Prestation de serment d’Alassane Ouattara: Le peuple nargué n’a pas encore dit son dernier mot

Alassane Ouattara a prêté serment devant le Conseil constitutionnel ce lundi 14 Décembre 2020. Il rempile pour un troisième mandat anticonstitutionnel qui a mis le pays en feu d’Août à début Novembre 2020.

Jamais de mémoire d’homme, une élection présidentielle n’a été aussi truquée dans tous les compartiments de son organisation : liste électorale taillée sur mesure, candidats choisis par le président sortant, bourrage des urnes selon plusieurs témoins, taux de participation de moins de 10% selon les des observateurs …
Le rejet de cette forfaiture par l’opposition a coûté la liberté à plusieurs personnalités telles que Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, Narcisse N’dri, directeur de cabinet du président Bédié, Pascal Affi N’guessan du FPI et plusieurs autres personnes des partis de l’opposition.
Malgré ce hold-up du siècle, des présidents, chefs de gouvernement africains et amis d’Alassane Ouattara ont effectué le déplacement à Abidjan pour le soutenir, l’encourager dans la consolidation de la dictature.
Comment peut-on encourager un président violeur de constitution ?
Que ce soit le président français Emmanuel Macron qui a félicité le président ivoirien après sa réélection controversée ou les invités venus des pays dits frères pour la prestation de serment, personne n’aime la Côte d’Ivoire. Car cautionner une telle pratique, c’est souhaiter l’instabilité du pays.
Et l’on connaît les conséquences d’une instabilité : la destruction sur tous les plans, la pauvreté, la fracture sociale…

En plus de Nicolas Sarkozy, ancien président français et Jean Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, on a remarqué la présence de Patrice Talon (Bénin), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Denis Sassou Nguesso (Congo), Sahle-Work Zewde (Éthiopie), Nana Akufo-Addo (Ghana), par ailleurs Président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo (Guinée-Bissau), George Weah (Liberia), Bah N’Daw (Mali), Mohamed Ould El-Ghazouani (Mauritanie), Issoufou Mahamadou (Niger), Macky Sall (Sénégal) et Faure Gnassingbé (Togo). Le Président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, par ailleurs Président en exercice de l’Union Africaine, s’est fait représenté par son Ministre des Ressources minières et de l’Energie, Gwede Mantashe. Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean-Claude Kassi Brou, le Président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Abdallah Boureima, ainsi que le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, ont pris part à cette cérémonie.
« Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement sur l’honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, de protéger les droits et libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans l’intérêt supérieur de la nation.
Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur de la loi si je trahis mon serment », a déclaré hypocritement Alassane Ouattara en présence de ses invités et collaborateurs.

L’on se demande s’il respecte vraiment le peuple ivoirien. Car on ne peut pas violer une constitution, endeuiller un peuple et venir prononcer un tel serment !
Le peuple qui a empêché la tenue de ces élections, a déjà retiré sa confiance à Alassane Ouattara.
Donc, prestation de serment ou pas, l’opposition et ce peuple n’ont pas encore dit leur dernier mot.
Nathanaël Yao
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.