Côte d’Ivoire/Elections présidentielles 2020: Or donc Alassane Ouattara et le RHDP ont peur de l’opposition, mais…

Malgré le chapelet de revendications égrené par l’opposition en vue d’élections présidentielles crédibles et transparentes, revendications auxquelles le régime RHDP est resté sourd jusqu’à ce jour, la CEI et le Conseil constitutionnel annoncent ces échéances pour la date indiquées ; c’est-à-dire le 31 Octobre 2020.

L’opposition ivoirienne avec à sa tête le président Henri Konan Bédié a lancé une désobéissance civile pacifique le dimanche 20 septembre 2020 à la Maison du PDCI-RDA à Cocody et ce, contre les dérives du pouvoir en place.

Des meetings éclatées ont été organisés à Abidjan le samedi 26 septembre 2020 pour dire non à la forfaiture du régime qui a biaisé la liste électorale, exclu des candidats de poids tels que Laurent Gbagbo, Mamadou Koulibaly, Soro Guillaume, Mabri Toikeusse…, contraint plusieurs ivoiriens à l’exil, emprisonné nombre de civils et militaires, contrôle à plus de 98% les CEI locales…Tous les membres du parti au pouvoir sont conscients de ces anomalies. Ils savent aussi qu’un troisième mandat pour Alassane Dramane Ouattara est interdit par la constitution. Mais aveuglés et assourdis par le pouvoir, ils sont prêts à marcher sur les corps des ivoiriens pour atteindre leurs objectifs.

Ils sont surarmés et comptent utiliser les forces de défenses et de sécurité, les microbes plus leurs miliciens pour faire un passage en force le 31 Octobre. Peut-on prendre toutes ces dispositions contre une opposition dite minoritaire ? Nous pensons que la réponse à cette interrogation est la négative.

La preuve, le meeting du 10 Octobre au stade Félix Houphouët-Boigny était sur le point d’être empêché par les microbes qui dès 7h ont commencé leurs sales besognes : agressions des populations à Yopougon, Abobo et au Plateau, mise de cars de convois à sac. Les gendarmes et policiers aux ordres avaient bouclé la commune du Plateau et empêché plusieurs militants d’accéder au stade. Une marée humaine s’est retrouvée bloquée hors du stade. Des  cars en provenance d’Aboisso, Bonoua et Grand-Bassam ont été interdits de franchir Port-Bouet. Une opposition dite affaiblie et minoritaire peut-elle subir toutes ces souffrances face à un régime qui est sûr de gagner les élections au premier tour? Certainement pas !

Ces agissements relèvent en fait de la peur bleue du pouvoir RHDP qui connaît la force réelle de l’opposition. La CEI, de son côté, continue de rassurer les populations quant à la tenue de ces élections à la date indiquée. Au même moment, Alassane Ouattara serait en train de négocier une amnistie pour son épouse Dominique Ouattara et lui, son frère Birahima Téné Ouattara dit ‘’photocopie’’ et Adama Bictogo.

Que se reprochent ceux-là même qui se disent avoir fait deux mandats au bilan inattaquable pour demander une amnistie ? Est-ce à cause des crimes économiques et contre l’humanité, l’usage de miliciens et microbes contre les populations aux yeux de la communauté internationale? Au cas où une amnistie est accordée à Alassane Ouattara et ses complices dans les prochains jours, l’on aurait envie de voir la gueule de ses suiveurs et griots tels que Kobenan Kouassi Adjoumani, Touré Mamadou, Hamed Bakayoko, Général Vagondo…qui devront se justifier devant les plus hautes juridictions, certains pour incitation à la haine ; d’autres pour répressions de manifestants aux mains nues.

En dehors des folklores et brouhaha du régime aux abois, le peuple ivoirien est resté mobilisé, en témoigne la rencontre du samedi 10 Octobre 2020 au stade Félix Houphouët-Boigny.

Ce jour-là, l’on a constaté des actions et gestes inhabituels qui effraient le RHDP: des militants du PDCI-RDA, du FPI unifié, de LIDER, de GPS, de URD, de UDCY, de l’UDPCI, de MFA, de la Société civile…chacun vêtu des couleurs de son parti, descendre des cars, la main dans la main. Cette symbiose était d’ailleurs perceptible lors du lancement de la désobéissance civile.

Le président Henri Konan Bédié confiant et serein, a prédit la fin du régime moribond dans les prochains jours. Pour Pascal Affi N’guessan, la désobéissance civile va incessamment rentrer dans sa phase active. Le peuple uni comme jamais, pour sa part, attend les mots d’ordre pendant que le régime apeuré compte sur l’armée pour réprimer. Ces élections auront-elles lieu ou pas ? Seules les prochaines heures nous situeront.

Nathanaël  Yao

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