Réconciliation/KKB avoue: «Pour réussir, j’ai besoin de la bénédiction des responsables de mon parti, je dois obtenir l’implication du Pdci dans le processus»
Le ministre ivoirien de la Réconciliation, Kouadio Konan Bertin dit KKB, dans la recherche de solutions pour réconcilier les Ivoiriens, frappe à toutes les portes. Après les sièges du FPI et du RHDP, ‘’Mister réconciliation’’ était au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), pour dit-il : «obtenir l’implication du Pdci-Rda dans le processus de réconciliation.»
Il a été reçu par le N°2 du parti, Pr Maurice Kakou Guikahué et ses collaborateurs du secrétariat exécutif. Après leur entretien à hui-clos, KKB s’est adressé à la presse présente pour la couverture de l’événement.
Vous sortez d’une rencontre avec le Secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, quelles sont les raisons de cette rencontre?
Il y a quelques jours nous étions au siège du Rhdp pour rencontrer les responsables du parti au pouvoir. Hier, nous étions au siège du Fpi pro-Gbagbo comme les gens aiment à le dire. Aujourd’hui nous sommes au siège du Pdci-Rda.
Nous, c’est le ministère de la réconciliation nationale. Ce n’est un secret pour personne, depuis le 15 décembre dernier, il a plu au chef de l’Etat, son excellence Alassane Ouattara, de nous confier la lourde responsabilité de réconcilier le peuple de Côte d’Ivoire. Nous pensons que la réconciliation requiert une mobilisation de toutes les forces vives de la nation, à commencer par les institutions et surtout les partis politiques dont la responsabilité s’est trouvée engagée dans la récente crise que nous avons connue.
C’est pourquoi nous estimons que nous devons prendre en compte les desiderata, les visions, les propositions et les suggestions de tous les partis politiques, de toutes les couches sociales.
Je suis venu cet après-midi, après avoir eu un entretien avec le président Henri Konan Bédié à Daoukro, je suis ici pour parler avec la direction du parti, échanger avec le Secrétaire exécutif. Même à titre personnel, quand on est chargé de la réconciliation on doit donner l’exemple.
Comment voulez-vous que celui qui est chargé de la réconcilier les Ivoiriens soit lui-même un problème pour le président de mon parti ? J’avais besoin, moi aussi, de mettre de l’ordre dans mes relations avec mon parti le Pdci-Rda. Et je dis à tout le monde que c’est le temps de la réconciliation, c’est le temps de se parler depuis sa maison.
Je suis venu aujourd’hui faire la paix comme je l’ai fait avant hier avec mon père, le président Henri Konan Bédié. Mais si, le président Ouattara nomme un cadre du Pdci-Rda pour s’occuper de la réconciliation, c’est tout le Pdci-Rda qui est ainsi impliqué, engagé dans la réconciliation. Donc moi ministre de la réconciliation, je pense que pour réussir, je dois obtenir l’implication du Pdci-Rda dans le processus, avoir la bénédiction des responsables de mon parti, avoir leurs conseils et les éclairages possibles. C’est pour cette raison que nous sommes présents cet après-midi à la maison du Pdci-Rda. Et je repars confiant, requinqué au regard des conseils, des propositions et des suggestions que j’ai reçues de la part du Secrétaire exécutif, que je remercie au passage.
Avez-vous eu l’accord du président Henri Konan Bédié ?
J’ai été à Daoukro le voir et si je ne l’avais évoqué, vous ne l’aurez pas su. Ce n’est un secret pour personne, j’ai des relations de familles avec le président Bédié. Il se trouve que mon oncle à moi, Konan Henri, est décédé et je n’avais pas pu me rendre aux obsèques, parce que j’étais moi-même en deuil. Après l’enterrement, je suis allé saluer le président Bédié et prendre ma part de deuil, et lui dire « yako ». Voici l’objet de ma visite à Daoukro. Mais je suis là cet après-midi, c’est bien parce que on a eu son autorisation pour être ici.
Monsieur le ministre, est-ce que le Pdci-Rda est revenu sur la question des prisonniers, de la libération de ses militants emprisonnés? Si oui, quelle réponse avez-vous donnée?
Naturellement, ils n’auraient pas fait preuve de responsabilité. Les premiers responsables du parti ont présenté le tableau au sortir de la crise qu’on a connue. Ils ont quelques militants en prison. Beaucoup ont été libérés. C’est un processus qui est en cours. Le secrétaire exécutif lui-même est un exemple. Il était en prison et aujourd’hui en liberté. L’idéal c’est que nous créons les conditions du dialogue, du respect mutuel pour faciliter les discussions et les négociations, de sorte que tout le monde recouvre la liberté. Le processus est en cours et il faut que chacun fasse confiance à l’autre.
Un mot sur cette visite mouvementée?
C’est une parenthèse qu’il faut fermer. C’est l’ère du temps. Notre rôle également, c’est de les éduquer. C’est une parenthèse qu’il faut fermer.
Monsieur le ministre, nous constatons des spéculations depuis que le président Gbagbo a arrêté la date de son retour au pays. Qu’avez-vous à dire là-dessus?
Nous avons eu le temps d’en parler hier au siège du Fpi, qui est le premier concerné. Là, nous sommes au siège du Pdci-Rda, il s’agit de sortir des prisonniers d’ici. C’est de cela qu’on parle.
Propos recueillis par Gilles R. OMAEL
Retranscrits par D.S
PH: Victorine SOKO
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