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États-Unis: Le 11 Septembre, des souvenirs, une mémoire prise sur le vif… Quand Gbagbo n’aimait pas le chiffre 11

11 septembre

A New York un mémorial existe en lieu et place des deux tours du World Trade Center. Le site recevait, avant la pandémie de Covid-19, plus de trois millions de visiteurs par an. De nombreux chefs d’État, et même le pape, l’ont visité. Les attentats se sont produits aux débuts de l’ère du numérique ; ce qui a permis de collecter énormément de témoignages enregistrés pendant la tragédie, et confère à ce musée une atmosphère toute particulière. La presse ne révèle pas toujours sa source, mais ayons l’honnêteté de dire que l’info vient de RFI.

Deux immenses bassins aux dimensions exactes des deux tours disparues représentent le World Trade Center. L’eau s’engouffre dans un deuxième parallélépipède creusé au centre de chaque fontaine, et disparait. « L’eau tombe et circule dans ce grand vide, elle représente l’éternité », commente Clifford Chanin, vice-président exécutif du musée du 11 Septembre à New York. Tout autour des deux bassins, les noms des victimes sont gravés sur un parapet noir. 

L’entrée du musée se situe juste à côté : le lieu de mémoire se déploie sur onze mille mètres carrés en sous-sol, et le volume des bassins vu du dessous, fait partie intégrante du musée. Les visiteurs circulent ainsi autour de l’empreinte des deux tours disparues. « Les écoliers ont ainsi la possibilité de constater avec quelle envergure le World Trade Center habitait la ville de New-York, c’est affolant pour eux de voir ça », explique Clifford Chanin, « Ils ont l’habitude d’observer de petits objets dans les musées, mais là, c’est énorme et c’est tout le génie des architectes : ils se sont rendus compte que pour honorer les tours, le meilleur moyen était de montrer leur taille réelle. »

Les dernières paroles des disparus

Le son et l’image sont très présents dans les allées du musée. Partout, entre les vestiges de la catastrophe, des haut-parleurs diffusent des témoignages : on entend les appels affolés des secouristes sur les lieux de l’attentat, les coups de fil passés par les locataires des tours à leurs proches, des extraits poignants.

« 2001, c’était le début de l’ère du numériqueet nous avons réalisé en pensant à la conception du musée que nous avions à notre disposition des archives exceptionnelles, qui représentaient un point de vue très intime de l’événement. Nous avons eu accès à ce qu’ont vécu les personnes prises dans la tragédie, à travers leur voix, leurs paroles. Nous avons décidé de diriger le récit de la catastrophe vers cette intimité inédite. On entend les gens au dernier moment de leur vie, leur réflexion, la panique, le courage, et cela a une force extraordinaire. »

Les visiteurs sont saisis, et notamment les jeunes qui ne se souviennent pas de cette journée ou qui n’étaient pas nés. « Cela m’a semblé très lourd, réagit Julia, dix-sept ans, venue de Seattle. Le plus choquant pour moi c’est de voir la réaction des gens qui ne s’attendaient pas à cette attaque. Il arrive des choses atroces tout le temps mais l’aspect inattendu de celle-ci m’a vraiment frappé. »

Chaque 11 septembre, les gens écoutent la liste des noms des victimes égrenée à la télévision. Ils se rendent ensuite à Central Park, près d’un banc où des familles venaient avant l’attentat.  On voudrait juste rappeler que les évènements qui sont arrivés à Laurent Gbagbo étaient aussi à une date du 11 du mois.

Thierry Lees


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