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Alerte/Cimenteries en zone portuaire d’Abidjan: Les populations, des morts en sursis!

Fabrique de ciment en zone portuaire.

La zone portuaire d’Abidjan héberge des cimenteries qui constituent un véritable poison pour plusieurs populations riveraines de ces sociétés ou qui exercent leurs activités professionnelles non loin desdites structures.

Les populations sont beaucoup inquiètent pour leur santé. Car une grave pollution atmosphérique due à un rejet massif de poussière de ciment dans l’air menace leur cadre de vie et piège leur survie, avec à la clé, un cortège de maladies respiratoires et des irritations cutanées.

La psychose est d’autant plus grande au sein des populations que l’impact de cette pollution révèle des risques réels pour elles. Selon des spécialistes, «la simple exposition aux composantes du ciment, peut causer des maladies respiratoires de types obstructifs (asthme), des lésions parfois irréversibles de la peau et des yeux, les brûlures chimiques, la cécité, la lésion des voies respiratoires et digestives, les dermatites. L’inhalation répétée et prolongée de poussière de silice peut provoquer une silicose qui est une maladie pulmonaire gravement invalidante et mortelle. Et les conséquences de ce genre de pollution sont plus perceptibles, surtout dans le long terme. Cela sous-entend que la situation est préoccupante».

Fabrique

La santé des populations travaillant en zone portuaire ou vivant à proximité des cimenteries est en danger.

La poussière de ciment est de plus en plus perceptible dans la journée au moment où les usines sont en pleine activité. Le spectacle est tout simplement pathétique. Le blanc sale de cette poussière se substitue progressivement au vert sur le couvert végétal au fur et à mesure que l’on approche les usines.

Sur les toitures et les persiennes des habitations, sur les véhicules stationnés vers la Sitarail, Cacomiaf…, l’épais dépôt poussiéreux à la couleur blanchâtre du ciment est constant. Les restaurants ne sont pas épargnés. Le premier contact avec l’air ambiant ne laisse pas le visiteur qui y va, pour la première fois, indifférent. Le picotement des narines, donnant lieu parfois à une toux passagère ou des éternuements intempestifs, ainsi que le fin larmoiement consécutif au croisement des vents en provenance des usines avec les yeux, sont des signes qui illustrent les dangers que représentent ces entreprises.

Selon des habitants dans un tel environnement, «si jamais vous conservez de l’eau dans un récipient non couvert, au bout de quelques temps, cette eau est polluée. Car elle est recouverte par cette poussière blanchâtre». Imaginez les conséquences de la consommation d’une telle eau. « Nous sommes des morts en sursis ici », nous a fait entendre, F.D un jeune homme qui vit non loin de Sitarail. Il a ajouté ceci : « Figurez-vous que même tout ce que nous consommons est pollué par cette maudite poussière. Impossible de prendre un repas en plein air, au risque de le voir polluer. Même dans les maisons, la poussière est présente… ».

Approchés pour savoir pourquoi le choix de la zone portuaire et non les villes périphériques  pour la construction de ces usines pollueuses, personnes dans ces entreprises ne veut se prononcer.

L’Etat de Côte d’Ivoire est néanmoins interpellé par cette pollution à la poussière de ciment qui tue à petit feu les populations Abidjanaises.

Nathanaël Yao


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