Abus sexuels dans l’Eglise: le Pape a un « immense chagrin », des victimes parlent
Selon Radio France Internationale (RFI), Francesco Zanardi, abusé par un prêtre durant son enfance, préside le réseau L’Abuso, principale association de victimes de prêtres pédophiles dans la péninsule italienne. Il a lu avec attention les conclusions de la Commission Sauvé mais selon lui il y a encore fort à faire pour faire bouger les lignes. « On attend toujours en Italie qu’une commission enquête sur l’Église, regrette-t-il. L’Italie est vraiment l’un des pays les plus en retard pour prendre des mesures mais sans doute est-ce parce que nous avons le Vatican à la maison ! » Depuis des années, Francesco déplore le manque de volonté de l’Église catholique italienne pour traiter efficacement le drame des crimes pédophiles.
Le monde est vraiment en mouvement… A peine n’a-t-on pas eu le temps de discuter du dossier portant sur les «PandoraPapers» révélant l’évasion fiscale de plusieurs ministres, chefs d’État et de gouvernement, que voici un autre scandale qui éclate (encore !) à l’église.
Disons-le avec précision, il s’agit de l’église catholique du Pape François de Rome.
De quoi s’agit-il ?
Un ou le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase), a été rendu public le mardi 5 octobre. Ce rapport estime à 216 000 personnes le nombre d’adultes, dans la population actuelle, qui ont été victimes, mineurs, de violences sexuelles de la part d’un prêtre, d’un diacre ou d’un religieux.
Cette commission présidée par monsieur Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat en France, a cherché à savoir la position de l’Eglise catholique, dans cette évaluation, par rapport aux autres sphères de socialisation. Sa réponse est formelle : « L’Eglise catholique est, hormis les cercles familiaux et amicaux, le milieu où la prévalence des violences sexuelles est la plus élevée. » Et le pape François devrait réagir… Il a juste dit son «immense chagrin» face aux révélations. Si l’on y ajoute les agressions subies de la part des non-prêtres ou religieux liés à l’Eglise (personnels des établissements scolaires, catéchistes, mouvements de jeunesse…), on arrive à une estimation de 330 000 personnes victimes. Ah bon !
On est même tenté de dire, quelle honte !
Antoine Edo
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