Drame de Téhiri/A la recherche des auteurs de violences: «Sans justice, il sera difficile qu’il y ait une réconciliation» (Guéhi Brissi Lucas)

Il y a eu des affrontements sanglants à Téhiri, dans la sous-préfecture de Ouragahio en lien avec l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Selon Pierre Lemauvais, un contributeur d’opera news, le bilan des affrontements entre populations autochtones et allogènes du village de Tehiri, dans le département de Gagnoa a été très lourd: quatre (4) morts, de nombreux blessés graves et soixante douze (72) maisons incendiées dont 53 saccagées et pillées. On peut le dire, Tehiri n’existe désormais que de nom après cette folle et tragique journée du 31 octobre dernier qui a vu deux communautés villageoises s’affronter à la machette, aux couteaux, à coup de hache et l’arme à feu.

Après la guerre, place au dialogue et à la réconciliation. Et le médiateur-délégué, Guéhi Brissi Lucas y est allé pour préparer la venue du Médiateur de la République, Adama Toungara, pour réconcilier les communautés.
«Vos enfants qui ont tué, poignardé ou brûlé des maisons, doivent être mis à la disposition de la justice. Si vous ne le faites pas, vous vous rendez complice de leurs actes», a fait savoir, selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP), le médiateur-délégué des régions du Gôh, Lôh-Djiboua, Nawa, Guéhi Brissi Lucas, vendredi 22 janvier 2021, lors de deux rencontres distinctes, d’échanges avec les communautés autochtones et allogènes de Téhiri.

Ainsi, l’identification des auteurs d’actes de violences ayant entrainé mort, blessés et dégâts matériels important à Téhiri (35 km de Gagnoa), lors du scrutin présidentiel, pose véritablement problème, selon le médiateur-délégué.
Tous les noms des suspects fournis aux autorités administratives et judiciaires, qu’ils soient autochtones ou allogènes, ne sont que des « surnoms », ajoutés à des informations «vaguent ». Selon lui, tous les jeunes du village se connaissant, il faut que les parents acceptent de donner les informations aux autorités compétentes, afin que la paix revienne à Téhiri.

«Sans justice, il sera difficile qu’il y ait une réconciliation », a poursuivi le préfet hors grade Guéhi Brissi Lucas, expliquant que «pour que la justice fasse son travail, il faut que les gens soient identifiés et jugés».
Dès lors, à tous, il a demandé qu’ils aillent vers le désarmement des cœurs, car «l’esprit de vengeance tue son auteur avant de porter atteinte à autrui ». Aux populations, M. Guéhi a indiqué que l’on ne pourra pas reconstruire la vie à Téhiri sur la haine, mais plutôt sur la justice, vu que « la paix a un prix et un contenu ».

Les rencontres du Médiateur-délégué avec les populations s’inscrivent dans le cadre des préparatifs de dialogue avec les deux communautés réunies, en attendant la visite du Médiateur de la République, Adama Toungara, le 29 janvier 2021 à Téhiri.
Il faut noter que le 31 octobre 2020, jour du scrutin présidentiel, des échauffourées entre autochtones et allogènes ont dégénéré dans le village, entraînant des morts, blessés, des dizaines de logements incendiés et détruits et environ 2000 déplacés dans les villages environnants.
Gilles Richard OMAEL
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