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75 ans du Pdci: Guikahué donne les détails et dévoile la stratégie pour la libération des prisonniers (interview)

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09 avril 1946-09 avril 2021. Le Pdci aura 75 ans ; 75 ans au service du peuple ivoirien ; 75 ans, ça se célèbre. C’est ce à quoi le Pdci s’attelle depuis quelques jours pour marquer d’une pierre blanche la date du 09 avril prochain. Que nous réserve le Pdci-Rda ? A quoi doit-on s’attendre ? Pourquoi ces festivités ? Le Professeur Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, a bien voulu répondre à toutes ces préoccupations, hier, et situer l’intérêt des 75 ans du Pdci-Rda.

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Monsieur le Secrétaire exécutif en chef, vous célébrez bientôt les 75 ans de votre parti, le Pdci-Rda, et préparer par la même occasion, le centenaire dudit parti. Peut-on avoir déjà les grandes  articulations de cette célébration ?

Comme vient de le dire la présentatrice, nous allons bientôt célébrer les 75 ans de notre parti le 09 avril 2021. Et comme nous l’avons fait depuis le 70ème anniversaire, nous avons fêté chaque fois l’anniversaire du Pdci-Rda, une question de remémorer le passé de notre grand parti. En 2020, nous ne l’avons pas fait en raison de la pandémie à covid-19. Mais cette année, nous allons le célébrer. C’est donc un anniversaire qui entre dans les habitudes classiques du Pdci-Rda depuis son 70ème anniversaire.

Vous avez parlé du clou des festivités à la maison du parti ; Combien de personnes attendez-vous exactement, ce jour-là?

Le clou sera effectivement à la maison du parti à Cocody. Elle peut accueillir facilement dix mille (10 mille) personnes dans la cour. Mais nous allons limiter à deux mille cinq cents (2 500) personnes à cause des mesures barrières dues à la Covid-19. Les militants devront bien comprendre, et nous excuser si on ne fait pas appel à tout le monde. Il y aura les délégués, les vice-présidents, les secrétaires exécutifs, un quota de secrétaires de section et des militants de base. Le comité d’organisation piloté par Kamagaté Brahima va livrer les précisions ultérieurement.

Y aura-t-il quelque chose de particulier pour le Président Bédié, à l’occasion des 75 ans du Pdci-Rda?

Tout au long de ces six (6) mois, nous allons célébrer et magnifier  le président Bédié. Nous allons lui rendre hommage pour le rôle de stabilisation qu’il a joué au Pdci-Rda, depuis le départ du père fondateur. C’est tout au long de cette période que nous allons rendre hommage au président Bédié. Les détails de cet hommage vous seront délivrés bientôt.

‘’Le Pdci-Rda, cap sur le centenaire’’, tel est le thème retenu pour cet événement. Pourquoi se projeter dans le centenaire, alors que le parti a de nombreux défis à relever en ce moment ? N’est-pas une fuite en avant ?

Ce n’est pas une fuite en avant parce que pour arriver au centenaire, il faut déjà commencer en 2021 pour arriver en 2046. Justement c’est parce qu’il y a des défis qu’on a abordé ce thème. Comment va-t-on les relever ? Je vous ai dit qu’on veut un Pdci-Rda conquérant qui soit dans de bonnes conditions en 2046. Et 2046 n’arrive pas comme ça !  Il y a un passage et c’est ce passage qu’on veut préparer, et qui répond à tous les défis qui peuvent se présenter. La situation dans laquelle on est aujourd’hui, il faut réfléchir comment on y remédie. Il y a tant de choses à faire, et c’est pour cela qu’on fait le passé, on fait la prospective, on doit mettre l’accent sur la prospective. Permettez-moi de ne pas donner la conférence de presse du professeur Koby Assa. Déjà donc à partir de 10 avril, Koby Assa va donner la conférence.

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Monsieur le secrétaire exécutif en chef, nombreux sont les militants qui estiment que 6 mois, c’est long. Quelle est la place accordée pendant ces 6 mois à la redynamisation du parti, à la préparation du Pdci-Rda par rapport à d’autres échéances électorales à venir ?

