Industrie du caoutchouc: Des avantages douaniers et fiscaux spécifiques aux opérateurs du secteur

La Côte d’Ivoire, pays producteur de caoutchouc naturel, veut juguler les problèmes que connait ce secteur. Ce, par un appui à l’accroissement de la capacité nationale d’usinage du caoutchouc naturel, en vue d’absorber toute la production locale. Le ministre Emmanuel Essis était lundi 13 septembre face aux Sénateurs ivoiriens à Yamoussoukro.
Cet appui qui se fera à travers des conventions spécifiques d’investissement entre l’Etat et chaque usinier a nécessité de la par de l’Etat ivoirien la prise d’une ordonnance en vue d’accorder en plus des autres incitations non fiscales, des avantages douaniers et fiscaux spécifiques aux opérations intervenant dans le secteur de la transformation de l’hévéa, à l’instar de ceux accordés aux transformateurs de l’anacarde.
C’est donc ce projet de loi « portant ratification de l’ordonnance n°2019-826 du 09 octobre 2019 instituant des mesures fiscales incitatives spécifiques aux investissements réalisés dans le secteur de la transformation de l’hévéa », que, Emmanuel Essis, ministre de la promotion de l’investissement et du développement du secteur privé, est venu soumettre à examen aux Sénateurs membres de la Commission des affaires économiques et financières (Caef). Les travaux dirigés de main de maitre par le Sénateur Moïse Koumoué Koffi, président de la Caef, ont abouti à un vote à l’unanimité des sénateurs présents de ladite ordonnance.
Face aux hommes de média le ministre Emmanuel Essis a montré l’engagement de la Côte d’Ivoire a vouloir passer à la vitesse supérieure en matière de transformation de l’hévéa «Ce projet de loi que nous venons de présenter à la commission des affaires économique et financières du Sénat, vise justement à créer des conditions meilleures pour arriver à une transformation totale de cette matière première qui est le latex. Aujourd’hui nous sommes à un début de transformation de 55%. Nous visons dans les années qui arrivent à pouvoir atteindre les 100% de transformation ; mais aller au-delà de la première transformation ; viser la seconde transformation. Il y a beaucoup de produits qui se font à base de caoutchouc, il n’y a pas de raison que la Côte d’Ivoire qui est un grand producteur de cette matière puisse être en dehors de toute la chaine de production. »

Ces précisions et informations capitales données, le ministre Essis Emmanuel de lever un coin de voile sur la politique d’investissement du Chef du gouvernement « Aujourd’hui comme l’a dit le premier ministre nous allons à la chasse de la valeur ajoutée. Comment faire en sorte qu’on intègre le maximum de la valeur ajoutée à notre économie. Et c’est ce qui va permettre une meilleure croissance, ce qui va permettre aux fils et aux filles de ce pays de vivre encore le meilleur dans les années qui arrivent… »,a-t-il fait savoir avant d’aller plus loin pour dire «Vous savez que la Côte d’Ivoire est un pays prospère en investissement, nous avons un programme d’investissement de 43 000 milliards d’ici 2025 et dans tous les domaines, il n’y a pas que l’hévéa. L’agriculture a le plus gros, mais nous avons des investissements en matière d’hôtellerie, de santé, dans l’éducation et j’en passe. Nous avons un projet de société qui donne de manière multiforme les différents secteurs qui doivent aujourd’hui permettre à la Côte d’Ivoire de conserver son taux de croissance de 8% sur les cinq prochaines années. »’
Revenant sur les attentes du Gouvernement ivoirien quant aux usiniers du secteur du caoutchouc, le patron de la promotion de l’investissement et du développement du secteur privé a notifié « On a un code d’investissement qui existe pour toute entreprise dans ce domaine mais l’engagement que nous voulons que les usiniers existants prennent, feront l’objet d’une convention. Une usine qui a 80 000 tonnes par exemple va s’engager sur les deux prochaines années à doubler sa capacité à 160 000 tonnes. C’est sur cette base qu’on va lui octroyer les avantages que nous venons d’exposer… », a-t-il souligné avant de relever «C’est une signature de convention qui se fait entre l’Etat et l’usinier qui s’engage sur les deux, trois prochaines années à doubler sa capacité, indépendamment des nouveaux qui arrivent qui vont installer leurs usines. Le code que nous avons ne donne pas des avantages spécifiques à ceux qui augmentent leur capacité. Le projet de loi que nous avons présenté, vise à encourager les usiniers existants à doubler ou à changer leur ligne de transformation, c’est ça l’objectif. »
ANL avec GGT
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