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Burkina Faso: Avant l’ouverture du procès de l’assassinat de Thomas Sankara, ce que Blaise Compaoré veut négocier avec le pouvoir de Ouagadougou

Blaise Compaore BF

Thomas Sankara a été tué le 15 octobre 1987 avec douze de ses compagnons par un commando lors d’une réunion au siège du Conseil national de la révolution (CNR) à Ouagadougou. Il avait 37 ans. Le procès de son assassinat s’ouvre lundi 11 octobre prochain à Ouagadougou. Il avait pris le pouvoir par un coup d’État en 1983.

« On ne nous a jamais rien notifié. Il n’a jamais été convoqué à un interrogatoire. Au total, nous n’avons pas eu accès au dossier. Comment préparer sérieusement un procès qui s’annoncerait médiatisé et même historique, sans avoir eu accès au dossier ? C’est impossible en termes de droit de la défense. C’est pour cela qu’il n’est pas question, pour nous, d’y aller de façon fantoche», déplore Me Pierre-Olivier Sur, l’un des avocats français de Blaise Compaoré, sur les antennes de la Radio France Internationale (RFI).

Selon le confrère français, Blaise Compaoré ne sera donc pas présent au procès de l’assassinat de Thomas Sankara, qui s’ouvre lundi 11 octobre devant le tribunal militaire de Ouagadougou. L’ancien président, exilé à Abidjan, est le principal accusé qui sera jugé pour l’assassinat, en 1987, du capitaine révolutionnaire.

« En revanche, poursuit Me Pierre-Olivier Sur, nous sommes prêts, moi le premier, à me rendre à Ouagadougou pour rencontrer le président de la République afin d’envisager la paix des braves pour préparer un retour du président Blaise Compaoré sur place et de sa famille afin de montrer une image forte d’unité nationale pour lutter contre le terrorisme et le risque de désintégration auquel nous assistons en ce moment. »

Blaise Compaoré, 70 ans, vit en exil en Côte d’Ivoire où il a obtenu la nationalité ivoirienne. L’ex-président burkinabè fait partie des principaux accusés qui seront jugés pour l’assassinat, en 1987, de Thomas Sankara. Il avait pris le pouvoir lors du putsch de 1987 et s’y est maintenu pendant vingt-sept ans avant d’être renversé à la suite d’une insurrection populaire en 2014.

Le général Gilbert Diendéré, 61 ans, un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987. Devenu ensuite chef d’état-major particulier du président Compaoré, le général Diendéré purge déjà au Burkina une peine de 20 ans de prison pour une tentative de coup d’État en 2015. Tous deux sont accusés de « complicité d’assassinats », « recel de cadavres » et « d’attentat à la sûreté de l’État ».

GRO avec RFI


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