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Laurent Gbagbo, depuis Mama: « Un être humain qu’on tue, on doit dire pourquoi on l’a tué »

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Laurent Gbagbo Mama
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« J’appelle tout le monde à prendre son sang froid, à s’asseoir et à réfléchir », a lancé Laurent Gbagbo, depuis Mama son village natal où il recevait, les Wê des régions du Guémon et du Cavally, samedi 28 août. L’ex-président ivoirien a dénoncé l’extrémisme politique chez des partisans.

 »Il y a des fois où on est là et puis dans nos régions, certains sont devenus extrémistes. On dit ah non, celui-là il est FPI (opposition) ou il est Pdci, il est trop grave, or nos parents sont les mêmes, nos coutumes sont les mêmes », a déclaré M. Gbagbo.

Pour le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI), qu’il a abandonné à son ex-Premier ministre Pascal Affi N’guessan, « on peut même s’asseoir et puis discuter, aller au palmier ensemble, mais ici quand tu vas inviter quelqu’un qui est du Pdci pour t’accompagner au palmier, il va croire que tu vas l’empoisonner, or c’est autour du bandji (jus du palmier) que vous pouvez discuter de vos différends et les régler ».

Il poursuit pour dire que « dans nos contrées, ici, on n’est pas comme ça. Donc, je vous remercie d’être venus, je remercie aussi tous les Wê, tous mes frères, tous mes camarades qui sont venus, tous les Bété qui sont venus pour m’aider à accueillir mes étrangers ».

Laurent Gbagbo s’est dit « heureux » de recevoir, à Mama, son village natal, les populations Wê et certains de leurs chefs coutumiers, qui a cette occasion, lui ont fait un « rituel de purification » après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), le 31 mars 2021. Il était à la prison de shewingen, durant dix ans, pour des chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, perpétrés lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.

« Les solutions sont encore devant, il faut qu’on les cherche et on les retrouve. Un être humain qu’on tue, on doit dire pourquoi on l’a tué », a-t-il dit, puis de s’interroger « pourquoi, pour un poste, je vais tuer. Ce pourquoi on doit trouver une explication ».

L’ancien président, recevant les populations Wê, a dit qu’ils sont des « martyrs » de ces violences postélectorales. Historien de formation, il a exhorté les intellectuels à étudier cette crise et à expliquer les causes profondes de cette crise.

GRO avec APA


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