Cri du cœur/Bamba Amidou (UGPCI): «SIAD et la mairie de Treichville nous appauvrissent»

Ayant perdu leur site désormais destiné à la construction du Centre islamique de Côte d’Ivoire, les garagistes et artisans sont à la rue, à la solde de l’autorité municipale de Treichville. Ils attendent depuis des années, un nouveau site de recasement promis par l’Etat. En prélude à des actions d’envergure qu’il compte mener pour se faire entendre, nous avons échangé avec Bamba Amidou, président de l’UGPCI.

Présentez-nous votre association
L’UGPCI est une association créée pour consolider l’union, l’entente et la solidarité entre les garagistes professionnels. Elle a pour objectif majeur d’offrir un cadre fraternel au sein de notre corporation en vue d’un meilleur épanouissement des membres. En plus des mécaniciens au nombre de 3.000, nous avons des artisans couturiers, des artisans en bâtiment, des coiffeurs et coiffeuses, des tisserands, des transporteurs, des ferronniers, des menuisiers…, soit un total de 9006 membres.
Que se passe-t-il au niveau de votre site de Treichville Biafra ?
De ce site qui regorge à peu près 1180 artisans en majorité des mécaniciens, menuisiers, restaurateurs et fabricants de briques, nous avons été déguerpis à cause de la construction du Centre islamique de Côte d’Ivoire. Nous devrions être recasés sous le ministre de l’Artisanat, Konaté Sidiki. Mais après la visite de deux sites avec son directeur de cabinet d’alors, dans la commune de Port-Bouët, nous n’avons eu aucune suite favorable. Ne sachant où aller, nous exploitons de petits espacesdans les environs du Centre islamique. Depuis un certain temps, nous subissons de graves menaces de la part de la mairie de Treichville. En effet, plusieurs véhicules que nous recevons sur le site pour des réparations, sont remorqués nuitamment ou à 5 heures du matin par la Société ivoirienne de All dépannages (SIAD) avec la complicité de la direction technique de la mairie de Treichville, pour la fourrière. Et pour récupérer un véhicule, nous payons une main levée de 10.000 FCFA à la mairie et 140.000 FCFA à la SIAD ; soit 150.000FCFA pour qu’on nous rende un véhicule. Imaginez si on vous enlève 3 véhicules comme c’est le cas pour certains de mes collègues. Souvent le propriétaire du véhicule ne veut rien comprendre. Nous sommes fatigués de cette situation qui nous appauvrir de jour en jour à cause du manque de site. Nous sommes en train de nous organiser pour un sit-in pacifique devant le Centre islamique de Côte d’Ivoire afin d’attirer l’attention des autorités sur notre situation précaire.
Votre cri du cœur ?
Nous demandons au président de la République et au premier ministre de nous venir en aide en donnant des instructions à qui de droit afin que nous soyons recasés dans les meilleurs délais. Car nous croulons actuellement sous le poids de la misère, à cause des dettes occasionnées par le ramassage des véhicules sur lesquels nous travaillons.
Réalisé par Nathanael Yao
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