Condamnation d’Amadé Ouérémi: L’OIDH désavoue la justice ivoirienne et interpelle le gouvernement
Huit jours de procès. Huit jours d’audience qui ont vu se succéder à la barre 34 témoins à charge. Amadé Ouédraogo Rémi (Amadé Ouérémi), l’accusé a été condamné jeudi 15 avril à la prison à perpétuité assortie d’une amende de près de 2 milliards de FCFA. Un procès expéditif qui laisse des zones d’ombre dénoncées par des organisations des Doits de l’Homme. Et pourtant, selon les Nations unies et plusieurs ONG, les massacres de Duekoué en 2011 ont occasionné la mort de 817 personnes.
LE DELAI DU PROCES
Pour l’OIDH qui s’est prononcé dans un communiqué de presse, «nonobstant la gravité de certains chefs d’accusation qui impliquent des crimes internationaux, cette procédure a abouti à un procès qui ne s’est tenu que dans un délai de moins d’un mois là où il aurait peut être fallu prendre plus de temps sur chacun des détails révélés par l’accusation, les parties civiles et la défense.»
DANS LA FORME ET DANS LE FOND
« L’OIDH félicite l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’ouverture de ce procès (…) Cependant, pour l’OIDH aussi bien dans la forme que dans le fond, ce procès pourtant tant attendu comme le point de départ d’une autre série de poursuites au niveau national, a présenté des points d’interrogation qui n’ont pas permis de faire toute la lumière sur les faits allégués », fait savoir le communiqué.
DES ZONES D’OMBRE… INCONCEVABLE
Ensuite, l’OIDH s’interroge sur « le rejet de la requête de la Défense visant la comparution de certains acteurs clés de ces massacres nommément cités par l’accusé » et exhorte le gouvernement à « poursuivre les investigations et les poursuites contre ces derniers, et sans considération de leur position actuelle.»
«Il est inconcevable qu’il (Amadé Ouérémi) en soit tenu seul auteur vu l’ampleur et la magnitude des crimes et le contexte de leur commission », estime l’OIDH.
C’est pourquoi, l’OIDH invite le gouvernement à « poser des actes forts afin de rassurer toutes les victimes et mettre fin au cycle de violences auquel le pays s’est malheureusement accoutumé.»
Gilles Richard OMAEL
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