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Remontée en puissance de la COVID-19: Le mutisme inquiétant de l’Etat

Aka Aouele

Après que le premier cas de COVID-19 ait été détecté en Côte d’Ivoire en Mars 2020 dans la commune d’Adjamé, les gouvernants avaient par l’entremise du ministère de la Santé, communiqué sur les dangers de la pandémie sur tout le territoire national.

Les mesures barrières telles que l’interdiction de se serrer les mains, l’interdiction des accolades ou embrassades, le port obligatoire du cache-nez dans les lieux publics, la réduction du nombre de passagers dans les véhicules, le respect d’une distanciation d’un mètre entre les personnes dans les lieux publics…, avaient permis de maîtriser la maladie.

Car ces mesures avaient été appuyées par la fermeture des restaurants, maquis et bars et un couvre-feu avait été instauré, voire l’isolement du Grand Abidjan.

Durant l’année 2020, la Côte d’Ivoire avait connu une baisse rassurante du nombre de cas de contamination, une hausse du nombre de personnes guéries de la maladie et une rareté de cas de décès.

De loin, le pays figurait sur la liste des pays où la pandémie a fait moins de dégâts en matière de perte en vies humaines malgré qu’il enregistrât une centaine de cas de décès.

Cependant la pandémie a occasionné une galère aigüe au niveau des travailleurs libéraux et ceux du secteur privé. Ils ont en effet, payé le plus lourd tribut de cette crise sanitaire à cause du chômage dû aux arrêts de travail et aux salaires impayés.

Le déconfinement progressif a coïncidé avec le décès et les obsèques de Amadou Gon Coulibaly, ex-Premier ministre. On se souvient que l’hommage à ce serviteur de l’Etat, s’est fait à Abidjan et à Korhogo avec une foule nombreuse, sans respect des mesures barrières.

Et les semaines qui ont suivi, les meetings et réunions politiques, les marches de protestation…ont également débuté sans cache-nez, ni distanciation.

En clair, les situations pré et postélectorales ont eu lieu avec une négligence de la pandémie. Car le régime cherchait à préserver son pouvoir et n’avait plus de temps pour les campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations.

Après la crise postélectorale, il faut aller à la paix et penser aux élections législatives.

C’est dans ce laps de temps que des spécialistes ont annoncé une hausse drastique du nombre de cas de contaminés en Côte d’Ivoire : des centaines de cas par jour !

Du 03 au 16 janvier 2021, l’on a enregistré 2293 cas de contamination portant le nombre total de cas à 24.865. Le nombre de personnes guéries s’élèvent à 23.104 contre 141 décès.

Les autorités gouvernementales par la voix de Aka Aouélé Eugène, ministre de la santé et de l’hygiène publique, se disent préoccupées par la situation.

Cependant aucune mesure urgente n’est prise, à la surprise générale.

Les populations se passent du cache-nez dans les véhicules de transport en commun sans être inquiétées. Les maquis et bars poursuivent leurs activités avec un grand nombre de clients les week-ends dont certains se serrent les mains ou reçoivent tel ou tel ami avec des accolades.

Où sont donc passés les forces de l’ordre qui faisaient payer des amendes aux conducteurs ne respectant pas les mesures ou ramenaient les tenanciers de maquis, bars et restaurants à l’ordre ?

C’est le moment pour nos gouvernants de prendre leurs responsabilités. Car la médecine après la mort est toujours source de regret.

Nathanael Yao


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