Institutions fortes en Afrique: Mahamadou Issoufou (Niger) désavoue encore Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Alpha Condé (Guinée)
Après deux mandats consécutifs, Mahamadou Issoufou, président du Niger quitte le pouvoir. Âgé de 69 ans, il est très fier de son bilan, se veut optimiste pour l’avenir de son pays et du continent, qu’il aimerait voir émerger malgré le djihadisme, la démographique galopante ou la difficile intégration continentale, rapporte le journal le monde.
Il assure ne pas avoir eu à résister aux sirènes d’un troisième mandat, comme certains de ses pairs africains, qui s’accrochent au pouvoir.
« On ne peut pas avoir des institutions fortes en tripotant les Constitutions, en changeant la règle du jeu en cours de jeu. Je ne peux pas m’engager dans l’aventure d’un troisième mandat. Cela aurait affaibli les institutions que nous sommes en train de construire », martèle-t-il pour interpeller Alassane Ouattara, président Ivoirien et Alpha Condé, celui de la Guinée ; qui ont mis leurs pays respectifs à sang en 2020 pour un 3e mandat anticonstitutionnel.
«La démocratie, c’est la liberté et l’ordre, répond le président. Il n’y a pas de démocratie sans ordre, de la même manière qu’il n’y a pas de démocratie sans liberté», ajoute Mahamadou.
Mahamadou Issoufou a en effet, été premier ministre de 1993 à 1994, président de l’Assemblée nationale de 1995 à 1996, député à l’Assemblée nationale de 1999 à 2009 et fut également quatre fois candidat aux élections présidentielles à partir de 1993. Il est arrivé au deuxième tour en 1999 et en 2004 face à Mamadou Tandja, qui l’a battu. En 2011 et 2016, il remporte les scrutins présidentiels avec respectivement 57,95 % et 92,51% des voix. Son bilan et son engagement répété à un départ du pouvoir dans le respect des règles constitutionnelles sont jugées susceptibles de lui valoir l’attribution du Prix Mo Ibrahim, qui récompense la bonne gouvernance et le leadership démocratique des dirigeants africains.
Nathanaël Yao
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