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Côte d’Ivoire: Que reproche-t-on vraiment à Guikahué, N’dri Narcisse, Dr Anaman et Affi N’guessan ?

PDCI Guikahui Maurice Bedie 0015

« Je voudrais vous rassurer que personne ne sera laissée plus longtemps encore en prison, car cette main tendue que j’ai acceptée en allant discuter avec Alassane Ouattara, c’est pour la paix», a déclaré le président Henri Konan Bédié lors de sa rencontre avec les chefs de cantons, de tribus, et de villages des régions du Gôh, du Lôh-Djiboua et du Haut Sassandra, et les chefs traditionnels de l’Ouest résidants à Abidjan en sa résidence privée d’Abidjan.

Il a aussi affirmé « avoir accepté la main tendue d’Alassane Ouattara pour l’aider à s’en sortir » car ce dernier est cerné de toutes parts, n’a pas été élu président le 31 octobre 2020 par les ivoiriens qui ont boycotté l’élection présidentielle à plus de 90%, et qui ne le reconnaissent plus comme leur président.

Il a aussi précisé qu’il veut la paix pour son pays et qu’un adversaire politique ne doit pas être considéré «comme un ennemi, mais comme un frère du même pays. »

Au-delà du fait que le président du PDCI-RDA a donné l’assurance qu’après la libération des sénateurs Séri Bi Guessan, Bassy Koffi et Yapo Valérie, les autres autorités telles que Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire Exécutif en chef du PDCI, N’dri Narcisse, directeur de cabinet et porte-parole de Bédié, Pascal Affi N’guessan, président du FPI, Dr Anaman (vice-président de la Jpdci urbaine), vont incessamment sortir de prison, l’on est à mesure de se poser la question de savoir ce que le régime reproche au juste à Guikahué et aux opposants pour les tenir en captivité depuis de longues semaines.

Selon une enquête judiciaire ouverte au début du mois de Novembre 2020, Guikahué et les autres opposants sont accusés de complot et attentat contre l’autorité de l’Etat. Mais de quel complot ou attentat s’agit-il sans armes ?

Entre une désobéissance civile pacifique et des exactions et violentes répressions ayant provoqué plusieurs morts dont un décapité et des amputés, qui doit-on arrêter et incarcérer ?

Guikahue Narcisse Affi Anaman

De ceux qui réclament le respect de la constitution pour la paix et ceux qui la violent parce qu’ils ont toute l’armée et des milices à leur disposition, qui doit-on au juste interpeller ?

Normalement, après une réponse sincère à ces interrogations, les opposants devraient tous être libérés pour un dialogue franc entre le pouvoir et l’opposition, afin d’aller à la paix et à la cohésion sociale.

Au cas où les opposants sont condamnés comme le réclament plusieurs cadres du RHDP, alors qu’ils n’ont pas commis le moindre crime, ce serait très difficile d’aller à la paix. Car tous ceux qui ont tué les populations dans ces crises pré et postélectorales jouissent d’une impunité et le peuple en est conscient.

Jusque-là Guikahué et ses ‘’frères’’ de l’opposition sont victimes d’injustice parce que rien ne justifie leur séjour carcéral. Ils paient peut-être pour leur fougue, leur ténacité en vue du respect des lois fondamentales ivoiriennes. A moins que ces qualités d’hommes politiques soient des délits en Côte d’Ivoire sous le régime Ouattara-RHDP, sinon des chefs d’accusations tous fabriqués dans les laboratoires du régime.

Nathanaël Yao


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