Législatives à Gagnoa/Guikahué à Odette Lorougnon (FPI): «C’est dommage, mais nous sommes en démocratie»
La 167e Session du Secrétariat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) s’est tenue, jeudi 11 février 2021 au siège dudit parti à Cocody. Au sortir de cette rencontre, le chef du Secrétariat exécutif, Professeur Maurice Kakou Guikahué qui reprend du service s’est prêté aux questions des journalistes présents. Entretien.
Monsieur le Secrétaire exécutif, vous sortez de la 167è session du Secrétariat exécutif, que peut-on retenir de cette rencontre?
Comme on le fait d’habitude, l’ordre du jour de cette session, c’était les élections législatives du 06 mars 2021. Nous avons bien entendu procédé aux échanges de civilités puisque par rapport à la situation, je suis de retour et je viens de reprendre les activités. Les gens étaient heureux qu’on se retrouve et qu’on reprenne les activités. C’est vrai que les activités continuaient, mais il était temps qu’on les reprenne avec le Secrétaire exécutif. Nous avons parlé des élections législatives et des missions qui vont à l’intérieur du pays. Nous avons fait les statistiques des candidatures. Nous avons 14% de femmes qui ont déposé leurs candidatures avec un choix de candidature de 13%; donc si nous n’atteignons pas les 30%, c’est que les dépôts de candidatures n’atteignent pas 30%. Il y a donc 14% de dépôts de candidature et 13% de choix. Cela veut dire que les statistiques ont été bonnes pour le choix des candidates. Nous avons souhaité que pour les élections beaucoup de femmes puissent déposer leurs candidatures. Nous avons mobilisé le Secrétariat pour les élections, et nous avons dit que dans la période, les élections constituaient l’activité phare du parti. Nous avons parlé aussi de l’indiscipline avec les candidatures indépendantes et exhorté que le comité de suivi, puisse entrer en action pour rapprocher les positions afin d’avoir beaucoup de chance sur le terrain.
Pour quel intérêt le Pdci participe à ces élections législatives, alors que vous n’avez pas participé à la présidentielle que vous avez boycottée?
C’est l’objet des missions qui parcourent le terrain; vous aurez donc les réponses au cours des différentes missions. Il s’agit d’aller dire aux populations pourquoiaprès la présidentielle nous partons aux législatives. Cela sera expliqué en long et en large. C’est l’objet des missions qui vont partir dès vendredi, souffrez donc que je ne dévoile pas le sujet.
Quel va être l’enjeu de ces élections?
Il s’agit de gagner les élections. Le Pdci doit avoir beaucoup d’élus. Nous étions la première force de l’opposition au Parlement; il faut reprendre cette même position, sinon avoir la majorité avec toute l’opposition.
Mais le Pdci n’a pas pu couvrir tous les 255 sièges que compte le pays!
C’est une stratégie! Vous savez que ce ne sont pas tous les partis politiques qui vont à l’élection présidentielle! Nous avons certes des militants partout, mais nous avons choisi des zones précises où nous pensons qu’il faut concentrer tous nos efforts. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans l’opposition. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas des militants partout. Nous avons des militants partout. Mais nous avons dit qu’il fallait voir les réalités en face et nous donner la chance de gagner dans les circonscriptions électorales où nous sommes candidats. Et puis, même si le parti veut les candidatures, les candidatures restent individuelles! Il faut bien que les militants veuillent bien se présenter. Si vous avez une zone où aucun militant n’est candidat, c’est difficile.
Un mot sur l’alliance avec le Fpi, parce que les militants sont désabusés par rapport à certaines attitudes de l’Allié…
Je n’ai pas de commentaire particulier sur la question, d’autant plus que moi-même je suis dans le cas où l’alliance n’a pas marché avec le Fpi qui est candidat. Je n’étais pas là, mais ce que j’ai compris, c’est que quand il y a des alliances comme ça, on protège les leaders. Vous remarquerez qu’à Bongouanou, le Pdci n’a pas posé de candidature contre Pascal Affi N’Guessan, à Botro où Gnamien Konan est candidat, le Pdci a choisi de le soutenir, à Guiglo sous-préfecture où il y avait un député Pdci, on lui a demandé de se retirer pour que Hubert Oulaye soit élu. C’est à Gagnoa seulement où il y a le Secrétaire exécutif du Pdci que le Fpi n’a pas accepté de retirer son candidat. C’est dommage mais nous sommes en démocratie. Nous sommes candidat, nous allons battre la campagne et puis la population va juger ce qu’on a fait. Est-ce qu’on a bien travaillé ou bien on n’a pas bien travaillé. D’autant plus que je suis le député sortant.
Que va-t-il se passer à Jacquevilles après le décès de Mme Yacé Demel, candidate Pdci à cette élection?
C’est un coup dur mais la loi nous autorise à la remplacer. Cela s’est déjà passé sur le cas Moulod, donc nous allons procéder à son remplacement. Si le décès était intervenu au cours de la campagne électorale, on annulait l’élection et l’élection reprenait un mois après le 06 mars 2021.
Vous étiez à la primature récemment avec le Premier ministre; et vous avez indiqué qu’il y a des promesses qui ont été faites. Est-ce qu’on peut s’attendre à certains actes concrets avant les élections?
Il a effectivement pris des engagements, mais comme ce n’est pas moi qui agis, vous allez voir certains actes.
Au niveau de la libération de prisonniers politiques, avez-vous des points qui satisfont déjà la direction du parti?
Même s’il reste un seul prisonnier, on ne peut pas être satisfait. On a salué l’effort qui a été fait, mais on a aussi demandé d’accélérer le processus pour que les autres prisonniers puissent être libérés. On ne peut donc pas dire qu’on est satisfait, même s’il restait un seul prisonnier à la Maca.
Votre message à l’endroit de tous les militants du Pdci-Rda…
Mon message c’est que je suis de retour, je suis le même Guikahué avec les mêmes convictions. Je leur demande de se mobiliser, de ne pas faire acte d’indiscipline pour que nous puissions gagner les élections. Parce que dans notre pays il y a trois pouvoirs: le pouvoir Exécutif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif. Les élections législatives sont importantes. Nous devons donc tout faire pour gagner le maximum de sièges sinon avoir la majorité. Ce serait un grand cadeau qu’on aurait fait.
Entretien réalisé par Gilles Richard avec la collaboration de D.S, J.N, B.N, B.K et PDCITV
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