Ouattara s’engage pour le retour de Gbagbo: Blé Goudé fait une déclaration hautement politique

Depuis La Haye, le 08 avril 2021, Charles Blé Goudé, Président du COJEP, s’est prononcé dans un communiqué de presse sur les engagements pris par le Chef de l’Etat pour le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo définitivement acquitté par la CPI et de sa famille.

Charles Blé Goudé, codétenu et co-acquitté de Laurent Gbagbo, dont le chef de l’Etat ne parle pas, a pris acte de la décision d’Alassane Ouattara.

«A l’issue du conseil des ministres du mercredi 7 avril 2021, le chef de l’Etat, son excellence monsieur Alassane Ouattara, a, dans une allocution, affirmé, et je cite : « Messieurs Laurent Gbagbo et Blé Goudé sont libres de rentrer en Côte d’Ivoire quand ils le souhaitent. Les frais de voyage de M. Laurent Gbagbo, ainsi que ceux des membres de sa famille, seront pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire. Les dispositions seront également prises pour que M. Laurent Gbagbo bénéficie, conformément aux textes en vigueur, des avantages et des indemnités dus aux anciens Présidents de la République de Côte d’Ivoire ». Je prends acte de cette décision.» A-t-il écrit.

Et de se réjouir au nom de son parti et en son nom propre de cet engagement du chef de l’Etat. «Au nom du COJEP, et en mon nom propre, je me réjouis de cet engagement du Président Alassane OUATTARA qui intervient une semaine après la confirmation définitive de notre acquittement par la chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale.

 Je salue cet engagement du chef de l’Etat, en ce qu’elle constitue, à n’en point douter, un pas important vers la décrispation de l’environnement sociopolitique. Cette décision du chef de l’Etat ouvre ainsi la voie à la réconciliation des filles et fils de notre pays.   Je voudrais traduire ma gratitude au Président de la République pour sa volonté affichée d’œuvrer au rassemblement des filles et des fils de la Côte d’Ivoire autour de la mère patrie, afin d’amorcer le développement de notre chère nation, qui, au-delà de nos différences politiques, reste notre sacerdoce.»

Quand bien même que le chef de l’Etat ivoirien n’ait pas encore traité son cas et les conditions de son retour au pays, le président du Cojep plaide, dans une maturité politique et une hauteur d’esprit, son cas. Il a écrit : «En ce qui me concerne, je renouvelle mon engagement et ma disponibilité à servir d’instrument pour le retour de la paix dans notre pays, car les survivants à toute crise ont un impératif: bâtir la paix. Tous, ensemble, nous devons reconstruire notre pays dans le respect de nos différences.»

Gilles Richard OMAEL

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