Visite d’au revoir du président nigérien: Alassane Ouattara a-t-il compris la leçon de Mahamadou Issoufou?

« Je voudrais cher frère te remercier. Il fallait que je vienne te voir en tant que président de la République du Niger pour te dire au revoir, parce que le 2 avril prochain, je vais passer le témoin à un nouveau président démocratiquement élu par le peuple nigérien », a déclaré Mahamadou Issoufou.

Il a fait cette déclaration lors d’une audience à la présidence de la République de Côte d’Ivoire et ce, avant la passation des charges le 2 avril 2021 au nouveau président élu Mohamed Bazoum.

Il a saisi cette occasion pour renouveler toutes ses condoléances à la suite de la disparition du Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, le 10 Mars 2021, tout en exprimant les condoléances de l’ensemble du peuple nigérien.

Il s’est réjoui de « la qualité des rapports » qu’il a eue au plan personnel et de la qualité de travail abattu ensemble pendant ces années avec le président ivoirien, ce qui a permis d’ailleurs de renforcer les relations bilatérales entre le Niger et la Côte d’Ivoire.

« Ce que nous avons fait ensemble a permis d’enregistrer des progrès, aussi bien au niveau de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) qu’à l’échelle du continent »,a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara qui est à son troisième mandat, s’est réjoui de cette visite, tout en assurant que son pays est disposé à soutenir les efforts du G5 Sahel dans l’élan de la lutte contre le terrorisme qui enregistre un regain ces derniers jours.

Au-delà de cette rencontre fraternelle entre les deux chefs d’Etat, pourrait se dégager un message de ce genre de la part de M. Mahamadou:

« J’ai fini mes deux mandats constitutionnels. Je n’ai pas modifié la constitution de mon pays pour un troisième mandat. Je m’en vais avec tous les honneurs. Il fallait faire comme moi pour éviter les crises pré et postélectorales aux lourdes conséquences pour ton peuple.»

Nathanaël Yao

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