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Cuisant échec au concours de CAFOP 2021: Les raisons fondamentales du naufrage

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Les résultats du concours du Centre d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) 2021 constituent une grosse humiliation pour notre système éducatif.

En effet, sur 55395 candidats pour 5000 places disponibles, 52000 n’ont pas le niveau, selon les responsables du concours.

Alors, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation envisage une deuxième session ou un nouvel appel à candidature, pour atteindre les 5000 admis, du jamais vu en Côte d’Ivoire.

Selon des organisateurs du concours direct d’entrée au CAFOP session 2021, seulement 3000 candidats ont été jugés admissibles sur les 55395 candidats.

Donc plus de 52 000 n’avaient pas le niveau requis et ont obtenu des notes inférieures à la moyenne exigée.

Là où le bas blesse, c’est que le concours est ouvert aux candidats de 18 à 35 ans et le diplôme demandé est le BEPC. Plusieurs jeunes sans emplois étaient candidats. Certains sont détenteurs du BEPC. D’autres en plus de ce diplôme, détiennent le BAC ou le BTS ou la Licence…

Ce sont donc des élèves, des étudiants, des jeunes diplômés qui ont composé pour les 5000 places.

Pourquoi ce naufrage des candidats dont certains ont des diplômes universitaires et des grandes écoles ?

Plusieurs raisons se dégagent. Mais celles qui pourraient expliquer cette débâcle sont : la baisse considérable du niveau des élèves et étudiants depuis des décennies à cause de la tricherie, de la corruption avec la complaisance dans les évaluations scolaires et estudiantines.

En fait, la corruption aux examens étant devenue une tradition en Côte d’Ivoire, des élèves préfèrent les loisirs dans les maquis, bars, cybercafés…que de s’adonner à leurs études. Plusieurs parmi eux, pratiquent l’école buissonnière.

Car ils savent que leurs parents vont corrompre les enseignants qui encouragent eux-mêmes cette pratique pour leur faire recopier le corrigé des épreuves ou ils pourront eux-mêmes corrompre des enseignants du privé surtout dont beaucoup croulent sous le poids de la misère.

Ce système marche depuis des décennies au point de constater que des élèves de la classe de terminale ou des étudiants, ne maîtrisent aucune règle grammaticale élémentaire.

La ministre Mariatou Koné est arrivée alors que ces cancres ont déjà leurs diplômes, obtenus par la tricherie, en mains.

Elle instaure la rigueur et met en garde les enseignants et élèves tricheurs aux examens. La peur s’empare des organisateurs véreux des examens et concours.

Les candidats sont évalués selon leur vrai niveau et les résultats reflètent ce niveau-là.

Une ‘’’purification’’ est en fait, en cours dans le système éducatif ivoirien.

Le résultat est là : un peu plus de 52% d’amis à l’entrée en sixième 2021 contre plus de 90% en 2020.

« Nous avons un peu plus de 50 000 candidats pour 5000 places et seul le mérite devrait nous aider à distinguer ceux qui, j’espère, seront admis. Arrêtez de chercher des parrains. Cette année, les enfants de riches et de pauvres, ceux qui connaissent des gens et ceux qui n’en connaissent pas vont compétir à chance égale. La résilience de notre école commence par la qualité de recrutement de l’enseignant », avait-elle lancé aux candidats au concours de CAFOP.

  Et d’ajouter, « seul le travail paie. Ce sont eux qui vont former les élèves. Il n’y a pas de mauvais élèves, il y a de mauvais enseignants. Si on a de bons enseignants, des enseignants responsables, alors les enfants devraient bien travailler à l’école ».

Cette nouvelle orientation rentre dans la nouvelle dynamique impulsée par le Premier ministre Patrick Achi qui a décidé de voir un peu plus clair dans l’organisation des concours.

En vue de lutter effacement contre la corruption dans l’organisation des concours et examens, dans le cadre du recrutement des fonctionnaires et agents de l’Etat, au titre de l’année 2021, il avait convoqué, une réunion interministérielle, le vendredi 28 mai 2021.

Les résultats de cette volonté politique sont donc aujourd’hui palpables.

Les parents d’élèves, les élèves, les candidats aux examens sont de ce fait interpellés.

Certainement, après les états généraux de l’école avec tous les acteurs, le système éducatif va retrouver son lustre d’antan. Nathanael Yao


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