Législatives 2021 dans le Gontougo chez Adjoumani/Kobenan Tah Thomas (PDCI): «La bataille sera rude…»

Candidat pour le compte du Pdci-Rda, son parti, dans la circonscription de Assuéfry, Transua, communes et Sous-préfectures, Kobénan Tah Thomas, vice-président du parti, dit, dans l’entretien qui suit, comment se prépare la bataille prochaine.

Vous allez à nouveau à la conquête du siège de votre circonscription à ces élections législatives. Avec quels sentiments allez-vous à cette compétition?

Merci pour l’occasion que vous me donnez de m’adresser aux militants. Ce n’est plus une question de sentiment en ce qui me concerne. C’est un devoir pour moi de continuer le combat de mon parti, le Pdci-Rda. Je suis reconnaissant aux bases militantes qui ont suscité ma candidature et bien entendu, je remercie le président du parti qui a accepté de nous accorder le parrainage. Je voudrais, d’ailleurs, dire merci aux partis politiques membres de la plate-forme de l’opposition qui ont accepté aussi de nous accompagner dans ce gros challenge. Donc, c’est bien plus des sentiments de devoir important qui m’animent.

Quels atouts pèsent en votre faveur, selon vous ?

Mes seuls atouts reposent sur la détermination des nombreuses personnes, qui, chaque jour, nous expriment leur sympathie et leur volonté de voir leur compagnon dans le futur Parlement. Ces populations estiment que le progrès et le développement de notre pays partent par des Institutions responsables. Et notre longue expérience peut aider à donner à cette Institution la teneur.

Comment se dessine la bataille, selon vous, dans votre circonscription ?

Rude. Très rude même. Dans notre circonscription, il y a des adversaires importants à qui je dois du respect, mais nos atouts et nos chances de victoire sont réels.

Votre parti, le Pdci-Rda, a-t-il encore ses racines profondément enfouies dans le Zanzan ?

Je voudrais vous retourner la question, vous qui savez investiguer. Quel a été l’impact de la désobéissance civile en octobre dernier ? Je ne parlerai peut-être seulement que du Gontougo et particulièrement de la circonscription Assuéfry, Kouassia-Nanguini et Transua, communes et Sous-préfectures. Là-bas, les populations ont montré que nous avons de la ressource autant en octobre 2018 qu’en octobre 2020. C’est vrai que seul le résultat de la prochaine élection prouvera ce que nous disons. Donc attendons de voir.

La région du Gontougo se présente comme un défi à relever. L’opposition a-t-elle une carte à jouer?

Je ne pense pas que la région du Gontougo soit un défi particulier à relever, bien que tous les candidats de l’opposition y vont avec détermination et avec beaucoup de confiance. Le Pdci-Rda a perdu le pouvoir d’Etat depuis 1999; soit plus de vingt ans aujourd’hui. Il a subi tout type de tribulations, mais il reste toujours une force politique sûre sur la scène. Voilà ce qui est important pour nous. Et le Gontougo est à l’image de nombreuses régions de la Côte d’Ivoire. La seule carte que nous avons à jouer dans un premier temps, c’est celle de la démocratie apaisée. Si nous pouvons passer le cap de la menace des violences post-électorales, ce  sera une bonne chose déjà.

Comment se passe la collaboration des partis de l’opposition dans la région ?

Toute appréciation que je ferai de cette collaboration est, a priori, biaisée. Parce que l’on ne pourra pas dissocier la pression des ambitions individuelles d’avec l’idéal de réaliser le consensus autour des candidatures. Je veux dire simplement que nos relations sont bonnes tant que les enjeux de l’élection ne viennent pas les embrouiller. Mais bon, c’est à l’image de nombreuses autres régions.

Quel est l’enjeu véritable de ces élections législatives après ce qui a été donné de constater à l’élection présidentielle ?

L’enjeu reste le même. Ces législatives ne visent rien d’autre que de donner la preuve de notre présence dans le champ de la politique.

La prochaine législature peut-elle avoir un impact sur la vie politique nationale ?

Je l’espère en tout cas.

Quel message avez-vous pour les militants de votre parti à quelques jours de l’ouverture de la campagne ?

Qu’elles se mobilisent et s’apprêtent pour cette étape de la marche de notre pays.

Entretien réalisé par PAUL KOFFI

In le nouveau réveil / Jeudi 04 février 2021 – N°5679 // www.lereveil.net

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