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Après les législatives et projet ‘’PDCI 2046’’: L’interview-vérité de Guikahué qui va tout changer

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Le professeur Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), s’est prêté aux questions des journalistes, après la 169e Session du Secrétariat exécutif qu’il a dirigée, hier mardi 23 mars 2021, au siège dudit parti à Cocody. De grands projets annoncés.

M. le secrétaire exécutif, vous venez de présider la 169ème session du secrétariat exécutif du Pdci-Rda. Quels sont les sujets que vous avez débattus ?

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La tendance des réunions du secrétariat, c’est tous les 15 jours. Si vous avez remarqué, nous avons fait deux réunions successives dans l’intervalle d’une semaine. Nous avons fait le point de la situation. Mais surtout, nous avons discuté  discuter du dossier du 75ème anniversaire du Pdci-Rda. Ce sujet nous a surtout préoccupés pendant les deux sessions du secrétariat.

Est-ce à dire que vous n’avez pas parlé de l’élection des députés avec les recours?

Pour l’instant, on n’en parle pas parce qu’il y a des recours. Quand le Conseil constitutionnel aura vidé le contentieux, on pourra aisément parler des députés.

Comment jugez-vous la méthode du Conseil constitutionnel, surtout qu’on apprend que le recours des candidats de Yamoussoukro a été rejeté ?

Ce sont des audiences. Si vous avez lu le Nouveau Réveil, ils ont donné le calendrier des audiences. Quand ils vont finir, ils vont donner le récapitulatif de tous les députés qui sont élus.

Mais le cas de Yamoussoukro ou le recours a été rejeté ?

On a dit qu’on n’en parlait pas. Peut-être que vous pourriez interroger le secrétaire exécutif chargé des affaires juridiques d’autant plus que vous savez que j’étais absent. Et quand je suis venu, je me suis penché sur mon élection à Gagnoa. Donc, je n’ai pas beaucoup suivi. C’est pourquoi, nous avons mis en place un comité. Il y a un coordonnateur de suivi des élections, donc, tous ces détails pour l’instant vous pouvez en parler avec le professeur Niamkey Koffi.

Vous avez gagnez les élections à Gagnoa, est-ce que votre adversaire Mme Lorhougnon Odette a reconnu sa défaite. Vous a-t-elle adressé un message ? Si oui, si non, quel est le message que vous avez à son endroit ?

Moi je n’ai pas de message particulier parle de message particulier. Mieux vaut agir que parler. Vous avez vu mon comportement lors de la campagne. Je n’ai répondu à quoique ce soit, je n’ai parlé de personne. Mais j’ai dit à mes parents ce que j’étais capable de faire. Qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble pour les 5 ans qui viennent d’autant plus qu’ils m’avaient donné un mandat de 5 ans. J’étais venu leur rendre le mandat et ils m’ont donné un quitus positif en m’élisant à nouveau. Le reste ce sont des détails. C’est la population qui compte. 

Et le comportement de votre adversaire?

Je ne vais pas juger.

Cela ne va-t-il pas porter un coup aux relations du Pdc et Eds ? 

Moi je suis un individu, il y a une cause. Ça peut jeter le froid, ça refroidi les relations, mais je ne pense pas que ça puisse gêner l’alliance Pdci/ Eds.

Est-ce qu’après ces législatives l’on pourrait aller vers un groupe parlementaire de l’opposition avec Pdci/Eds et tous les autres partis ?

En ce qui me concerne, le Pdci a toujours eu son groupe parlementaire. Moi je pense que c’est une question de stratégie. Nous attendons la fin. Parce que pour parler de groupes, il faut avoir les quotas. Quand le Conseil constitutionnel nous aura donné le nombre de députés, on avisera. Mais il faut dire aussi qu’à l’Assemblée, il peut avoir des groupes, il peut avoir des apparentements, tout est possible. Mais ce que nous avons fait dans la législature passée, chacun avait son groupe parlementaire. Il y avait le groupe Pdci, Vox-populi, Rassemblement qui était d’obédience Soro. Et quand il y avait les grandes questions, nous nous retrouvions pour parler d’une même voix. Pour l’instant, je ne sais pas dans quel sens, nous allons nous orienter. Mais pour l’instant, chacun est avec son groupe parlementaire.

Quels sont les grands chantiers du Pdci après ces législatives ?

Après ces législatives, le grand chantier du Pdci-Rda, ce sont les festivités des 75 ans. Et je peux vous dire le thème qui a été choisi en concertation avec le président, avec les sages. C’est : «le Pdci-Rda, cap sur 2046».

Pourquoi 2046 ?    

Parce que c’est le centenaire du Pdci-Rda. C’est-à-dire qu’est-ce que nous devons faire pour que le Pdci soit centenaire. Et pour le centenaire, dans quelle position, on doit trouver le Pdci-Rda. Ça c’est la conférence publique qui sera donnée par le professeur Koby Assa. C’est le10 avril qui a été choisi, parce que le Pdci est né le 9 avril. Mais après cela, nous allons faire des séminaires par délégation départementale pour réfléchir sur ce thème sur ce thème. Et tout cela finira par un grand colloque que nous allons organiser au mois d’octobre. Donc, les six mois qui viennent, ce sont des mois de remobilisation de nos militants, remobilisation physique, intellectuelle, spirituelle pendant six mois pour qu’à la fin du colloque, on ait la vision, les stratégies, les projets, les programmes pour le futur parce que nous voulons faire en sorte que le Pdci devienne centenaire, mais centenaire dans de bonnes conditions.

Vous prenez en compte la situation de crise sanitaire ?