Les 6 mois de réflexion n’empêchent pas les activités du parti. Pendant qu’on réfléchit, on travaille. On va préparer les élections régionales, les élections municipales. Ça va se préparer. Mais pendant qu’on réfléchit, on va le faire. Théoriquement, sauf changement de dernière heure, les élections municipales et régionales ayant eu lieu en 2018, elles sont prévues pour se tenir encore en 2023, si le mandat court 5 ans.  Peut-être que notre réflexion va nous mettre en pole position pour réussir de bonnes élections. Le fait que des militants se retrouvent pour discuter de leur parti, c’est un début de mobilisation. Les réunions, c’est la mobilisation. Donc les activités habituelles du parti vont avoir lieu pendant qu’on réfléchit.

Monsieur le ministre, les dernières élections législatives ont démontré que vous avez du travail à faire dans le Grand-Nord. On s’est rendu compte que vous n’avez pratiquement pas de territoire dans la partie septentrionale du pays. Est-ce que vous comptez tirer les leçons pendant les 06 mois d’immersion dans le passé de votre parti ?

Le manque de candidats ne veut pas dire que le Pdci n’existe pas. La candidature est d’abord personnelle. Je sais que tu peux ne pas gagner, mais pour qu’on parle de Pdci dans les archives, moi, je suis candidat. Donc, comme vous le dites, il faut qu’on trouve des gens pour ça et qu’on encourage nos cadres. Quand nous sommes allés à l’Assemblée nationale, le mardi, on savait qu’il y avait une disproportion. On a eu un candidat et il fallait qu’on sache que le Pdci a un candidat. Nous allons sensibiliser nos cadres pour que prochainement on ait des candidats partout. On peut gagner comme ne pas gagner. Souvent, les élections réservent des surprises. Donc, il ne faut pas avoir peur d’aller aux élections. L’élection, c’est l’équation personnelle. Vous faites bien de poser la question. C’est pour cela je dis que le Pdci est partout mais il faut que les militants soient dynamiques, volontaires pour qu’on puisse les accompagner.

Monsieur le ministre, quelle va être la place de la jeunesse à l’occasion de ces festivités, et surtout au moment des grandes réflexions que vous allez mener ?

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Vous faites bien de le préciser, on avait dit indépendamment des délégations départementales, communales et générales, nous allons demander aux bureaux nationaux  des JPDCI et UFPDCI de faire la réflexion aussi. Parce qu’en tant qu’organes spécialisés, ils doivent réfléchir aussi et nous faire part du fruit de leur réflexion. Vous savez, pour parler de jeunesse, le PDCI n’a jamais eu de conflit de générations. C’est une gestion qui se fait entre les doyens et les jeunes. Le moment le plus crucial du parti, c’était 1990. Le retour au multipartisme. Mais avant d’y arriver, il s’est tenu en 1980, un congrès important au cours duquel il s’est opéré une rupture. C’est-à-dire que nous sommes passés du secrétaire général au comité  exécutif, comme c’est le cas actuellement. Et le président Félix Houphouët Boigny a mis en place un comité de 9 membres. Il était composé de Camille Alialli ; Jean Konan Banny, Laurent Dona Fologo, Lanzeni Coulibaly et Séri Gnoléba. C’était les anciens. Puis il a introduit des jeunes tels qu’Alphonse Djédjé Mady, Ehui Koutoua Bernard, Jean Jacques Béchio, Gilles Laubouet et Balla Kéita. Soit 7 anciens et 4 jeunes. C’est ainsi que nous avons fonctionné jusqu’en 1990, année du multipartisme.  Donc chez nous, c’est une habitude. Si vous avez remarqué, le discours de clôture du  congrès est toujours prononcé par un jeune. Si vous vous souvenez encore, au dixième congrès, c’est Yapo Valérie  qui a prononcé le discours de clôture.  Au 11è congrès, c’était au tour de  Véhi Bernard  de prononcer le dernier discours.  Celui qui a ouvert le bal dans ce sens d’ailleurs, c’était le président Henri Konan Bédié quand il a fait son entrée au Bureau politique. Après il y a eu Akoto Yao. Donc au fur et à mesure, c’est le plus jeune qui prononce le discours de la fin. Vous convenez avec moi que c’est une habitude au PDCI RDA. Physiologiquement, ce sont les plus âgés qui partent, en témoignent les hommages aux anciens qui sont partis. Donc il faut un renouvellement perpétuel. Compte tenu de notre situation actuelle, cela fait partie de nos réflexions. La place du jeune

Monsieur le ministre, quel message à tous les militants pour la réussite de la célébration des 75 ans de votre parti ?

