Retour de Gbagbo: Le gouvernement ivoirien à l’épreuve de la sincérité

Hamed Bakayoko, Premier ministre a reçu le mercredi 06 janvier 2020 à la primature à Abidjan, les ministres Assoa Adou et Dano Djédjé, pour évoquer la problématique du retour imminent de Laurent Gbagbo, ex-Président de République.
«C’est une très bonne rencontre, comme vous le savez, le président Laurent Gbagbo m’a chargé de me mettre en contact avec le gouvernement, donc avec le Premier ministre, pour préparer son retour. Avec le ministre Dano Djédjé, nous sommes déjà passés une fois et nous sommes revenus cette fois-ci pour qu’on aborde le vrai problème et voir ce qu’on doit faire », a déclaré Assoa Adou.
Qui a expliqué que le Premier ministre est en de très bonnes dispositions dans cette dynamique. « Lui aussi il veut que les choses évoluent rapidement pour que le président Gbagbo soit ici et que les ivoiriens se retrouvent entre eux. Pour le moment nous sommes en discussion, mais sachez que tout évolue bien dans un sens très positif et nous sommes satisfaits »,a-t-il ajouté.

Pour lui, le statut d’ancien chef d’Etat de Laurent Gbagbo, commande qu’une préparation minutieuse soit faite pour son retour.

Il importe de rappeler que l’ex-président de la République a été poursuivi par la CPI pour crime contre l’humanité commis durant la crise postélectorale ivoirienne de 2010, mais a été acquitté en première instance.
Il a reçuses deux passeports (un ordinaire et un diplomatique) des mains du chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, l’Ambassadeur Nogozene Bakayoko, et de Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire en Belgique, Abou Dosso, le vendredi 4 décembre 2020. Affaire à suivre.

L’on ose croire que ces échanges qui rendent Assoa Adou aussi confiant sont sincères, quand on sait que le retour de Gbagbo peut occasionner de grands chamboulements au détriment du régime minoritaire, qui cherche coûte que coûte à se maintenir au pouvoir pour son 3è mandat, face à une alliance majoritaire PDCI-RDA / FPI appuyée par les autres partis de l’opposition ; d’où le nombre pléthorique de prisonniers politiques et d’exilés.

Le pouvoir en place a-t-il déjà blanchi Laurent Gbagbo condamné à 20 ans de prison par contumace ? Affaire à suivre.

Nathanaël Yao

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