Ah oui, il y a les mesures barrières. On fera le lancement des activités le vendredi. On va demander des prières à la mosquée et puis le samedi, il y aura la grande conférence dans la matinée dans la cour de la maison du parti en respectant les mesures barrières. Et le dimanche 11, il y aura des messes dans des églises et des temples. Et puis ce sera lancé et pendant trois, il y a des réflexions à la base. Ensuite en octobre, on organisera le colloque. Mais vous aurez les détails de l’organisation.

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Est-ce que ce sera une copie des 70 ans ou il y a eu des journées dédiées aux jeunes, des journées dédiées aux femmes ?

Ce n’est pas la même chose. Ici c’est la réflexion mais les jeunes vont réfléchir, les femmes également et on va faire l’agrégat de toutes les réflexions. A l’extérieur du pays, dans les délégations générales, les délégations départementales nous allons donner un trimestre c’est-à-dire avril, mai, juin, c’est le temps de réflexion donc, les délégations iront à l’intérieur du pays.  C’est-à-dire que ce sont les 75 ans éclatés mais sous forme de réflexion, de séminaires.  Donc à la clôture des séminaires, il y a des personnalités qui iront sur le terrain pour assister aux clôtures des séminaires. Nous allons récupérer tous les documents de base pour faire une synthèse pour aller à un colloque et faire des stratégies. Pour voir comment, nous poussons le Pdci-Rda au centenaire.

Est-ce que le renouvellement des instances intervient dans ce programme ?

Non, le renouvellement des instant intervient chaque fois qu’il y a défaillance, ou bien il y a décès, on renouvelle. Mais le renouvellement global des structures intervient après le congrès. Donc, c’est après le 13ème congrès qu’on va faire un renouvellement général. Mais avant le congrès, on peut faire des renouvellements au cas par cas selon la nécessité. Soit créer une délégation, soit encore remplacer un délégué en fonction des nécessités. Ça c’est faisable à tout moment.

Mais à quand le 13ème congrès ?

Pour l’instant, on n’en a pas parlé. On parle des 75 ans et du colloque. On prend les choses une à une.

A votre retour, comment avez trouvé le Pdci pour ces élections législatives. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je suis revenu, le Pdci est là. C’était une période de crise, le Pdci a su résister, il a eu le leadership avec l’opiniâtreté du président et des militants. Le comportement dépend des périodes. Ce n’est pas tout le temps que les gens sont dehors au rassemblement, il faut avoir des stratégies. Le Pdci a pu tourner, je suis venu, j’ai retrouvé le secrétariat, nous n’allons pas redémarrer mais donner une autre vitesse, mais les activités avancent.

Des rumeurs disent qu’il y aura un gouvernement d’ouverture, est-ce que le Pdci a été saisi à cet effet ?

Pour l’instant, on n’est pas encore saisi officiellement.

Et officieusement ?

Non on n’est pas saisi.

Le Pdci va-t-il accorder une oreille attentive s’il est saisi ?

Quand la question se posera, on va donner notre réponse.

Vous avez été l’une des dernières personnes de l’opposition que le Premier ministre Hamed Bakayoko a rencontrée avant son décès… ?

Dommages qu’on ait perdu cet homme politique. Il avait tellement pris des engagements. Dommage qu’une semaine après, il soit parti en France et ne soit plus revenu. Mais je pense que comme l’administration est une continuité, celui qui va le remplacer va être dans le même tempo.

Avez-vous espoir dans la réconciliation ?

Oui, on est obligé d’aller à la réconciliation. Qu’on le veuille ou pas, il faut aller à la réconciliation. Il faut espérer, il faut s’engager pour la réconciliation. Tous les ivoiriens veulent la r2conciliation. Il faut se d2passer pour aller à la réconciliation.

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Est-ce que vous avez un message particulier par rapport aux 75 ans du Pdci-Rda?

Notre pays a perdu deux Premiers ministres coup sur coup. Le pays traverse une période difficile. Nous devons nous mobiliser, parce que nous sommes des individus, nous sommes des partis politiques et la philosophie du PDCI, c’est toujours le pays d’abord.  Le Pdci a toujours appliqué la sagesse de Salomon, parce que la Côte d’Ivoire est la fille du PDCI-RDA. Quelquefois quand nous agissons les gens sont surpris. Mais c’est notre philosophie, nous sommes un parti de non-violence, un parti qui croit aux valeurs démocratiques et qui lutte par les moyens démocratiques et  constitutionnels. Nous restons dans ce tempo et les événements ne vont pas changer notre méthode de travail. Nos parents ont vécu la colonisation et ont eu la victoire avec la même méthode. Nous pensons que si nous persévérons, nous allons avoir la victoire. Félix Houphouët-Boigny nous a enseigné qu’il faut avoir quatre vertus si on veut faire la politique. Il faut être courageux, patient, endurant et persévérant. Je pense qu’avec ces vertus on peut aller très loin. Je lance un appel aux militantes et militants du Pdci-Rda, de se mobiliser pour les 75 ans du Pdci-Rda, pour célébrer un peu et rendre hommage au président au président. Nous avons traversé le président de là-bas. Donc l’occasion de lui rendre hommage au Président Henri Konan Bédié, qui a succédé au Président Félix Houphouët-Boigny au niveau de la direction du Pdci et qui tient le parti. Nous avons traversé beaucoup de difficultés, des mutations et des soubresauts. Mais le Président Bédié tient la barre; nous avons décidé de rendre hommage au président Bédié à l’occasion des 75 du Pdci. C’est pour cette raison que nous avons décidé que le page des 75 ans sera le pagne de l’investiture du Président Henri Konan Bédié. Durant les six mois qui viennent et lors des festivités marquant les 75 ans du Pdci-Rda, nous demandons à tous les militants d’avoir le pagne de l’investiture du Président Bédié.

Propos recueillis par Gilles Richard OMAEL et D. Sory


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