Urgent/Son aîné à la MACA: Kakou Gnahoua, frère cadet de Kakou Guikahué, parle à Bédié et à Ouattara… Le message du S.E depuis la prison
Le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA Maurice Kakou Guikahué a été mis aux arrêts depuis le 3 novembre, a été mis sous mandat de dépôt le 6 novembre, et est détenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) jusqu’à ce jour sans jugement. Son frère cadet El Hadj Youssouf Gnahoua Kakou Christophe dans une interview accordé à Notre Voie à Dikouéhipalégnoa, le dimanche 22 novembre dernier a livré des secrets sur l’interpellation, la détention de son ainé et a dit ses vérités au régime Ouattara. El Hadj Gnahoua Kakou Christophe (Frère cadet du Ministre Kakou Guikahué) : «Voici ce que mon ainé m’a confié à la Maca»
Notre Voie : Comment avez-vous appris l’interpellation du ministre Maurice Kacou Guikahué ?
Gnahoua Kakou Christophe : J’étais à Abidjan et j’ai appelé mon ainé le ministre Kakou Guikahué. Il m’a fait savoir qu’il était chez le président Henri Konan Bédié. Après notre bref échange au téléphone, je me suis connecté sur les réseaux sociaux où des internautes m’ont fait savoir que des militaires étaient chez le président Henri KonanBédié. Cela m’a paru bizarre, ainsi j’ai pris la résolution de me rendre au domicile du président Henri Konan Bédié à Cocody à bord de mon véhicule.
N.V : Etes-vous arrivé à la résidence du président Konan Bédié finalement ?
G.K.C : J’ai été interpellé en chemin au niveau de la maison du parti par des policiers qui m’ont demandé de rebrousser chemin. J’ai mis du temps avant de repartir malgré l’odeur suffocante du gaz lacrymogène utilisé par les forces de l’ordre pour disperser les jeunes qui se trouvaient dans les environs du président Henri Konan Bédié.
N.V : Quelle a été la suite de votre démarche ?
G.K.C : J’ai appris par la suite qu’il a été conduit à la préfecture de police d’Abidjan avec d’autres personnalités du PDCI RDA qui ont été également arrêtés au même moment que lui. J’ai tenté de m’y rendre immédiatement mais je n’ai pas pu. C’est le lendemain que j’ai pu m’y rendre. J’ai pu échanger avec lui et cela m’a réconforté sérieusement.
N.V : Pensez-vous que le ministre Maurice Kakou Guikahué allait être arrêté par le pouvoir Ouattara ?
G.K.C : Honnêtement, je ne pensais pas que l’affaire allait prendre cette allure. Nous l’avions toujours mis sur le compte de la politique. Trois jours après, j’ai appris depuis la ville de Grand Bassam qu’il a été déféré à la Maca avec ses co détenus après avoir été placés sous mandat de depot. J’avoue que je n’ai pas pu contenir mes larmes avant de me ressaisir.
N.V : Vous a-t-il parlé de ses conditions de détention à la préfecture de police d’Abidjan ?
G.K.C: C’est toujours prendre des risques lorsqu’on fait la politique et qu’on se trouve dans l’opposition en Afrique. A la préfecture de police, il m’a fait savoir qu’on s’occupe bien de lui. Il m’a demandé de ne surtout conseillé de ne pas m’inquiéter. Mais d’être plus fort avec les parents, amis et connaissances en liberté. Il m’a dit tout le mal qu’il pourrait ressentir si nous ne sommes pas forts.
N.V : Avez-vous de ses dernières nouvelles ?
G.K.C: Je l’ai vu, le jeudi dernier avant de venir ici au village. Il se porte bien et il a une bonne mine. Ce jour-là, il m’a demandé de dire aux parents de demeurer en prière.
N.V : Qu’est que vous pensez du Conseil national mis en place par l’opposition ivoirienne ?
G.K.C : Le CNT est une arme de combat. Lorsqu’on n’a plus rien, c’est au moins avec sa parole et ses idées qu’on se bat.
N.V : Vous avez œuvré aussi pour l’avènement du Rhdp au pouvoir en 2010 ?
G.K.C : Je me souviens personnellement de ce que nous avons fait pour le président Alassane Ouattara dans la région du Goh quand il était dans le Rhdp avec le président Henri Konan Bédié. L’environnement dans cette localité nous était hostile. En 2010, bien que notre frère le président Laurent Gbagbo était candit à la présidence. Nous avons porté notre choix sur le président Alassane Ouattara en acceptant de prendre tous les risques. Ma voiture a été cassée dans un village parce que j’avais décidé de soutenir le président Alassane Ouattara. C’est en cela que je pense que l’on doit se référer au passé pour pardonner à son semblable même quand il a été l’auteur d’une faute lourde.
N.V : Etes-vous pour la libération des prisonniers politiques avant tout dialogue avec le pouvoir ?
G.K.C : En tant que frère du ministre Maurice Kakou Guikahué, je demande au président Henri Konan Bédié de tenir bon dans les discussions. Je soutiens la position de ceux qui veulent que le dialogue avec le pouvoir se fasse avec la libération de tous prisonniers politiques. Il faut que le président Alassane Ouattara fasse une ouverture en libérant rapidement les prisonniers politiques pour que la paix revienne véritablement. La Côte d’Ivoire, le pays cher au président Felix Houphouët accorde beaucoup de crédits au dialogue.
N.V : Quel message à votre ainé détenu à la Maca ?
Que le ministre Maurice Kacou Guikahué sache que tout le village de Dikouéipalégnoa le soutient. Il a meme le soutien des amis et connaissances qui sont dans les autres localités sur l’ensemble du territoire national qui ne cessent d’ailleurs pas de m’appeler au quotidien.
Doumbia Namory, pour Notre Voie
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