieur que le démon de midi a fait beaucoup de ravages. Ses affres sont irréversibles. L’époux et l’épouse ainsi que l’amant et l’amante se sont laissés séduire par ce démon de midi; mieux…par la vie adultérine avec son cortège de mensonges, de camouflage, de tricherie, etc.
Pour élaborer sa trame, notre auteur Jeanne Tessia s’est appuyé sur le quotidien des sociétés humaines, en y ajoutant bien sûr son grain de sel, sa touche personnelle pour des besoins esthétiques. Sinon le fond de l’histoire est dans une parfaite relation de correspondance avec des pratiques toujours en vogue dans nos sociétés.La romancière qui est à ses premières armes en la matière, pose et examine un véritable problème, ennemi de la quiétude dans beaucoup de foyers.Les enfants issus de ces liaisons extraconjugales sont sur la liste des victimes. La romancière ne s’attarde guère sur les avantages que procure la vie de maîtresse et d’amant. Juste pour souligner le caractère éphémère de cette jouissance, qui est plutôt dominée par beaucoupd’inconvénients; comme pour ouvrir des yeux.
La page 58 nous permet de lire : « Elle demanda l’addition, la régla et s’en alla, le cœur en peine. Elle réalisa à cette minute que la vie de maîtresse avait parfois un gout amer ».Ce n’est donc pas par un pur hasard que l’œuvre se referme sur des notes pathétiques, des notes chargées de tristesses après toute une série d’événements malheureux.La scénariste Jeanne Tessia se montre impartiale et objective dans son roman d’au total 173 pages paru en 2016 à » Frat Mat Editions » dans la collection » Tropiques ».
Signalons qu’à la mort de Gravié, s’affichent de nombreuses facettes de l’être humain. C’est la chasse à l’héritage quand la veuve, elle, se retrouve dans une situation de maltraitance. L’œuvre tient en haleine de la première à la dernière page. Elle interpelle…
Sa lecture pourrait opérer des transformations. Il suffit d’y prêter attention. Elle pourrait aider à construire des modèles de vertu et des changements dans nos vies. On s’inspire toujours de quelque chose pour changer !
Antoine Edo, edoantoine@yahoo.fr
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