Côte d’Ivoire: Bédié fait des confidences sur le blocage du dialogue politique annoncé par Alassane Ouattara
Devant une forte délégation des populations Atchan d’Abidjan conduite par le maire honoraire de la ville d’Abidjan, le doyen Ernest N’koumo Mobio, qui s’est rendue à sa résidence, le président Henri Konan Bédié s’est exprimé sur le dialogue politique annoncé par Alassane Ouattara, ce vendredi 20 novembre, en fin d’après-midi. Un dialogue bloqué dès son annonce comme un projet mort-né?
Cette délégation est allée traduire le soutien, le réconfort du peuple Atchan au président du Pdci. L’on comptait dans les rangs de cette délégation, des Chefs de village, des élus et cadres du Pdci. Portant la parole des hôtes du président Bédié, le député Atto Attebi Alexandre, député d’Abobo et délégué Pdci-Rda d’Abobo, a tenu à rassurer le président du Pdci et Chef de file de l’opposition ivoirienne, du soutien total du peuple Atchan, après la situation de blocus qu’il a connue et surtout pour ce combat pour la restauration de la paix qu’il mène sans relâche. C’est pourquoi le porte-parole de la délégation a indiqué que le peuple Atchan entend organiser, très prochainement, une messe d’action de grâce, à l’honneur du président Bédié. «En pareille situation, chez les Atchan, quand un père sort de l’épreuve, nous organisons une messe d’action de grâce pour réclamer la faveur de Dieu sur lui», a conclu Atto Alexandre. Le président Henri Konan Bédié a remercié ses hôtes pour cette démarche, avant de les inviter à poursuivre le combat.
DIALOGUE BLOQUE
Puis, le président du PDCI-RDA leur a fait cette confidence en laçant la balle du dialogue dans le camp d’Alassane Ouattara qui avait annoncé un ‘’dialogue franc et sincère’’: « (…) Nous avons engagé le combat à la demande de toutes les forces vives de l’opposition et de la société civile. Et sur de nombreux points, nous avons enregistré des succès. Je voudrais, ici, vous remercier tous, et tous ceux qui ont été à mes côtés pour mener ce combat. Bien entendu, nous déplorons des morts, des blessés, qui ont subi bien sûr, la répression brutale du régime du pouvoir. Demain (Ndlr aujourd’hui 21 novembre), nous organisons dans toute la Côte d’Ivoire, des cérémonies pour l’enterrement de nos martyrs. A cette occasion, j’ai demandé que tout le pays, à partir de midi, observe une minute de silence à la mémoire de ceux qui sont tombés. La lutte continue et la lutte continuera grâce à vos soutiens. Bien entendu, le dialogue qui s’est amorcé à l’hôtel du Golf, vous en avez entendu parler, depuis quelques jours, vous n’entendez plus rien, et c’est pour des raisons précises. Il n’est impossible de continuer ce dialogue sans la libération de tous nos militants, tous nos cadres incarcérés. Il n’est pas possible de continuer ce dialogue sans la levée du blocus qui assiège encore quelques-uns d’entre eux comme Hubert Oulaye. Donc j’ai suspendu ce dialogue jusqu’à ce que nos frères soient libérés. J’ai suspendu également ce dialogue jusqu’à ce que ceux qui ont été forcés de fuir à l’étranger opèrent un retour sécurisé chez nous. Et ce sont là des préalables non négociables. Et je pense bien que dans quelques jours, ces différentes libérations seront faites pour que nous puissions reprendre le dialogue ou parole qui a été rompu entre Alassane Ouattara et moi-même. Voilà ces quelques mots que je voulais partager avec vous. Demain (aujourd’hui), souvenez-vous, c’est un grand jour de mémoire dans le respect de nos martyrs. Je vous remercie pour tout.»
Gilles Richard OMAEL
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