Lutte contre les VBG/Yasmina Ouégnin (députée): «Si c’est l’homme qui fait l’homme; alors, la femme doit faire la femme»

Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), un 13e panel s’est tenu, hier mardi 7 décembre 2021, à la permanence de l’honorable Yasmina Ouégnin, dans la commune de Cocody. 

Le thème du jour qui était en rapport avec la faible représentation des femmes dans la vie politique, a suscité d’emblé, plus d’engouement et une folle ambiance par rapport aux fois précédentes.

Pour faire ressortir les formes de violence qui entraînent cette faible représentativité de la gent féminine dans la gestion des affaires publiques et leur trouver des solutions d’éradication, les panélistes ont eu doit à un auditoire composé à la fois d’ex-ministres, de responsables de partis politiques ainsi que ceux de la société civile.

Décor planté, le micro s’est baladé pour recueillir informations pertinentes et témoignages émouvants dans cette assemblée.

Une cyber-activiste trouve les raisons de cette faible représentativité de la femme en politique, dans la pensée collective et culturelle. Dans son analyse, elle a démontré que la tradition africaine ne favorise pas conciliables les postes de responsabilité de la femme et sa vie de foyer.

Discriminations, exclusions, intimidations, tous les éléments qui constituent le cocktail de violence morale ont été évoqués.

En plus des affiches de campagnes qui sont déchirées par les adversaires des femmes, à titre dissuasif, Agnès Money, Anne Marie Bonifo, et bien d’autres ont été unanime de ce que des guides religieux et chefs coutumiers vont jusqu’à exercer parfois la pression sur celles-ci,  afin de les contraindre à retirer leur candidature au profit d’un homme pendant des élections locales.

Une avocate a déploré le fait que des juges ont tendance à limiter son temps d’intervention durant les procès, prétextant qu’elle perd le temps en parlant lentement et à voix basse.

 »Les hommes trouvent que, les femmes se victimisent beaucoup, alors qu’il est flagrant de constater déjà une violence morale que de désigner un groupe de plusieurs femmes où il y a une seule présence masculine par le pronom personnel  »ils » », a renchéri Fleure Aké M’gbo, lors de sa prise de parole.  

Geneviève Bro Grégbé  a exhorté les femmes à se débarrasser des complexes d’infériorité liés à leur célibat. Pour sa part, si une femme veux exceller dans la société, son premier mari doit être son diplôme, ses atouts, sa capacité à assurer et assumer son leadership.

 »La pluri-dimensionnalité de la femme justifie qu’elle est le sexe fort, et donc qu’elle doit diriger la cité au lieu d’être reléguée au second plan », à conclu celle qui a dirigé le ministère des sports dans le passé.

Avec modération, Danielle Bony Claverie a suggéré de prôner la complémentarité avec l’homme plutôt que l’égalité, si les femmes veulent relever les nombreux défis qu’elles se sont fixées, notamment la réalisation du quota de 30 pourcent à l’hémicycle.

 »L’expérience qui est propre à la femme dans la gestion d’un foyer, doit être mis au service des collectivités territoriales », a indiqué Bony Claverie.

Après ces deux pionnières de la lutte pour l’intérêt de la cause féminine, Yasmina Ouégnin a invité les uns et les autres à s’entraider mutuellement.  »Si l’adage dit que c’est l’homme qui fait l’homme; alors, la femme doit faire la femme », a-t-elle dit avant d’ajouter :  »N’attendez aucune nomination de la part de personnes qui ont déjà une pensée stéréotypée de la femme ».

Plusieurs autres personnalités étaient présentes à cette rencontre, notamment, Fatime Cissé et Ferdinand Gnan Lia (Fpi); Hawa Konaté épouse Tapé, Coordinatrice des associations féminine de Zoboua; Fabrice Odo de la Mairie de Sikensi.

Vagoné Dry-Bi       

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