Boycotter ou non les législatives 2021: Les 6 questions à se poser avant de décider, selon un député
Le dialogue politique sur la CEI débute ce lundi 21 décembre 2020 entre l’opposition et le pouvoir.
Après la présidentielle controversée en Côte d’Ivoire, le gouvernement annonce les législatives au premier trimestre de 2021. L’opposition est encore dans un dilemme. Faut-il y aller ou boycotter ces élections locales après la présidentielle du 31 octobre 2020? C’est dans ce contexte d’indécision que l’honorable Marius Konan, le jeune député d’Attiégouakro, dans le district autonome de Yamoussoukro, apporte son argumentaire au débat en six questionnements, intitulés ‘’Bon à savoir’’, sur sa page facebook, il y a deux jours.
«1-Savez-vous que l’élection législative est la seule élection nationale qui permet de mesurer le poids de chaque formation politique à partir des suffrages obtenus?
2-Savez-vous qu’un parti politique qui participe aux élections ma législatives même s’il n’a pas d’élus peut bénéficier de financements publics s’il obtient au moins 10% de suffrage lors de l’élection?
3-Savez-vous que les suffrages obtenus lors des élections législatives ne permettent pas seulement de remporter des sièges mais aussi de recevoir des fonds publics pour financer les activités des partis politiques ?
4-Savez-vous que dans les partis politiques, les bases les plus dynamiques sont celles tenues par des élus qui préparent quotidiennement leur réélection?
5-Savez-vous aussi que tout parti ou groupement politique qui a un groupe parlementaire reçoit en plus des financements pour les suffrages obtenus, un autre financement parce qu’il a un groupe parlementaire?
6-Et si l’opposition ivoirienne convertissait sa colère en un vote massif et systématique pour ses candidats lors des prochaines élections législatives ?»
Et de s’exclamer en guise de réponse: «Imaginez la vigueur qu’elle aura pour la suite!»
Oui tout ce questionnement est crucial pour la survie des partis politiques de l’opposition. Cependant, est-ce que les données sur la CEI et le Conseil constitutionnel ont-elles changé pour une participation de l’opposition dans la transparence? Si donc l’opposition décide d’aller aux législatives avec les mêmes conditions décriées de la présidentielle du 31 octobre, a-t-elle une seule chance d’avoir des élus dans leurs propres bases?
Pour plusieurs partis politiques de l’opposition, «il faut aller aux prochaines législatives, mais pas à n’importe quelle condition. Il faut libérer les dirigeants et militants de l’opposition incarcérés, revoir la Commission électorale indépendante monocolore et le Conseil constitutionnel aux ordres. Si ces conditions minimales sont remplies, nous irons aux élections.»
Gilles Richard OMAEL
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