Cas d’Ebola non confirmé/Pierre Dimba avoue: «Nous étions bien embêtés nous-mêmes»

Pierre Dimba, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie, était face aux sénateurs, membres de la Commission des affaires sociales et culturelles, ce mardi 14 septembre 2021 à Yamoussoukro, pour présenter le projet de loi portant organisation et fonctionnement de l’ordre national des médecins de Côte d’Ivoire.
Face à cette commission conduite par son président, Coffi Michel Benoît, le ministre Pierre Dimba a fait connaitre l’exposé des motifs qui ont été pris en compte par les différents groupes parlementaires.
Le vote dudit projet de loi a été précédé par des échanges au cours de laquelle le n°1 du ministère de la Santé a été emmené à se prononcer sur ce qui a constitué comme un échec dans l’affaire de l’analyse du cas d’Ebola qui a défrayé toutes les chroniques.
« En réalité nous avons eu un cas suspect de fièvre à hémorragie Ebola et nous avons demandé à un laboratoire de la place de faire des analyses cliniques ; alors les premiers résultats qui sont venus étaient limites. Le laboratoire a fait deux autres analyses avec les mêmes plages et il y avait une incertitude. Et selon les règles de l’Oms nous ne pouvions pas prendre des risques d’aller faire des analyses plus approfondies ailleurs sans prendre des mesures de précaution pour la protection de la population. Donc selon les règles de l’Oms, il nous fallait faire comme si la maladie était là, installée et on prend les précautions. Après une deuxième analyse si ce n’est pas le cas on prend le temps de rétrograder et de rentrer dans une normalité. C’est ce qui a été fait », a dit le ministre Dimba.
Toujours livrant des explications sur cette affaire, Pierre Dimba va faire des précisions de taille qui ont concouru à la déclaration du cas d’Ebola en Côte d’Ivoire.
« J’avoue qu’on était bien embêté nous-mêmes ; quand ils nous ont demandé, on a eu à prendre l’attache de tout le monde avant de faire cette déclaration. (…) En réalité, quand on fait les analyses, il y a une plage, les médecins, les pharmaciens savent ; après c’est l’interprétation qu’on fait, si c’est bon ou pas. Il y a l’expérience ou la connaissance du malade qui peut permettre de dire bon selon son train de vie, sa façon de vivre, ça ne peut pas être telle maladie. Mais quand on vient d’un pays, où on vient de vivre cette épidémie là, la décision a été prise en présence donc des représentants de l’Oms qui nous ont conseillé dans ce cas d’aller dans le sens de la déclaration quitte à déclarer après le contraire… », a-t-il avoué les responsabilités avant de clore sur cette question par ceci : «Mais ce qu’il faut dire c’est que nous avons été félicités par les Institutions internationales ; parce que généralement ce qui se passe dans nos pays c’est que les maladies dangereuses comme ça sont négligées et puis après ça se propage dans la population. Or dans notre cas nous avons très tôt le temps de circonscrire tous ceux qui étaient impliqués, nous leur avons fait des examens approfondis et ça nous a permit de savoir qu’en faite le système de riposte de notre pays peut vraiment, en cas d’épidémie, faire face. Donc je voudrais vraiment m’arrêter sur ce point… »
GRO avec JPL (Le Nouveau Réveil)
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