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Koumassi/Après le déguerpissement: Le bilan de Pulchérie Gbalet

Espace deguerpi

Après le déguerpissement qui a fait grand bruit dans la commune de Koumassi et en Côte d’Ivoire, Pulchérie Gbalet de l’ONG Alternative citoyenne a conduit une délégation sur les lieux pour s’enquérir du quotidien des personnes déguerpies.

Après sa visite, elle a dressé un bilan qui a été publié sur la page facebook de Katinan Koné, Porte-parole du PPA-CI.

Selon ce bilan, « Ce sont au total 237 lots sur une superficie de 1ha47, plus de 1000 familles, 2 à 3000 élèves et une population d’environ 4000 personnes qui ont été jetés à la rue. En matière d’équipement, ce sont 2 églises, 3 mosquées et une école privée détruites. Ce sont aussi 18 immeubles qui ont été détruits sans mise en demeure et sans dédommagement ». Pourtant, la mairie dit avoir mis en demeure ces populations depuis plusieurs mois.

Pulchérie Gbalet a poursuivi en ces termes : « Le quartier est pourtant loti et les populations disposent des documents qui l’attestent. Un dialogue était en cours avec la Mairie mais contre toute attente, les habitants du quartier ont été surpris ce 12 novembre 2021 par un déguerpissement abusif et violent. Une dame a piqué une crise et perdu la vie et on compte 5 blessés graves. Plusieurs familles dorment à la belle étoile avec plusieurs enfants scolarisés ».

Les propos de Madame Gbalet découlent-ils de preuves crédibles en sa possession ? Les documents fournis par les populations ne sont-ils pas insuffisants à quelques niveaux ?

Telles sont des interrogations qui trottent dans l’esprit de plusieurs populations.

Pour la mairie de Koumassi, de qui les populations attendent des explications plus claires, cette opération ‘’s’inscrit dans un programme d’assainissement, d’anticipation sur les inondations et de libération des exutoires et emprises du domaine public, entamé depuis 2019 d’une part, et d’autre part, de sécurisation de la commune à travers le démantèlement des fumoirs et autres nids de bandits’’, selon un communiqué publié par pressecotedivoire.

En effet, personne à la mairie ne veut pour le moment se prononcer sur le fait qu’aucune mise en demeure n’a été remise aux populations au préalable.

Même si la mairie arrivait à brandir des preuves que cet espace est à déguerpir, comme l’affirme dans les coulisses, quelques agents municipaux proches du maire Cissé Ibrahim Bacongo, la violence avec laquelle ce déguerpissement a eu lieu le 12 novembre, les dégâts enregistrés, frisent la violation des droits des populations déguerpies qui sont devenues désormais des clochards dans la commune. Car beaucoup d’entre eux, dorment à la belle étoile. D’autres passent la nuit dans des établissements scolaires.

Les plus chanceux ont pu trouver refuge chez un ami, un parent, une personne de bonne volonté.

Certainement, les propos de Mme Gbalet qui sont susceptibles d’enfoncer la mairie, vont faire réagir le maire et ses collaborateurs dans les jours à venir.

Joseph Koffi


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