Nommé ministre de la Réconciliation: KKB sera-t-il payé sans résultat? Le PDCI réagit

Candidat à la présidentielle d’octobre 2020 face au président sortant, Kouadio Konan Bertin (KKB) avait récolté 1,99% des suffrages. À 52 ans, le dissident du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) s’était présenté en tant que candidat indépendant et avait refusé de boycotter le scrutin comme l’avait recommandé l’opposition.

Dans le contexte actuel de blocage politique, l’on se pose la question de savoir si KKB pourra être considéré comme un interlocuteur crédible par une opposition qui l’accuse d’avoir joué le sparring-partner d’Alassane Ouattara pour la présidentielle ?
Dans les normes, un ministre de la Réconciliation est quelqu’un qui devrait jouir d’une certaine crédibilité vis-à-vis du peuple à réconcilier, toutes tendances confondues. En outre, les principes d’impartialité et de neutralité devraient aussi le caractériser.
Kouadio Konan Bertin n’a apparemment pas ces qualités puisqu’il aurait trahi les Ivoiriens soudés contre le 3è mandat illégal du RHDP. Il pourrait donc chauffer le siège de ce ministère et être payé sans résultat probant.
Car le peuple ne lui a pas encore pardonné sa caution à la forfaiture et ne sera peut-être pas prêt à l’écouter.

Déjà, Pr Niamkey Koffi, Secrétaire exécutif en chef par intérim du PDCI-RDA annonce les couleurs: « On ne voit pas en quoi un ministère en charge de la Réconciliation Nationale peut changer les choses. On crée la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR), la Commission Nationale pour la Réconciliation et l’indemnisation des Victimes des Crises survenues en Côte d’Ivoire et ces structures n’ont servi à rien. Donc, je ne vois pas en quoi ce ministère puisse résoudre les problèmes, surtout que ce ministère en question sera sous contrôle de l’exécutif et du gouvernement. Seul le Dialogue politique reste la seule solution pour réaliser la Réconciliation Nationale. La création d’un ministère ne servira à rien.»
Pour l’instant en tout cas, c’est le Premier ministre Hamed Bakayoko qui a été mandaté pour reprendre les discussions avec l’opposition en vue des législatives attendues d’ici le mois de février ou mars 2021.
Nathanaël Yao
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