Législatives du 6 mars à Dimbokro/Konan Réné: «Certains candidats indépendants se rallient à nous»
Désigné candidat du PDCI-RDA dans la circonscription électorale de Dimbokro commune et sous-préfecture, Konan Kouakou René lève un coin du voile sur sa vie politique au PDCI-RDA et appelle à l’union et à la cohésion pour l’intérêt du parti.
Depuis votre désignation comme candidat investi du PDCI-RDA, les supputations vont bon train et certains vont jusqu’à vous qualifier d’illustre inconnu dans le sérail du parti à Dimbokro. Alors nous sommes tentés de vous demander qui vous êtes.
A l’état civil, je me nomme Konan Kouakou René, fils de Dimbokro, précisément du village de Bangokro. Je suis né dans la politique et j’ai grandi dans la politique depuis 1960. Je suis arrivé au-devant de la politique à Dimbokro pour relever certains défis. Un exemple simple, Dimbokro, comme le village de Bangokro, est le bastion du PDCI-RDA et les martyrs de 1950 sont en majorité de Bangokro. Je dirai donc que je suis né avec le PDCI dans le sang et c’est pour cette raison que je suis candidat. A Dimbokro, tout le monde me connait, mais je suis souvent effacé. Mais comprenez que tout le monde ne peut connaitre tout le monde.
Vous affirmez que vous êtes né dans la politique, mais n’empêche qu’on vous traite d’illustre inconnu. Quelle est votre réaction ?
Ecoutez, même dans la banane poyo, il y a une préférence, sinon on pouvait la manger avec sa peau. Même chez les jumeaux, il y a des préférences. Si le PDCI et son président Henri Konan Bédié nous ont choisi, ils ont des critères de sélection que moi je ne connais pas. Je ne leur ai jamais posé la question de savoir pourquoi j’ai été choisi, moi. Je préfère m’attarder sur la campagne et rendre au PDCI-RDA sa place à Dimbokro. Je n’entre pas dans les querelles de personnes, car dans tous les choix, il y a toujours des inégalités et des problèmes de personnes.
Face à cette fracture entre vous et certains cadres qui risque de fragiliser le parti, qu’est-ce que vous faites pour la réconciliation entre les enfants de la même famille politique ?
Je suis passé par plusieurs personnes en l’occurrence le maire N’ZI Gabriel, le vice-président Kouassi Yao pour essayer de faire comprendre certaines choses à Giscard Olivier, afin que nous nous mettions ensemble pour le bonheur du parti. Je suis étonné que malgré tout, il y a des actes de sabotage et de division. Il y a eu des déclarations de certains comités de base et de secrétaires de section qui se sont désolidarisés de ces actions qui nuisent au parti. Voilà ce que je peux vous dire, mais la démarche et la diplomatie continuent parce que c’est entré dans un problème d’orgueil et de personne. Il faut qu’on mette balle à terre. Et avant le début de la campagne, nous allons tout mettre en œuvre pour le retour de la cohésion. Car au-delà de tout, c’est le PDCI qu’il faut voir. Il y a plusieurs candidats qui se disent proches du PDCI et qui vont contre notre candidature. Cela nous préoccupe, mais pas au point de nous ébranler. On ne peut pas empêcher la candidature de quelqu’un, mais ici, nous sommes dans le bastion du PDCI. Et je peux vous dire que certains candidats indépendants se rallient à nous et vous verrez dans peu de temps. Le président Bédié a dépêché une mission de dialogue et de réconciliation et nous travaillons à la cohésion en pratiquant toutes les pistes au sein de la famille PDCI-RDA.
Pensez-vous que le terrain est propice pour la victoire du PDCI au soir du 06 mars prochain ?
Je dirai plus de chance. Le PDCI a plus de chance de remporter ces élections. Nous avons pratiquement fait tous les villages et les quartiers de la ville et nous apprécions la réaction des populations. Mais nous sommes en politique et nous gardons la prudence. Dans l’ensemble, les populations sont favorables, mais leur seule préoccupation, c’est est-ce que nous n’allons pas virer au RHDP en cas de victoire comme les autres l’ont fait au détriment de leur parti. Nous avons le devoir de les rassurer et c’est ce que nous faisons. Je suis vraiment confiant avec mon suppléant Abo Florent qu’au soir du 06 mars, nous serons élus.
Vous l’avez dit, Dimbokro est le bastion du PDCI et pour parler comme le président Bédié, une seconde défaite serait une honte pour le N’ZI. Quel appel pouvez-vous lancer à toute la population pour relever le défi ?
A mes frères et sœurs du PDCI et même de la société civile, à tous ceux qui sont à Dimbokro, on ne fait pas la politique pour détruire les gens. On fait la politique pour le bien-être des gens, de tous. Cette victoire du PDCI-RDA, c’est la victoire de tout le monde qu’on va partager. Le PDCI est dans son bastion, je le répète, je souhaite que le PDCI gagne. En 2016, pour des querelles de personnes, la victoire nous a échappés. Il faut qu’on aille en rangs serrés pour que cette victoire nous revienne pour l’image du PDCI-RDA et de son président Henri Konan Bédié. J’ajouterai en disant aux militants qu’il serait bon que nous soyons unis, car la politique, ce n’est pas la guerre. C’est à ce prix que nous ferons du chemin. Allons pour la victoire du PDCI-RDA.
Interview réalisée à Dimbokro par Frederick Konaté O.
In le nouveau réveil / Jeudi 25 février 2021 – N°5697 // www.lereveil.net
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