Nous disons merci à nos pionniers qui se sont réunis, le samedi 09 avril 1946, à Treichville, précisément à l’Etoile du Sud, pour créer le Pdci-Rda pour soutenir le président Félix Houphouët-Boigny. J’ai demandé aux militants du Pdci-Rda d’être fiers de leur parti. La relève a été faite. Le père-fondateur est parti. Le président Bédié est arrivé. Le Pdci a été créé en avril 1946 et est devenu section du Rda en son 2ème Congrès. Quand le Rda a été créé le 18 octobre 1946, on est devenu une section du Rda qui est le parti panafricain qui a fait l’émancipation du Noir africain. D’ici jusqu’à Djibouti, le Pdci était représenté. Quand on fait le bilan des courses, il y a eu des coups d’Etat partout. La Côte d’Ivoire n’a pas échappé aux coups d’Etat mais le Pdci-Rda est resté la seule section vivante du Rda. Aujourd’hui, ce parti vit encore. C’est un parti qui a été implanté dans les entrailles de la Côte d’Ivoire. On dit qu’il y a des régions où il n’y a pas de candidats, la candidature est une décision personnelle d’abord. Il peut y avoir des militants mais s’il n’y a pas de gens qui décident d’être candidats, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de militants. Dans tous les hameaux de Côte d’Ivoire, nous avons des militants. On a des zones difficiles ou des zones faciles mais il y a des militants partout. Les militants du Pdci doivent être fiers. Le Pdci est le parti de dialogue, de tolérance, de l’acceptation des autres. C’est le Pdci qui a ouvert la Côte d’Ivoire à la sous-région et à tout le monde entier pour que tous ceux qui n’étaient pas Ivoiriens viennent en Côte d’Ivoire. On donnait la bourse à tous ceux qui se trouvaient en Côte d’Ivoire sans distinction. Ceci est la politique du Pdci-Rda. C’est ce parti de dialogue que nous voulons relancer pour aller au centenaire. Donc, les militants du Pdci-Rda doivent être fiers d’être Pdci. La jeune génération doit prendre le relais pour conduire le parti à son centenaire. Les gens se demandent si nous serons encore vivants jusqu’au centenaire. C’est dans 25 ans. On ne sait pas qui sera là mais, si tu veux planter un  manguier pour manger ses fruits, mieux vaut ne pas le planter. Dès que tu finis de planter le manguier, tu peux partir et c’est ceux qui vont arriver après qui vont manger les fruits. C’est ce que nous voulons faire. Nous voulons faire le recueillement, la réflexion pour projeter dans le futur, un Pdci dynamique, qui va atteindre ses 100 ans dans de bonnes conditions. Voici le message que je veux lancer aux uns et aux autres. Donc, tout le monde doit se mobiliser pour réfléchir pour ne pas qu’on dise que c’est un petit groupe qui a réfléchi. Le président du parti nous demande d’élargir la réflexion à tous nos militants de base. On veut avoir leurs aspirations, les synthétiser, pour en faire un colloque. Des intellectuels, sociologues, politiques, économistes, etc. vont tous plancher sur le document. Appropriez-vous donc ce 75ème anniversaire spécial. On dit qu’on peut avoir des douleurs mais, la force de l’homme, c’est de supporter ces douleurs. Il y a des nôtres qui sont en prison, nous prions pour qu’ils en sortent. Nous disons à la jeunesse de venir réfléchir pour donner des idées novatrices pour un Pdci futur.

Propos recueillis par Gilles Richard OMAEL, D. SORY et JBK


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