Assemblée nationale: Amadou Soumahoro et le mépris des acquis démocratiques

«Je m’engage avec vous sans exclusive à être le président de tous les députés et à poursuivre la mission que nous avons entamé au cours de la législature précédente et qui vise à faire de l’Assemblée nationale, une institution forte pour le bonheur des députés et de nos populations », a déclaré Amadou Soumahoro, nouveau président de l’Assemblée nationale à l’ouverture de la session ordinaire 2021 de l’Assemblée nationale. Beau discours, mais contraire aux pratiques démocratiques dans cette institution.

Tout en remerciant ses collègues députés pour la confiance placée en eux, il s’est engagé devant eux à « placer son mandat sous le double signe du travail et de la cohésion » dans le respect des différences.
Pour lui, la nouvelle législature doit être à la hauteur des nombreux défis de notre temps ; à savoir : le respect de la différence, la redevabilité au peuple et la prise en compte des aspirations profonde des populations.
Mais aussi à promouvoir des débats parlementaires dans le respect des règles démocratique et dans l’intérêt supérieur de la nation.
« Je voudrais donc partager avec chacune et chacun d’entre vous, ma vision d’une assemblée nationale qui incarne la démocratie et le développement », a-t-il dit, émettant le vœu de voir la nouvelle législature renforcer les acquis et hisser plus haut le flambeau de cette institution. Et pourtant, le bulletin unique est une avancée et un acquis démocratique qui a été refusé aux députés électeurs de leur président de l’Assemblée nationale.
Amadou Soumahoro s’est dit heureux que l’opposition ait saisi la main tendue du président de la République pour consolider la paix et la stabilité du pays.
« Le contexte actuel ne devrait accorder aucune place à la division, à la haine et à l’intolérance. Il n’est dans l’intérêt de personne de voir notre beau pays sombrer à nouveau dans la fracture sociale. Nous devons surmonter notre incompréhension, nos divergences qui sont peu de chose devons l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il conclu.
Ce discours est dans son ensemble rassembleur.
Néanmoins, il ne rassure pas les députés quant au respect de leur immunité parlementaire.
Il est beau de placer son mandat sous le signe de la cohésion et du travail.
Mais une autre chose est de respecter à la lettre les lois votées par soi-même.
Car plusieurs députés tels que Maurice Kakou Guikahué, N°2 du PDCI-RDA, Pascal Affi N’guessan du FPI, Alain Lobognon, l’un des plus proches
collaborateurs de Soro Kigbafori Guillaume de GPS, avaient été emprisonnés sans avoir au préalable levé leur immunité parlementaire.
Après la libération de certains d’entre eux, d’autres continuent de souffrir le martyre dans les prisons.
Nathanael Yao
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