Fin Femua 13: Spectacle peu assuré malgré tout ! Koffi Olomidé, agacé, fait court
Annulée l’an dernier en raison du coronavirus, la 13ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), organisé par le célèbre groupe ivoirien Magic System, se termine dimanche après un concert de la star congolaise Koffi Olomidé qui a tourné court dans la nuit.
Programmé comme le concert phare de la soirée de samedi, Koffi Olomidé devait se produire aux alentours de 4h du matin (locales et GMT), à Abidjan. En raison d’une série de retards, il n’est finalement monté sur scène que vers 6h alors que le jour se levait et que la foule s’était largement amaigrie, a constaté un photographe de l’AFP.
Visiblement agacé, la légende de la rumba congolaise, très populaire en Afrique francophone, a écourté sa prestation qui n’aura duré qu’une vingtaine de minutes.
Avant Koffi Olomidé, le rappeur français d’origine ivoirienne Vegedream, connu notamment pour le tube de la Coupe du Monde 2018 « Ramenez la coupe à la maison », s’était produit sur la scène principale du Femua. D’autres artistes étaient présents tout au long de la semaine, comme le Français Keen’V, l’artiste congolaise Céline Banza ou le Sénégalais Pape Diouf. Keen’V, interrogé par AFP se réjouissait : « Quand tu ne connais pas le terrain, c’est toujours compliqué de jouer. Là, je trouve les gens toujours souriants, toujours tous sympathiques. On est dans un bon mood… Je trouve que la musique a une place hyper importante en Côte d’Ivoire, beaucoup plus qu’en France, je trouve et je m’y sens bien».
L’affluence était au rendez-vous tout au long de la soirée de samedi, malgré une hausse des cas de Covid-19 depuis quelques semaines en Côte d’Ivoire.
Un centre de vaccination a d’ailleurs été installé au coeur du festival et plus de 1.000 personnes avaient été vaccinées, selon Serge Yao, superviseur du site.
Le festival s’est achevé dimanche avec une série de concerts délocalisés à Grand-Bassam, une station balnéaire à moins d’une heure d’Abidjan.
Le Femua s’est imposé comme l’un des plus grands festivals de musique en Afrique, notamment grâce à la notoriété internationale de Magic System.
« La beauté du Femua, c’est de permettre à des artistes qui ne sont pas connus de partager la même scène que ceux qui sont connus. C’est une plateforme d’échange, de partage d’expérience, voir aujourd’hui un Koffi Olomidé jouer sur la même scène qu’un Joël Sebunjo (artiste ougandais, ndlr), qui n’était pas connu en Côte d’Ivoire, je crois que c’est quelque chose de formidable », a expliqué à l’AFP, A’Salfo, le leader de Magic System.
Antoine Edo
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