Réconciliation nationale: Gbagbo se prononce sur la gestion des victimes des crises ivoiriennes
Le ministre Koné Katinan annonce les couleurs: «Le président Laurent Gbagbo n’est pas venu pour aller à la retraite». Ainsi, un mois après son arrivée, Laurent Gbagbo a reçu le Comité national d’accueil pour son retour au pays et quelques membres de la coordination. C’était, vendredi 30 juillet, au siège provisoire du Front populaire ivoirien (Fpi) sis à la Riviera 3.
Selon le quotidien Le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA, le président Laurent Gbagbo, qui a foulé le sol ivoirien, le 17 juin dernier, a tenu à féliciter le Comité national d’accueil présidé par le ministre Monnet Léon. Des personnalités cooptées par le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié pour la coordination de l’organisation de cet accueil, notamment Jean-Louis Billon, Georges Ezaley, les maires Jean-Marc Yacé et Emmou Sylvestre, étaient présents. Elle s’est tenue sans la présence de la presse.
Cette rencontre, selon les participants, a été conviviale. Elle avait même l’allure de retrouvailles. Rapporte le quotidien vert.
Pour quelques personnes interrogées, Laurent Gbagbo estime que le problème que posent les victimes est un problème réel dont il faut tenir compte. Pour lui, il ne faut pas en faire un problème politique. Poursuit Le Nouveau Réveil.
«Si on en fait un problème politique, on n’apaise pas les cœurs. On crée les conditions d’autres frustrations. On doit traiter les problèmes des victimes en dehors de toute considération politique», nous a-t-on rapporté.
Dans la droite ligne de cette disposition d’esprit du fondateur du Fpi, le secrétaire général adjoint du Fpi, chargé des Relations extérieures, l’ambassadeur Djodjo Togba, a affirmé, à la sortie de la rencontre, que Laurent Gbagbo est le chainon manquant du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire: « C’est quelqu’un qui sait se mettre à la place des autres. C’est lui qui est capable d’impulser le mouvement de réconciliation. Vous avez vu, en un mois, les gestes qu’il a posés», a-t-il opiné. Et d’ajouter: « Pour se réconcilier, il faut d’abord se parler».
Pour Jean-Louis Billon, présent à la rencontre, c’était une rencontre fraternelle ». Georges Ezaley, lui, s’est réjoui de l’initiative de Laurent Gbagbo. «C’est la marque des grands hommes», a-t-il lancé à la sortie de cette audience.
S’agissant de la réconciliation, le vice-président du Pdci-Rda a affirmé que «le Pdci et le Fpi travaillent ensemble» parce qu’il existe «entre les deux partis, un accord de partenariat» avec un comité paritaire. «On a maintenant l’espoir que les choses sont en train de se mettre en place. A Daoukro, le président Bédié a fait une adresse importante sur la réconciliation, appelant le chef de l’Etat à une démarche pour la réconciliation. Et dans les discussions, tout à l’heure, le président Gbagbo a indiqué qu’il est là pour la réconciliation», a-t-il expliqué.
GRO avec Le Nouveau Réveil
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